Les géants d’Afrique à l’assaut de la CAN 2025 !
Un peu plus de deux semaine de la Coupe d’Afrique des nations 2025 au Maroc, six géants du football africain affûtent leurs armes. Maroc, Sénégal, Algérie, Côte d’Ivoire, Égypte et Nigeria avancent en favoris réalistes de cette édition hivernale. Forme étincelante pour certains, revanche à prendre pour d’autres : chaque prétendant à ses atouts, ses faiblesses et ses doutes. Tour d’horizon des forces en présence, chiffres clés à l’appui, avant un tournoi qui s’annonce palpitant sur Beur FM et partout en Afrique.
Publié : 4 décembre 2025 à 13h57 par La Rédaction
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L’Afrique retient son souffle. Le 21 décembre prochain à Rabat, la CAN 2025 s’ouvre sur un choc Maroc – Comores. Le pays hôte rêve d’un sacre à domicile, un an après l’exploit de la Côte d’Ivoire championne chez elle. Mais la concurrence s’annonce féroce : Sénégal revanchard, Algérie ambitieuse, Égypte historique, Nigeria puissant… Six grandes nations briguent la couronne continentale. Forme récente, expérience des dernières CAN et du Mondial, effectifs riches en stars, sélectionneurs charismatiques : les ingrédients d’un tournoi relevé sont réunis. Reste à savoir qui saura dompter la pression, et tirer profit des détails tactiques – rythme, pelouses, coups de pied arrêtés, arrêts décisifs des gardiens – pour soulever le trophée le 18 janvier à Rabat.
Le Lion à domicile veut rugir
Invincible depuis deux ans, le Maroc aborde sa CAN gonflé à bloc. Demi-finalistes historiques du Mondial 2022 au Qatar, les Lions de l’Atlas brillent toujours autant : 18 succès de rang en matchs officiels, série en cours record. S’ils n’ont pas confirmé en Côte d’Ivoire (élimination en 8e de finale en 2024), Walid Regragui et ses hommes ont retenu la leçon.
Sélectionneur charismatique, Regragui a consolidé une défense hermétique et un collectif solidaire. Sa philosophie : intensité, discipline tactique, transitions rapides. À domicile, le Maroc pourra compter sur un public chauffé à blanc et des cadres expérimentés (Bounou, Saïss, Brahim Diaz) rejoints par des jeunes talents (Ez Abde, Cheddira…). La profondeur de banc est notable, chaque poste doublé. Seuls nuages : une attaque parfois en manque d’efficacité face aux défenses regroupées, et la pression immense du pays hôte.
Walid Regragui insiste toutefois sur l’unité nationale autour de son équipe : « Notre objectif est clair : être prêts dès le premier match pour remporter le titre ». Côté effectif, Achraf Hakimi, un temps incertain, pourrait être bien présent d’après le coach. Le calendrier du Maroc en poule A semble abordable, avec un premier match face aux Comores (21 décembre à Rabat), avant de défier le Mali et la Zambie.
Sénégal, champions déchus, ambition regagnée
Les Lions de la Teranga arrivent au Maroc avec l’écume de la revanche. Champions d’Afrique 2021, ils ont perdu leur titre dès les huitièmes en 2024, sur un cruel tir au but face à la Côte d’Ivoire. Ce revers a précipité la fin de l’ère Aliou Cissé.
La Fédération sénégalaise de football a nommé un nouveau sélectionneur, Pape Thiaw, promu après son succès en Championnat d’Afrique des nations (CHAN 2022) et une pige intérimaire réussie en qualifications. À 44 ans, Thiaw insuffle un second souffle à un effectif de haut niveau. Le Sénégal a survolé son groupe de qualifs et brillé en matches amicaux. Sadio Mané, Kalidou Koulibaly, Édouard Mendy forment l’ossature expérimentée d’une équipe où émergent aussi Ismaïla Sarr, Nicolas Jackson ou Iliman Ndiaye.
Le style reste proche de l’ère Cissé : solide défensivement, agressif au pressing, projection rapide vers l’avant. Devant, Mané (33 ans) demeure le leader technique et mental. Quelques interrogations tout de même : l’attaque peut-elle être suffisamment prolifique ? Et la transition de coach est-elle digérée ? D’après les échos, Pape Thiaw a su gagner l’adhésion. « Bravo aux joueurs, ils ont montré un état d’esprit exceptionnel. C’est une équipe qui ne lâche pas et qui est capable de marquer jusqu’aux dernières secondes » a salué Thiaw après la qualification obtenue en octobre 2024.
