La France offre 165 bus à la Tunisie suscitant la controverse !
165 bus offerts par Île-de-France Mobilités (IDFM) et la RATP à la Société des Transports de Tunis suscitent la controverse.
Publié : 1er juillet 2025 à 13h25 par La rédaction
/medias/AeWr17FGuu/image/Bus1704462707040-format16by9.jpg)
Bien que le projet vise à promouvoir une mobilité durable et inclusive, certains internautes s’indignent de l’utilisation des fonds publics français pour financer cette initiative.
Un don pour la mobilité durable… mais un débat s’enclenche
La Tunisie a réceptionné la deuxième tranche des 165 bus offerts par Île-de-France Mobilités (IDFM) et la RATP. Ce don, qui inclut des véhicules reconditionnés, vise à soutenir la modernisation du parc de transports publics en Tunisie. Les bus, utilisés lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 pour le transport des athlètes handisport, sont équipés pour être accessibles aux personnes à mobilité réduite, avec rampes automatiques et climatisation.
Cependant, cette initiative, bien que positive sur le plan environnemental et social, a déclenché une vague de critiques sur les réseaux sociaux. Certains internautes ont utilisé l’expression « C’est Nicolas qui paie » pour critiquer l'utilisation des fonds publics français, pointant du doigt les contribuables qui financent cette opération via leurs impôts. Un recours ironique à la responsabilité citoyenne, particulièrement populaire en ligne.
Une réponse officielle : une coopération gagnant-gagnant
Face à la polémique, la Région Île-de-France et IDFM ont rapidement répondu en clarifiant les termes de l’opération. Selon leurs déclarations, la Tunisie a acheté en 2024 600 bus d’occasion à la RATP pour un montant de six millions d’euros. Le don des 165 bus, qui étaient trop vieux pour être réutilisés en France, ne représente donc qu’un acte complémentaire dans un cadre de coopération bilatérale. En outre, le transport des véhicules a été entièrement pris en charge par la Tunisie, ce qui contredit l’idée que cette aide repose sur les finances publiques françaises.
Le rôle essentiel de ce partenariat dans la transition écologique
Au-delà des polémiques, ce partenariat met en lumière les efforts de la France et de la Tunisie pour promouvoir une mobilité durable et inclusive. Les bus donnés sont dotés de technologies modernes, telles que des systèmes de vidéosurveillance et des moteurs thermiques à faibles émissions. Ces véhicules s’ajoutent à une série d'initiatives prises par la Tunisie pour moderniser son réseau de transports publics, en parallèle à un contrat d'achat de 300 bus neufs en provenance de Chine.
Hayet Chamtouri, directrice de la communication de Transtu, a souligné que ces bus sont particulièrement adaptés aux besoins des personnes à mobilité réduite et aux exigences environnementales. Elle a également insisté sur la nécessité de maintenir ces équipements publics en bon état et d’adopter une attitude civique vis-à-vis de l’usage des transports.
Des investissements pour moderniser le réseau tunisien
La réception de ces 165 bus s'inscrit dans une dynamique plus large de modernisation du réseau de transport tunisien. En plus des véhicules offerts par la France, la Société des Transports de Tunis (Transtu) a récemment reçu 111 bus neufs, dans le cadre d’une commande de 300 véhicules auprès d’un constructeur chinois. Cette nouvelle flotte permettra de renforcer le service dans les zones urbaines densément peuplées de Tunis et de ses banlieues.
Avec ces acquisitions combinées, Transtu initie un processus de transformation majeur qui vise à améliorer la qualité du service, le confort des passagers et à réduire l'empreinte carbone des transports publics.
Un modèle de coopération franco-tunisienne
La coopération entre la France et la Tunisie en matière de transport public témoigne d’un modèle d’échange pragmatique. Tandis que la France soutient la Tunisie dans sa transition vers une mobilité plus écologique et inclusive, elle en profite également pour réduire les coûts liés à l'entretien de ses propres véhicules obsolètes.
Ce partenariat va bien au-delà du simple don de matériel. Il s'agit d'une collaboration stratégique qui s’inscrit dans le cadre des relations diplomatiques entre les deux pays, en vue de renforcer les liens économiques, sociaux et environnementaux.