Rayane Lemmouchi, le destin brisé d’un jeune dentiste sauvagement assassiné il y a 2 ans aux Lilas !
Il y a deux ans, le 21 mai 2023, Rayane Lemmouchi était sauvagement assassiné.
Publié : 6 mai 2025 à 16h43 par La rédaction
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À 25 ans, ce jeune chirurgien-dentiste prometteur, souriant et aimé de tous, a été tué sans raison, dans une violence insensée. Aujourd’hui, sa famille, ses proches et toute une ville lui rendent hommage. Parce qu’aucune lumière ne mérite de s’éteindre ainsi.
Un destin brisé en plein élan
Rayane Lemmouchi, c’était ce garçon brillant qui faisait la fierté des siens. Il venait de décrocher son diplôme de chirurgien-dentiste obtenu au Portugal en 2022. Souriant, positif, généreux, il incarnait l’espoir de toute une famille. « Il était solaire », se souvient sa mère Kheira Laouar dans une interview accordée à nos confrères du journal le Détective de Toulouse.
Le 21 mai 2023, ce rêve prend fin brutalement. Alors qu’il est de passage aux Lilas, Rayane tombe sous les coups d’une bande, dans des circonstances encore aujourd’hui difficiles à comprendre.
« Rayane s’est écroulé, ils sont partis en exultant »
Le drame est d’une violence inouïe. Ce jour-là, une altercation éclate en pleine journée. Rayane est poignardé en pleine rue, au niveau de l’artère fémorale. Il s’écroule. Il n’y a eu ni échange, ni dispute préalable. Rien ne laissait présager un tel acte.
« Sans aucune raison, le jeune dentiste s’est fait massacrer par toute une bande… », raconte un proche. Ils étaient sept. Des jeunes en quête « de sensations fortes », dira plus tard la famille, entre douleur et incompréhension.
Une enquête qui laisse des plaies ouvertes
Après le drame, sept suspects sont interpellés. Parmi eux, plusieurs mineurs. Mais l’espoir de justice s’amenuise : quatre d’entre eux sont remis en liberté – sept selon nos confrères de Tajmaat –, sans que la famille ne reçoive d’explication claire. « Ils ont détruit la vie d’une famille. Et pourtant, l’État relâche les auteurs », dénonce sa mère.
La justice reste muette, et la douleur intacte. « À chaque fois, on nous convoque pour dire qu’ils sont libérés, qu’il n’y a pas assez de preuves. Mais Rayane, lui, n’est pas revenu », poursuit-elle.
Un appel à la mémoire et à la dignité
Le samedi 24 mai 2025, à 11h, un rassemblement est organisé rue de l’Égalité, aux Lilas, pour honorer sa mémoire. La famille, les proches, des voisins, mais aussi le maire de la ville seront présents. Il s’agit de se souvenir, mais aussi de demander justice.
« On veut juste que le nom de Rayane ne soit pas oublié », confie un proche. Et surtout, que ce drame ne se répète plus.
La rage d’une mère, l’appel d’une vie volée
Depuis cinq ans, Kheira Laouar se bat. Pour la mémoire de son fils, mais aussi pour que d’autres mères n’aient jamais à vivre ce qu’elle endure. Elle refuse le silence. Refuse l’oubli. Refuse l’injustice.
« Mon mari et moi étions en Algérie quand mon frère m’a appelée. Il pleurait au bout du fil. Il m’a dit : ‘C’est ton fils Rayane’. J’ai crié. Je ne voulais pas y croire. » Puis l’horreur est confirmée. Rayane est mort, sans raison, poignardé dans le dos.
« Il était là, allongé. Je pensais qu’il allait se réveiller. Qu’on me disait une blague », raconte-t-elle, la gorge nouée.
Un hommage, pour que jamais on n’oublie
Rayane Lemmouchi aurait eu 27 ans cette année. Il aurait continué à soigner, à sourire, à avancer. Il avait toute la vie devant lui. En lui rendant hommage, c’est un cri d’amour, de dignité et de résistance que ses proches portent.
Sa famille ne veut pas de vengeance. Juste la vérité. Juste un peu de justice pour un jeune homme parti trop tôt, trop violemment.