Kaïs Saïed dénonce « une ingérence manifeste » du Parlement européen !
Le chef de l’État tunisien s’en prend aux critiques européennes et réclame une « rupture avec l’ancienne mentalité »
Publié : 28 novembre 2025 à 10h59 par La Rédaction
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La tension diplomatique entre Tunis et Bruxelles a de nouveau franchi un cap. Reçu par Kaïs Saïed ce jeudi 27 novembre, le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, a été chargé de porter un message clair à l’Union européenne : la Tunisie refuse les ingérences et revendique pleinement sa souveraineté.
Une mise en garde directe à l’Europe
Le président tunisien n’a pas mâché ses mots. Lors de cet entretien, Kaïs Saïed a rappelé que la Tunisie suivait « de très près » les débats du Parlement européen et jugeait que les discussions consacrées à la situation intérieure du pays représentaient « une ingérence manifeste dans la souveraineté nationale ».
Il a dénoncé l’attitude de certains responsables européens, estimant que la Tunisie n’avait « aucune leçon à recevoir » et appelant l’Europe à abandonner « l’ancienne mentalité » qui consiste, selon lui, à considérer son pays comme un simple exécutant. « Quiconque souhaite évaluer ou conseiller la Tunisie doit d’abord se pencher sur l’histoire du pays et sur la volonté de son peuple », a insisté Kaïs Saïed.
Le président a défendu le caractère strictement national des décisions prises à Tunis. Il a affirmé que le choix de certaines dates par des organisations étrangères n’était pas un hasard, tout en ajoutant que « quiconque cherche à défier la Tunisie recevra une réponse à la hauteur ».
Une diplomatie sous tension : l’UE réagit
La convocation de l’ambassadeur européen, Giuseppe Perrone, avait déjà marqué les esprits. Kaïs Saïed lui reprochait un « non respect des règles du travail diplomatique » après une rencontre entre le diplomate et le secrétaire général de l’UGTT. Les eurodéputés avaient d’ailleurs adopté plusieurs résolutions critiques en 2021 et 2023, jugeant nécessaire de conditionner les aides à des engagements en matière de libertés publiques. Ces textes, certes consultatifs, avaient irrité Tunis.
L’Union européenne a réagi avec prudence. « L’Union européenne prend note des messages transmis par le président Kaïs Saïed », a indiqué Anouar El Anouni, porte-parole européen. Il a rappelé que les diplomates avaient vocation à rencontrer divers acteurs dans leur pays d’accueil, y compris les organisations de la société civile, essentielles pour « renforcer la coopération bilatérale et la qualité du dialogue ».
Souveraineté et libertés : un face-à-face tendu
Au cœur de cette séquence, deux visions s’opposent. D’un côté, Kaïs Saïed revendique un pouvoir totalement autonome, qui refuse tout commentaire extérieur. De l’autre, l’Union européenne et plusieurs grandes ONG défendent le droit d’alerter lorsqu’elles estiment que les libertés reculent.
Pour Kaïs Saïed, la réponse est déjà donnée : la Tunisie n’acceptera aucune pression. Mais en Europe, l’inquiétude demeure sur la trajectoire politique du pays.
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