Véhicules de la diaspora : fin des passe-droits, l’Algérie impose la limite des six mois !

Face aux inquiétudes croissantes de la diaspora, le député Toufik Khedim a levé le voile sur une réglementation longtemps méconnue et aujourd’hui appliquée sans tolérance. Les Algériens de l’étranger ne peuvent plus prolonger leur séjour avec leur véhicule au-delà de six mois par an. Une règle ancienne, mais devenue incontournable depuis l'entrée en service du système douanier ALCES.

Publié : 16h08 par La Rédaction

Automobile - voiture
Crédit : NadinLisa - Pixabay

Une diaspora déstabilisée par une règle désormais inflexible. La question revenait sans cesse : pourquoi la douane refuse-t-elle désormais le prolongement des séjours en Algérie avec un véhicule étranger ? Toufik Khedim a décidé d’y répondre publiquement. Dans une vidéo adressée aux Algériens de l’étranger, il explique que la durée maximale autorisée reste de six mois, mais qu’elle n’est plus renouvelable.

Jusqu’ici, de nombreux expatriés contournaient la limitation par un simple aller-retour aux frontières. Cette pratique n’est plus possible. Le député l’a rappelé avec insistance : « les membres de la diaspora ne peuvent maintenir leurs véhicules sur le territoire national que pour six mois dans l’année ».

Selon lui, cette interdiction n’est pas nouvelle. Elle existait dans les textes, mais n’était pas appliquée. Tout a changé avec l’arrivée du système informatique ALCES, qui suit les entrées et sorties de manière stricte et empêche désormais tout dépassement.

Un système basé sur l’identité, et non sur le véhicule

Beaucoup ont tenté une autre voie : faire entrer un second véhicule à la fin des six mois. Là encore, l’échec est assuré. Toufik Khedim décrit un fonctionnement imparable : le système ne retient pas la plaque d’immatriculation, mais le numéro d’identification national du citoyen. Changer de voiture n’y change rien. Le système reconnaît la personne et clôture automatiquement l’accès.

Le député révèle toutefois une seule exception. Le véhicule peut rentrer si un membre de la famille se présente en son nom. Le système considère alors un nouveau conducteur, donc un nouveau dossier. Une solution rare, encadrée, mais possible.

Une mesure qui bouleverse des habitudes anciennes

Pendant longtemps, les Algériens de la diaspora retrouvaient le pays avec une grande liberté. On arrivait avec son véhicule, on restait six mois, on sortait, on rentrait, et tout recommençait.

Cette époque est terminée. La règle des six mois est désormais incontournable, limitée à une seule utilisation annuelle. Elle s’applique à tous les véhicules étrangers introduits par des ressortissants algériens résidant hors du pays.

La douane a adopté un traitement uniforme. Pour Toufik Khedim, c’est une clarification nécessaire, même si elle bouscule des milliers de familles attachées à ces séjours prolongés.

Importation de véhicules de moins de trois ans : la mise en garde qui s’impose

Le député s’est aussi exprimé sur l’importation des véhicules récents. Il alerte la communauté sur un phénomène inquiétant : des expatriés introduisent en Algérie des voitures importées par des tiers.

Il met en garde : « la voiture peut contenir une marchandise illicite ou peut être volée », avertit-il. Dans ce cas, souligne-t-il, la loi est claire : c’est le conducteur qui porte la responsabilité, pas l’importateur initial. Une précision capitale, alors que de nombreux membres de la diaspora acceptent de convoyer des véhicules sans connaître leur historique réel.

Un cadre strict, un message de prudence

À travers cette communication, Toufik Khedim a voulu apaiser, mais aussi responsabiliser. La règle des six mois est désormais effective, automatique et non négociable. Le système ALCES a mis fin aux contournements. Changer de véhicule ne sert à rien. Et introduire un véhicule importé par autrui expose à des risques sérieux.