Périphérique parisien : une voie réservée au covoiturage et aux transports en commun entre en vigueur le 3 mars !

La Ville et l’État lancent une expérimentation dès mars 2025, malgré l'opposition de Valérie Pécresse qui craint des embouteillages et une hausse de la pollution.

Publié : 4 février 2025 à 14h48 par La rédaction

Périphérique - Paris
Crédit : Paris

La circulation sur le périphérique parisien s'apprête à connaître un changement majeur. À partir du 3 mars 2025, une voie sera réservée aux véhicules transportant au moins deux passagers, ainsi qu’aux taxis, bus et véhicules de secours.

Ce dispositif, également mis en place sur certaines portions des autoroutes A1, A12 et A13, vise à encourager le covoiturage et à fluidifier le trafic.

Une mise en place encadrée et contrôlée

Cette voie spéciale sera accessible uniquement durant les heures de pointe, soit de 7h à 10h30 le matin et de 16h à 20h le soir, du lundi au vendredi. Les véhicules autorisés incluent ceux transportant au moins deux personnes (y compris un bébé), les taxis, les transports collectifs, les titulaires de la carte mobilité inclusion stationnement, ainsi que les véhicules d’urgence et de sécurité.

Afin de garantir le respect de cette règle, des radars spécifiques seront installés sur le périphérique et les autoroutes concernées. Le système Hovy, utilisé sur le périphérique, et le modèle Pryntec, déjà en place dans des villes comme Lyon et Strasbourg, permettront de détecter automatiquement les infractions.

Durant les trois premiers mois, ces radars fonctionneront à titre pédagogique, sans sanction. À partir du 1er mai 2025, les contrevenants s'exposeront à une amende de 135 euros.

Un projet inscrit dans une politique écologique

La mise en place de ces voies réservées s’inscrit dans le Plan Climat 2026-2030 de la Ville de Paris. L’objectif est de réduire l’empreinte carbone de la capitale, d'améliorer la qualité de l’air et de transformer progressivement le périphérique en un « boulevard urbain ». L’expérimentation menée durant les Jeux olympiques de 2024 avait déjà permis d’observer l’impact de telles mesures sur la circulation.

Selon David Belliard, adjoint aux transports à la mairie de Paris, cette initiative devrait améliorer la fluidité du trafic sans générer « d’embouteillages massifs ». Dans un entretien accordé au Parisien, il affirme que ces voies favoriseront des déplacements plus efficaces en limitant le nombre de voitures en circulation.

Valérie Pécresse exprime ses inquiétudes

Si la mairie de Paris se veut optimiste, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, affiche une opposition ferme à ce projet. Elle redoute « un risque massif d'embouteillages aux portes de Paris, la hausse de la pollution de l’air et son déplacement sur les itinéraires de report », ainsi que des difficultés pour les bus, qui pourraient être ralentis par cette mesure.

Dans un communiqué, elle estime que cet aménagement pourrait même mettre en danger les deux-roues circulant en interfile. Déjà opposée à la réduction de la vitesse sur le périphérique, elle considère que ces restrictions successives risquent d'aggraver les problèmes de circulation plutôt que de les résoudre.