Var : une fusillade raciste fait un mort et un blessé à Puget-sur-Argens !
Fusillade raciste à Puget-sur-Argens, un homme tué, un autre blessé, le suspect en garde à vue.
Publié : 2 juin 2025 à 13h25 par La rédaction
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Une attaque à caractère raciste a bouleversé la commune de Puget-sur-Argens (Var) dans la soirée du samedi 1er juin. Un homme de 53 ans, de nationalité française, a ouvert le feu sur deux de ses voisins, tuant l’un et blessant l’autre, avant d’être interpellé par les forces de l’ordre. Le suspect avait diffusé des vidéos à caractère haineux sur les réseaux sociaux avant et après les faits.
Une attaque ciblée et préméditée
C’est la compagne du tireur présumé qui a alerté les gendarmes, déclenchant l’intervention rapide de l’antenne GIGN d’Orange. L’homme a été arrêté peu de temps après les faits, alors qu’il avait pris la fuite en voiture. À bord de son véhicule, les forces de l’ordre ont retrouvé un arsenal composé d’un pistolet automatique, d’un fusil à pompe et d’une arme de poing.
Les victimes sont deux hommes. L’un, d’origine tunisienne, aurait été mortellement touché par plusieurs projectiles. Selon les premiers éléments communiqués par le procureur de Draguignan, Pierre Couttenier, il pourrait s’agir d’un homme de 35 ans, sans que son identité soit encore formellement confirmée. L’autre victime, un jeune homme de 25 ans de nationalité turque, a été blessée à la main et transportée à l’hôpital de Fréjus.
Des motivations racistes affirmées
Le suspect, décrit comme pratiquant le tir sportif, avait publié deux vidéos au contenu explicitement raciste sur un réseau social. Ces publications, réalisées avant et après la fusillade, témoignent d’une volonté de revendiquer un acte motivé par la haine.
Ces éléments ont conduit les autorités judiciaires à ouvrir une enquête pour « meurtre et tentative de meurtre commis en raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une prétendue race ou religion déterminée ».
Sa compagne a indiqué qu'il se plaignait régulièrement d'une présence trop importante d’étrangers dans son quartier.
L’enquête a été confiée à la brigade de recherches de Draguignan. Elle s’inscrit dans le cadre d’une procédure de flagrance, confirmant la gravité des charges retenues contre le tireur présumé.
Indignation et réactions
L’annonce du drame a suscité une vive émotion dans le département et au-delà. Dans un communiqué publié dans la soirée, SOS Racisme a dénoncé un acte qui s’inscrit dans une tendance inquiétante. « Le racisme a encore frappé dans notre pays », a déploré l’association, qualifiant ce double crime de « résultat d’un travail minutieux mené par le camp du racisme ».
Son président, Dominique Sopo, a exhorté les responsables politiques et les médias à ne plus ignorer les signaux alarmants. « Face à cette sinistre évolution, il est urgent que les responsables politiques et les médias cessent d’ignorer la parole antiraciste, quand ils ne travaillent pas à la marginaliser », a-t-il souligné.