Le Sénégal devra se méfier d’une poule piégeuse (groupe C), avec la RD Congo aux jeunes talents et deux outsiders déterminés (Bénin, Botswana).
Les Fennecs en quête de rédemption
Championne en 2019, l’Algérie a connu deux CAN cauchemardesques depuis, sorties dès la phase de poules en 2021 puis 2024. Un électrochoc qui a conduit au départ de Djamel Belmadi, coach emblématique des Verts.
Place désormais à Vladimir Petković, ex-sélectionneur de la Suisse, recruté en mars 2024. Le technicien bosnien de 62 ans apporte son expérience du haut niveau mondial. Son chantier : redonner confiance à une génération talentueuse mais traumatisée par les récents échecs. Les Fennecs ont bien réagi en qualifications 2026 et affichent une ambition assumée : « L’objectif à la prochaine CAN ? C’est d’aller au bout ! » clame le capitaine Riyad Mahrez. L’ailier de 34 ans, désormais en Arabie Saoudite, veut marquer l’histoire avant de tirer sa révérence (il a annoncé viser la CAN et le Mondial 2026 avant de raccrocher). Autour de lui, l’Algérie aligne des cadres chevronnés (Ismaël Bennacer au milieu – même s’il revient de blessure, Ramy Bensebaïni en défense, Baghdad Bounedjah en pointe) et du sang neuf : Ibrahim Maza ( Bayern Leverkusen ) en attaque, Farès Chaïbi (Francfort) ou Houssem Aouar (Al Ittihad ) pour dynamiter les lignes. Malheureusement, le jeune Amine Gouiri manquera le tournoi après une opération à l’épaule.
Petković privilégie un 4-3-3 offensif, où les ailiers alimentent l’attaque, et une possession haute. Reste à corriger les errements défensifs. Le tirage place les Fennecs dans le groupe E, aux allures de revanche : ils y retrouveront la Guinée Équatoriale, bourreau de 2021, et le Burkina Faso, toujours coriace, plus le Soudan. Conscients que les attentes sont grandes au pays, Mahrez et ses coéquipiers entendent montrer un tout autre visage. « Nous sommes obligés de gagner la CAN 2025 avec ce maillot », a même lancé Mahrez dans un élan d’optimisme. Au pied du mur, l’Algérie version Petković saura-t-elle renaître de ses cendres ?
Les champions en titre sur leur lancée
Personne n’attendait les Éléphants à pareille fête en février dernier, et pourtant : la Côte d’Ivoire est bien la tenante du titre, sacrée chez elle en 2024. Un parcours renversant, marqué par des scénarios dantesques. Rappelons que les Ivoiriens étaient à deux doigts de sortir dès la phase de groupes (une lourde défaite 0-4 contre la Guinée Équatoriale. les avait condamnés à la 3e place de justesse). Puis, en huitième, quart et finale, ils ont dû remonter un handicap d’un but pour l’emporter.
Cette résilience forge le mental d’un groupe qui arrive au Maroc sans complexe. Aux commandes, Emerse Faé, promu sélectionneur en cours de CAN 2024 après l’éviction de Jean-Louis Gasset. À 40 ans, l’ancien milieu des Éléphants a fait l’unanimité en offrant au pays son 3e sacre continental. Son défi : confirmer hors de la terre ivoirienne. L’équipe s’appuie sur une génération dorée : Sébastien Haller, héros de la finale (but victorieux à la 89e), est au sommet de son art après avoir vaincu la maladie. Autour de lui, le capitaine Serge Aurier (34 ans), Franck Kessié, Wilfried Zaha, Nicolas Pépé ou Seko Fofana apportent puissance et expérience. Les jeunes (Simon Adingra, auteur d’une CAN prometteuse, ou le latéral Yan Diomandé) poussent également.
Le Style de la cote D’ivoire est simple : un 4-2-3-1 très athlétique, efficace sur coups de pied arrêtés et en contre. En tant que champions en titre, les Ivoiriens savent qu’ils seront attendus. « Nous avons créé quelques miracles… en continuant de nous battre jusqu’à la dernière minute quand les pronostics nous étaient défavorables », confiait Emerse Faé après le sacre, soulagé d’avoir échappé à “l’humiliation”.
La dynamique est bonne : la Côte d’Ivoire a enchaîné les victoires en matchs amicaux depuis son titre, et vient de se qualifier brillamment pour le Mondial 2026. Dans le groupe F, elle devra se défaire du Cameroun (grand rival africain), du Gabon de Pierre-E. Aubameyang et du Mozambique. Pas simple, mais les Éléphants ont prouvé qu’ils savaient répondre présents dans les moments décisifs.
