Le miracle de Nabil Bentaleb : un retour triomphal avec le LOSC !
8 mois après un arrêt cardiaque qui aurait pu mettre un terme à sa carrière, Nabil Bentaleb a fait son grand retour sur les terrains. Un retour marqué par un moment inoubliable : un but décisif face à Rennes, à peine 4 minutes après son entrée en jeu.
Publié : 17 février 2025 à 16h50 par La rédaction
/medias/AeWr17FGuu/image/Nabil_Bentaleb1739807349525-format16by9.jpg)
Il y a des histoires qui dépassent le cadre du sport ; celle de Nabil Bentaleb en fait partie. Ce dimanche soir, à Rennes, le milieu de terrain du LOSC a signé un retour aussi inattendu que bouleversant.
Son nom résonnait déjà dans les travées du football français et européen, mais cette fois, ce n’était pas pour une passe précise ou un dribble habile. C’était pour un exploit humain et sportif.
Tout a basculé le 18 juin 2024. Lors d’un simple match amical avec des amis, Nabil Bentaleb s’effondre ; son cœur s’arrête. Transporté d’urgence au CHU de Lille, il passe 2 jours dans un coma artificiel.
À son réveil, un combat débute : celui de l’incertitude, des interrogations sur son avenir, des consultations médicales, des échanges avec ses proches. « Bien sûr, j’ai dû consulter ma famille, parce que je l’embarquais en prenant une décision. » Il enchaîne les tests, les analyses, les espoirs et les doutes.
Puis vient l’éclaircie. 8 mois plus tard, un feu vert médical, une autorisation historique en France : Nabil Bentaleb peut rejouer, équipé d’un défibrillateur. Une première dans le championnat français. Une victoire déjà, mais pas la dernière.
Un retour en fanfare
À Rennes, il est sur le banc, scrutant le match avec cette même flamme qu’il a nourrie pendant son absence. Quand l’entraîneur le rappelle, il sait que son moment est venu. Il remplace Mukau à la 76e minute, le cœur battant – cette fois, d’émotion et non d’inquiétude.
4 minutes. C’est tout ce qu’il lui faudra pour marquer l’histoire. Sur un corner, une tête repoussée par le gardien adverse… et Bentaleb, en embuscade, qui pousse le ballon au fond des filets.
L’explosion. Ses coéquipiers accourent, le banc se lève, tout un stade assiste à une scène qui dépasse le football. Le joueur, lui, laisse éclater sa joie et court vers le staff, ses partenaires, ceux qui l’ont soutenu pendant ces longs mois de doute.
« C’est un moment particulier pour moi. Je passe du tout au rien. Je ne savais pas si j’allais rentrer, mais sur le corner, je savais que j’allais marquer. Je me suis dit qu’il fallait que j’aide l’équipe. C’est mon premier but avec Lille. Il fallait que ça se passe comme ça. C’est incroyable », confie-t-il, encore porté par l’adrénaline du match.
Lucas Chevalier, son coéquipier, n’en revient pas. « Nabil marque, c’est beau que ce soit lui qui nous amène vers la victoire. » Le trophée d’homme du match lui est attribué, une reconnaissance bien au-delà de la simple performance sportive.
Un long chemin vers la renaissance
Le parcours de l’international algérien depuis son accident a été semé d’embûches. L’adaptation à son défibrillateur sous-cutané, les doutes des spécialistes, les interrogations des proches… Mais jamais il n’a lâché. Il a trouvé du réconfort et des conseils auprès de Christian Eriksen, le joueur danois qui avait vécu une situation similaire lors de l’Euro 2021 et qui évolue aujourd’hui à Manchester United.
« J’ai eu la possibilité de parler avec lui quand j’étais à l’hôpital, il m’a énormément aidé parce que j’étais dans le flou. » Ces mots résonnent aujourd’hui avec une force particulière. Ce flou appartient désormais au passé.
Le foot, parfois, sait offrir des histoires qui vont au-delà du sport. Ce 16 février 2025, Nabil Bentaleb a prouvé que la résilience et le courage pouvaient déjouer tous les pronostics. Ce n’était pas seulement un but. C’était une renaissance.