Partie de Tunisie, une caravane de solidarité traverse la Libye en direction de Gaza !

Une caravane de solidarité composée de centaines de Tunisiens et de militants algériens a traversé la Libye ce mardi 10 juin, en route vers Gaza pour soutenir la Palestine et protester contre le blocus israélien.

Baptisée « Soumoud » (résilience en arabe), cette initiative a pour objectif d’attirer l'attention internationale sur la situation catastrophique du territoire palestinien.

Un voyage symbolique, mais décisif

La caravane, constituée de 14 autocars et une centaine de véhicules, transporte entre 1.400 et 1.500 participants. Ces derniers se sont rassemblés à Tunis avant de prendre la route pour la Libye, où ils prévoient de rester trois à quatre jours avant de se rendre en Égypte.

« Résistance, résistance », « Vers Gaza nous allons par millions », scandaient les membres du convoi lors de leur passage en Libye, comme l'a rapporté un porte-parole, Ghassen Henchiri, à la radio tunisienne de Mosaïque FM.

Le convoi, qui ne transporte pas d’aide humanitaire, a pour objectif de réaliser un acte symbolique en soutien à Gaza, qualifié par les Nations Unies de « l'endroit le plus affamé au monde ». « Nous ne faisons pas cela pour apporter des vivres, mais pour alerter le monde entier », a expliqué Jawaher Channa, porte-parole de la coalition organisatrice.

L'action de solidarité est soutenue par des militants algériens et plusieurs dizaines de Tunisiens qui ont décidé de rejoindre la caravane.

En route vers Rafah : une étape cruciale

Le principal objectif de cette caravane est d’atteindre le poste frontière de Rafah, situé dans le Sinaï, à la frontière entre l’Égypte et Gaza. Après avoir traversé la Libye, la caravane espère obtenir l’autorisation de traverser l’Égypte et rejoindre le Caire le 12 juin.

À partir de là, les délégués de 54 pays se rassembleront avant de marcher pendant trois jours jusqu’au poste-frontière de Rafah. Le 15 juin, un rassemblement international est prévu sur place, avec la participation de députés de plusieurs pays.

L’initiative s’inscrit dans un mouvement global visant à briser le blocus israélien, pour permettre l'acheminement d'aide humanitaire essentielle. La caravane est soutenue par plus de 300 ONG et a déjà attiré des milliers de volontaires venus de diverses régions du monde.

Ces derniers, médecins, étudiants, ingénieurs, ou simples citoyens, partagent la même volonté de défendre la cause palestinienne et de mettre fin à l’isolement imposé à Gaza.

Soutien humanitaire en Libye et en Égypte

Pendant leur passage en Libye, les participants de la caravane ont été accueillis par le Croissant-Rouge libyen, qui a déployé une aide médicale et psychologique pour soutenir les voyageurs, épuisés par leur long périple.

Selon les organisateurs, « tous les participants se sont montrés heureux d’avoir pu effectuer une partie du chemin », malgré les difficultés rencontrées. La solidarité se manifeste également à travers l’accueil chaleureux réservé à la caravane dans chaque pays traversé.

L’étape égyptienne reste cruciale. « Nous avons des informations rassurantes, mais le feu vert du Caire n’est pas encore officiel », a précisé Ghassen Henchiri. Le passage en Égypte est une étape décisive avant d’atteindre le Caire et de rejoindre les autres délégations mondiales. Les organisateurs restent optimistes malgré l’incertitude concernant l’accès au territoire égyptien.

Un mouvement mondial pour la Palestine

La caravane fait partie d'un mouvement international visant à attirer l'attention sur la souffrance des Gazaouis, exacerbée par un blocus israélien qui dure depuis plusieurs années. La mobilisation continue de croître, avec 54 pays participant à la marche vers Gaza.

L'événement, prévu du 12 au 15 juin, rassemble des militants de diverses nations, unis par la solidarité et le désir de briser le cercle vicieux du siège imposé à Gaza.

Le 12 juin, une grande rencontre aura lieu au Caire, où toutes les délégations se retrouveront avant de partir pour Rafah. Ce rassemblement mondial est soutenu par des centaines d'ONG et par un nombre croissant de citoyens engagés, renforçant l’idée d’une solidarité mondiale face à l’injustice.