Ce statut de champion confère une confiance inédite, à double tranchant : gare à l’excès de confiance. Mais avec un effectif complet et porté par l’euphorie du triomphe, la Côte d’Ivoire peut légitimement viser le doublé continental – un exploit plus vu depuis l’Égypte (2006-2008).
Les Pharaons veulent renouer avec leur légende
Sept fois championne d’Afrique, l’Égypte reste toutefois en quête d’un titre depuis 2010. Battus en finale en 2017 et 2021, les Pharaons ont connu une désillusion en 2024, sortis dès les huitièmes sans gagner un match.
L’arrivée aux commandes de Hossam Hassan, légende vivante (meilleur buteur historique égyptien) nommé sélectionneur en février 2024. À 58 ans, il affiche un objectif clair : offrir un sacre à Mohamed Salah, la superstar de l’équipe. « Il est temps que Salah soulève le trophée de la CAN, il le mérite. La compétition est dure, mais nous sommes capables de la gagner » a martelé Hassan (entretien Reuters, 20 mars 2025.
De fait, Salah (33 ans) court toujours après ce titre qui manque à son palmarès, après deux finales perdues. L’attaquant de Liverpool, au sommet de son art sera le fer de lance d’une sélection égyptienne mêlant cadres et sang neuf. À ses côtés, les expérimentés Mohamed El-Shenawy (gardien et capitaine bis), Mohamed Elneny (milieu d’Al Jazira Club ) ou Trezeguet encadrent de jeunes talents comme Omar Marmoush (26 ans, transfuge à Manchester City) ou le prodige Ibrahim Adel.
Le style égyptien reste fidèle à sa tradition : une défense compacte, un milieu travailleur, et on s’en remet aux éclairs de Salah devant. Le sélectionneur Hassan, triple champion d’Afrique comme joueur, prône un esprit conquérant et insiste sur l’expérience accumulée : « Cette génération exceptionnelle mérite de gagner après une si longue absence (du palmarès) » dit-il, visant à la fois la CAN et une qualification en Coupe du monde.
À la CAN 2025, l’Égypte hérite du groupe B avec l’Afrique du Sud, l’Angola et le Zimbabwe : un tirage à sa portée, mais gare aux Bafana Bafana, tombeurs du Maroc en 2024. Les Pharaons devront aussi composer avec la fatigue de Salah et consorts, très sollicités en club. Et l’ombre des blessures plane toujours. Si tous ses atouts sont opérationnels, l’Égypte demeure un candidat redoutable.
Le Super Eagle veut reprendre son envol
Finaliste malheureux de la dernière CAN (défaite 1-2 contre la Côte d’Ivoire) le Nigéria aborde cette édition avec appétit. Les Super Eagles n’ont plus été champions depuis 2013, une éternité pour ce poids lourd africain. L’épopée de 2024 a ravivé les espoirs, mais aussi conduit à du changement : le sélectionneur portugais José Peseiro, en fin de contrat après la finale, a quitté son poste sur un bilan positif.
Changement inédit : le Nigéria a nommé en janvier 2025 un coach africain non nigérian, le Malien Eric Sékou Chelle. Cet ancien défenseur de 47 ans a impressionné en tenant tête aux Eagles. Sa mission : franchir le dernier palier avec ce Nigéria au potentiel offensif énorme.
L’atout n°1 : Victor Osimhen, 25 ans, sacré Ballon d’Or africain 2023. Le buteur de Naples rêve d’offrir un titre continental à son pays : « Gagner la CAN serait l’un des plus beaux moments de ma vie… quand j’y parviendrai, je pourrai dire que j’ai tout donné » a-t-il confié en début de tournoi passé. Autour d’Osimhen, le Nigéria aligne une armada offensive : Moses Simon, Samuel Chukwueze, Kelechi Iheanacho, sans oublier le vétéran Ahmed Musa (qui vise une dernière épopée). Le milieu de terrain, physique et technique (Ndidi, Iwobi, etc.), équilibre un ensemble tourné vers l’avant. Chelle a conservé le 4-4-2 offensif cher aux Super Eagles.
Défi principal : la défense, parfois friable. Le gardien Uzoho a connu des erreurs, et la charnière manque de repères stables. En phase de poules (groupe D, avec la Tunisie notamment), le Nigéria devra éviter les entames timorées. L’an dernier, un nul d’entrée face à la Guinée Équatoriale avait compliqué sa route. Cette fois, l’objectif est clair : foncer dès le premier match. « Nous avons la qualité pour faire un tournoi dont on sera fiers », estime Osimhen, confiant dans le potentiel de son équipe.
