La CAF mise sur un football Africain plus compétitif

22 juin 2021 à 17h49 par Manuel Mariani

Le nouvel exécutif de la Confédération africaine de football (CAF) a introduit depuis son élection en mars 2021 plusieurs activités et changements de gouvernance tendant à rendre le football africain globalement plus compétitif et autosuffisant, a indiqué le président de l'instance, Patrice Motsepe.

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Après plusieurs réunions avec des sponsors actuels et potentiels, des représentants du secteur privé, certains Chefs d’État et de gouvernements africains, des ministres et des parties prenantes du football, il est apparu aux nouveaux dirigeants de la CAF que “tous avaient une perception médiocre voire négative de la CAF, en ce qui concerne son adhésion aux bonnes pratiques de gouvernance, d’audit, d’éthique, de finances et de gestion”, a relevé M. Motsepe dans une déclaration publiée sur le site électronique de la CAF.

Ces perceptions négatives sont, dans une certaine mesure, confirmées par le rapport intérimaire accablant de Price Waterhouse Coopers sur la CAF, lequel a identifié certaines transactions et pratiques irrégulières, non éthiques et inappropriées, a-t-il dit, soulignant que la CAF s’engage à mettre en œuvre les recommandations du rapport de PWC, distribué aux associations membres de la CAF en mai 2021, et à veiller à ce que les transactions inappropriées, les pratiques irrégulières et contraires à l’éthique ne se reproduisent plus.

Cela devrait permettre à la CAF d’être considérée et perçue comme une Confédération respectable qui met en œuvre et adhère aux meilleures pratiques mondiales en matière de gouvernance, d’audit, d’éthique, de finances et de gestion, et la rendra plus attrayante pour les sponsors et partenaires actuels et potentiels, a précisé le président de la Confédération africaine, notant qu’il est également important que la qualité des événements organisés par la CAF soit compétitive au niveau mondial et attrayante pour les spectateurs, les téléspectateurs et les parties prenantes en Afrique et dans le monde.

A cet égard, souligne M. Motsepe, des mesures ont été prises pour améliorer l’efficacité et le professionnalisme du personnel en charge de l’organisation des compétitions de la CAF, investir dans les infrastructures footballistiques africaines afin de s’assurer que chaque association membre dispose d’au moins un stade homologué par la FIFA, tisser et renforcer les relations avec les sponsors actuels et potentiels, ainsi qu’avec les partenaires.

Il s’agit également d’investir dans la jeunesse et l’avenir du football africain, d’employer et retenir un personnel qualifié et compétent, de développer et soutenir le football féminin, de préserver l’intégrité de l’arbitrage et accentuer sa professionnalisation et recruter des arbitres assistants vidéo correctement rémunérés.

Selon le dirigeant de la CAF, le développement et la promotion du football dans les écoles et l’investissement dans la jeunesse est impératif pour l’avenir du football africain.

Le comité exécutif entend aussi se pencher sur la création de nouvelles compétitions qui permettraient à la CAF, au même titre que ses associations membres et parties prenantes, de générer des revenus additionnels, a-t-il poursuivi, relevant que la CAF est en train d’examiner l’opportunité de la création d’une Super Ligue africaine.

“Nous avons suivi la tentative de certains grands clubs européens de mettre en place une telle compétition et tâcherons de tirer les enseignements de leur échec”, a-t-il dit, affirmant qu’il reste encore beaucoup à faire, que ce soit au cours des prochains mois ou dans les années à venir, pour mener à bien les nouveaux objectifs que la CAF s’est fixés et qui sont énoncés dans son “Plan d’action en 10 points”.

“Grâce à la collaboration, l’engagement et la détermination de la direction de la CAF, de ses associations membres et de ses autres parties prenantes, nous sommes absolument convaincus que nous parviendrons à avancer dans la bonne direction, c’est-à-dire à inspirer confiance et optimisme, à aboutir à moyen et long terme à un football africain autosuffisant et compétitif au niveau international”, a conclu le président de la CAF.