Tunisie : le Quai d’Orsay inquiet face aux condamnations prononcées dans l’affaire du "complot contre la sûreté de l’État" !

Le Quai d’Orsay déplore des manquements au droit à un procès équitable et réaffirme son attachement aux libertés fondamentales.

Publié : 26 avril 2025 à 5h34 par La rédaction

Kaïs Saïed
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La diplomatie française a réagi avec inquiétude aux condamnations prononcées en Tunisie dans l’affaire dite du « complot contre la sûreté de l’État ». Lors d’un point presse tenu le 23 avril 2025, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a exprimé sa « préoccupation » quant aux décisions rendues en première instance le 18 avril, visant plusieurs personnes, dont des ressortissants français.

Des procès qui soulèvent des inquiétudes

Ces jugements, rendus à l’issue d’une série d’audiences à Tunis, ont été marqués par l’absence d’accès pour les observateurs étrangers à l’audience finale. « Nous regrettons que les conditions d’un procès équitable n’aient pas été respectées », a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay.

Plusieurs diplomates français, européens ainsi que des représentants proches des accusés avaient assisté aux précédentes audiences pour témoigner de l’attention internationale portée à cette affaire. Ils n’ont toutefois pas été autorisés à assister à la séance du 18 avril, où les peines ont été prononcées.

Un signal diplomatique clair

Malgré les tensions, Paris a tenu à rappeler qu’elle respecte la souveraineté tunisienne. La présence des diplomates aux audiences précédentes visait avant tout à souligner l’importance de la transparence judiciaire. Ce message est d’autant plus symbolique dans un contexte où les inquiétudes sur l’indépendance de la justice tunisienne se multiplient.

La France réaffirme ses principes

Au-delà de ce cas particulier, la position de la France reste constante. « La France est attachée, en Tunisie comme partout dans le monde, au droit à un procès équitable, à une justice indépendante et aux libertés d’association, d’expression et de réunion », a précisé le ministère. Pour Paris, ces droits fondamentaux constituent la base indispensable à toute démocratie stable et durable.

Une affaire à portée internationale

L’implication de plusieurs citoyens français dans cette affaire en fait également une question consulaire. Si le ministère ne précise pas les détails concernant l’identité des ressortissants concernés, l’attitude du Quai d’Orsay montre une volonté de vigilance et de suivi rapproché.