Le budget 2026 pourrait restreindre l’accès aux APL pour les étudiants !

Une mesure explosive au cœur du prochain budget ! Voilà bientôt deux semaines que Sébastien Lecornu a été nommé Premier ministre. Il n’a pas encore nommé son gouvernement, ni présenté son budget, attendu au plus tard le 7 octobre devant le Parlement. Mais déjà, certaines pistes filtrent.

Selon RMC, le budget 2026 pourrait intégrer une mesure sensible : restreindre les conditions d’accès aux aides personnalisées au logement (APL), ainsi qu’à l’allocation de logement familiale (ALF) et sociale (ALS). Les étudiants étrangers et ceux rattachés aux 20 % de foyers fiscaux les plus riches pourraient en être exclus.

Un héritage du projet Bayrou

Sébastien Lecornu ne part pas de zéro. En quittant Matignon, François Bayrou a laissé derrière lui son projet de budget, dévoilé dès le 15 juillet. Objectif affiché : 44 milliards d’euros d’économies. Le nouveau Premier ministre pourrait s’appuyer sur ce plan, tout en en modifiant certaines dispositions.

Il a déjà annoncé l’abandon de l’une des mesures les plus impopulaires : la suppression de deux jours fériés. Mais d’autres propositions, passées plus inaperçues à l’époque, refont surface à l’approche des arbitrages budgétaires.

Les étudiants aisés et étrangers dans le viseur

Actuellement, tout locataire ou sous-locataire peut bénéficier des APL, à condition de respecter des plafonds de revenus. La situation fiscale des parents n’est pas prise en compte, sauf si le foyer paie l’impôt sur la fortune immobilière (IFI). Cela ne concerne que 186 000 foyers, soit 0,45 % du total.

Le projet laissé par François Bayrou irait beaucoup plus loin : il priverait les étudiants rattachés aux 20 % de foyers fiscaux les plus aisés de cette aide. Une mesure qui toucherait bien plus de familles.

Les étudiants étrangers seraient aussi concernés. Campus France rappelle qu’ils étaient 430 466 inscrits dans l’enseignement supérieur français en 2023-2024.

Des économies attendues de 300 millions d’euros

En mars 2025, près de 5,62 millions de foyers bénéficiaient d’une aide au logement, pour un coût global estimé à 15,6 milliards d’euros. Exclure les étudiants aisés et étrangers permettrait de réduire la facture d’environ 300 millions d’euros, d’après le quotidien économique.

Vers un gel des aides en 2026 ?

Outre l’exclusion de certains étudiants, une autre piste pourrait peser lourdement sur le pouvoir d’achat : le gel des prestations sociales.

Une « année blanche » envisagée

Toutes les allocations, dont les APL, sont chaque année revalorisées en fonction de l’inflation. Le 1er octobre prochain, elles augmenteront de 1,04 %. Mais le projet de budget 2026 pourrait instaurer une « année blanche » : aucune revalorisation en 2026.

Cette mesure, issue du plan Bayrou, représenterait une économie comprise entre 5 et 15 milliards d’euros, selon la commission des Finances du Sénat. Pour l’heure, Sébastien Lecornu ne s’est pas prononcé sur ce point, contrairement à la suppression des jours fériés qu’il a clairement écartée.

Silence du côté de Matignon

Pour l’instant, l’entourage du Premier ministre reste discret. Interrogé par Les Échos, il a simplement répondu qu’il « ne communiquerait rien, tant qu’il n’aura pas fini ses consultations ».

D’ici au 7 octobre, Sébastien Lecornu devra présenter sa copie au Parlement. Les étudiants, français comme étrangers, suivront de près ce budget qui pourrait boulever