Le Maroc lance l’extension de sa ligne à grande vitesse Kénitra-Marrakech !

Le Maroc lance l’extension de sa ligne à grande vitesse vers Marrakech, un chantier stratégique à l’horizon du Mondial 2030.

Publié : 26 avril 2025 à 5h20 par La rédaction

ONCF - Maroc
Crédit : ONCF

Le roi Mohammed VI a donné, jeudi 24 avril, le coup d’envoi officiel de l’extension de la ligne de train à grande vitesse (LGV) au Maroc. Cette nouvelle portion reliera Kénitra à Marrakech, sur 430 kilomètres, et devrait entrer en service à temps pour la Coupe du monde 2030, que le Maroc coorganisera avec l’Espagne et le Portugal.

Un projet d’envergure, porté par l’Office national des chemins de fer (ONCF), et estimé à plus de 5 milliards d’euros, hors matériel roulant.

Une ligne stratégique pour la mobilité et l’image du pays

Actuellement, le réseau marocain à grande vitesse couvre 350 kilomètres entre Tanger et Casablanca, via Kénitra et Rabat. Avec cette extension vers le sud, la LGV permettra de relier Marrakech à Tanger en 2h40, contre plus de 5 heures aujourd’hui.

Les nouvelles liaisons offriront également un trajet de 1h entre Tanger et Rabat, et de 1h40 jusqu’à Casablanca. Rabat sera aussi connectée à l’aéroport international Mohammed V de Casablanca en seulement 35 minutes, avec un arrêt prévu près du futur grand stade de Benslimane.

Alstom remporte le contrat des nouveaux trains

Le groupe français Alstom a été retenu pour fournir les 18 rames à grande vitesse destinées à circuler sur cette nouvelle ligne. Le contrat, signé en février 2024, représente un montant de 781 millions d’euros.

Alstom avait déjà équipé le Maroc pour la première phase de la LGV en 2018, avec les rames du TGV « Al Boraq ». Ce nouveau partenariat s’inscrit dans la continuité de la coopération entre Paris et Rabat, consolidée lors de la visite du président Emmanuel Macron en octobre 2024.

Une coopération franco-marocaine renforcée

Présent au Maroc à l’occasion d’un forum d’affaires en lien avec le Mondial 2030, le ministre délégué au Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin, a salué un projet qui, selon lui, « illustre concrètement une nouvelle étape complémentaire du transfert d’expertise entre la France et le Maroc ». Cette collaboration s’inscrit dans un programme plus large de modernisation ferroviaire, doté de plus de 9 milliards d’euros.

Des ambitions nationales étendues

Au-delà de la LGV, l’ONCF prévoit un vaste plan de développement du transport. Il comprend notamment l’acquisition de 168 trains pour 2,75 milliards d’euros et la création de trois réseaux métropolitains à Casablanca, Rabat et Marrakech, pour un montant estimé à 1,3 milliard d’euros.

Par ailleurs, un service à grande vitesse entre Fès et Marrakech est prévu. Il s’appuiera sur la ligne existante jusqu’au nord de Kénitra, avant d’emprunter la nouvelle LGV. Le temps de trajet entre les deux villes passera ainsi à 3h40, permettant une connexion rapide et directe entre le centre et le sud du pays.

Une vitrine du Maroc en pleine transformation

À travers ce projet, le royaume affiche sa volonté de se positionner comme un leader africain de la mobilité moderne. L’extension de la LGV vers Marrakech constitue non seulement un enjeu d’infrastructure, mais aussi une vitrine internationale pour le Maroc à l’approche du Mondial 2030. Une ambition portée au plus haut niveau de l’État, qui mise sur l’innovation et la connectivité pour accompagner son développement économique et touristique.