Tensions France-Algérie : la France renvoie des diplomates algériens en représailles !
Jean-Noël Barrot annonce une réponse « ferme » à l’expulsion de fonctionnaires français par l’Algérie, accentuant les tensions entre les deux pays.
Publié : 14 mai 2025 à 12h23 par La rédaction
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La tension continue de monter entre la France et l’Algérie. Ce mercredi 14 mai, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a annoncé, sur BFMTV, une mesure de rétorsion diplomatique : plusieurs diplomates algériens vont être expulsés du territoire français.
Cette décision fait suite au renvoi, lundi 12 mai, de plusieurs fonctionnaires français en poste à Alger, que le chef de la diplomatie française qualifie de « décision injustifiée et injustifiable ».
Une mesure « strictement proportionnée »
Selon Jean-Noël Barrot, la réponse française se veut immédiate mais mesurée. Elle concerne uniquement les diplomates algériens présents en France et ne disposant pas de visa en cours de validité, bien qu’ils soient détenteurs de passeports diplomatiques.
Le ministre n’a pas précisé le nombre exact de personnes visées par cette mesure. « Notre réponse est immédiate, elle est ferme et elle est strictement proportionnée à ce stade », a-t-il indiqué, ajoutant que le renvoi s’adresse « à tous les agents titulaires de passeports diplomatiques qui n’auraient pas actuellement de visa ».
Le Quai d’Orsay convoque le chargé d’affaires algérien
Le ministère français des Affaires étrangères avait convoqué mardi 14 mai, le représentant algérien à Paris pour lui faire part de sa protestation officielle. À cette occasion, la France a aussi laissé entendre que d'autres actions pourraient être engagées si la situation se détériorait davantage. « Nous lui avons fait savoir également que nous nous réservons la possibilité de prendre d'autres mesures en fonction de l'évolution de la situation », a affirmé Jean-Noël Barrot.
Une crise qui s’enlise
La relation entre les deux pays semble aujourd’hui au point mort. « Gelée », selon des sources diplomatiques. Le dernier épisode en date a été déclenché dimanche 11 mai, quand Alger a convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade de France pour lui notifier de nouvelles expulsions de fonctionnaires français.
Ces derniers, en mission temporaire de renfort, étaient soupçonnés d’avoir été nommés selon des « conditions irrégulières », selon une dépêche de l’Agence de presse algérienne (APS).
Paris dénonce une rupture unilatérale des accords
Du côté français, on reproche à l’Algérie de ne pas respecter les accords de coopération bilatérale. Le Quai d’Orsay évoque notamment la convention signée en 2013, qui encadre les conditions d’accueil des agents publics français sur le territoire algérien.
« Cette décision unilatérale viole les règles établies entre nos deux pays », a insisté le ministre, regrettant des actes « qui ne sont pas dans l’intérêt de la France, mais pas non plus dans celui de l’Algérie ».