Côté effectif, la plupart des cadres sont en forme. À noter le retour de Victor Moses (34 ans) pour encadrer les jeunes. Si Chelle parvient à instaurer rapidement ses principes, le Nigéria sera un prétendant très sérieux. Les Super Eagles n’attendent qu’une chose : prendre leur envol au Maroc pour décrocher une 4e étoile continentale.
Outsiders à surveiller
Au-delà des six mastodontes, d’autres nations arrivent en embuscade, prêtes à déjouer les pronostics.
Le Cameroun, quintuple champion, il n’a plus gagné depuis 2017 et reste sur des campagnes mitigées. Éliminés en 8e en 2024, les Lions Indomptables conservent toutefois un effectif de qualité (André Onana dans les buts, retour de retraite possible, André-Frank Zambo Anguissa au milieu, Vincent Aboubakar en pointe). David Pagou, fraichement nommé, le sélectionneur, s’appuie sur la puissance physique légendaire de son équipe et un mental à toute épreuve. Logés dans le groupe F avec la Côte d’Ivoire, ils auront un choc d’entrée face au tenant du titre (1er janvier à Rabat). Traditionnellement, le Cameroun sait se sublimer en tournoi. S’il trouve de l’efficacité offensive et de la constance, il pourrait retrouver le dernier carré.
Le Mali : éternel espoir du football africain, le Mali court toujours après sa première CAN. Les Aigles ont frôlé l’exploit en 2024, échouant en quart de finale dans les dernières minutes face à la Côte d’Ivoire. Emmenée par le milieu Yves Bissouma et l’attaquant Sekou Koïta, cette génération affiche un beau potentiel. L’équipe propose l’un des meilleurs milieux du continent (Cheick Doucouré, Diadie Samassékou) et une attaque virevoltante. Restent des interrogations sur le poste de gardien et la solidité défensive. Le Mali sera dans le groupe A face au Maroc : un test grandeur nature dès le 27 décembre à Casablanca. S’ils passent ce cap, les Aigles pourraient enfin prendre leur envol.
Afrique du Sud : il ne fallait pas les enterrer. Absents du haut niveau depuis leur titre de 1996, les Bafana Bafana ont créé la surprise en se hissant en demi-finale de la CAN 2024 (3e place à la clé). Guidés par le coach Hugo Broos (vainqueur de la CAN 2017 avec le Cameroun), ils ont notamment éliminé le Maroc en huitième (2-0). L’effectif sud-africain, sans mégastars européennes, joue un football collectif séduisant. Percy Tau ( Mamelodi Sundowns ) et Lyle Foster (Burnley) portent l’attaque, tandis que le capitaine Ronwen Williams veille dans les cages. Au groupe B avec l’Égypte, l’Afrique du Sud peut légitimement viser la qualification en 8e. Avec son expérience récente, c’est un outsider à ne pas négliger, capable de faire douter n’importe quelle grande équipe par son jeu rapide au sol.
Parmi les autres équipes à suivre, citons aussi la RD Congo (demi-finaliste surprise en 2024, avec ses attaquants européens – Yoane Wissa, Fiston Mayele – à surveiller) ou la Tunisie (quart de finaliste en 2022, toujours présente, portée par Wahbi Khazri et une discipline tactique rodée).
L’absence de Ghana, éliminé dès les qualifications. rappelle que rien n’est jamais acquis en Afrique. La CAN réserve souvent son lot de surprises : un “petit” pourrait bien sortir du bois cette année encore.
Ce qui fera la différence
Au bout du compte, cette CAN 2025 au Maroc pourrait bien se jouer sur des détails. La forme du moment de tel ou tel cadre offensif, un penalty arrêté, un coup de génie ou une erreur individuelle – voilà ce qui départagera sans doute nos favoris. La vérité du terrain primera : les palmarès flatteurs ou les séries d’invincibilité seront mis à l’épreuve de 90 minutes intenses où tout peut basculer. Une chose est sûre : l’Afrique du football nous offre un plateau royal et imprévisible. À chacun de ces prétendants d’écrire sa légende en décembre et janvier prochains. Rendez-vous le 18 janvier à Rabat pour connaître le nouveau roi d’Afrique. D’ici là, profitons du spectacle d’un tournoi qui s’annonce mémorable !
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