« Comme on n’y arrive pas, qu’est-ce qu’on fait ? Eh bien, on divise, on stigmatise, on essentialise l’autre » !
Ancien Premier ministre, Dominique de Villepin signe un retour remarqué en politique avec un message d’unité et d’humanisme. Au micro de la matinale de Beur FM ce 1er décembre, l’ancien chef du gouvernement a livré un plaidoyer vibrant en faveur d’une « France humaniste » fidèle aux valeurs républicaines.
Publié : 1er décembre 2025 à 12h45 par La Rédaction
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La scène politique française voit revenir l’une de ses grandes voix. Dix-huit ans après avoir quitté Matignon, Dominique de Villepin pose de nouveau son regard d’homme d’État sur l’avenir du pays. Interrogé d’emblée sur une éventuelle candidature à l’élection présidentielle de 2027, il refuse tout triomphalisme personnel : « Bah écoutez, attendons, soyons prudents. Vous savez, dans ce domaine, c’est les Français qui choisissent. Le combat n’est pas encore engagé » tempère-t-il d’emblée. Pour autant, l’enjeu lui paraît capital. Les présidentielles de 2027 marquent à ses yeux un tournant historique : « 2027, c'est la question de la démocratie française, c'est la question de notre capacité à vivre tous ensemble. C'est la République aussi qui est au cœur du débat, et c'est la place de la France dans le monde », insiste-t-il. Autant dire « un combat spectaculaire, parce que l'enjeu est spectaculaire », qui obligera chacun à prendre ses responsabilités.
Il se dit mu par la fidélité à l’héritage historique de la France. « Nous portons un héritage, et cet héritage, il faut y être fidèle », affirme celui qui s’inscrit dans la filiation gaulliste. Face à la tentation du reniement de ce que la France est, il en appelle au sursaut collectif. Malgré sa grande popularité personnelle – souvent cité parmi les personnalités préférées des Français aux côtés d’un Zinedine Zidane ou d’un Jean-Jacques Goldman – l’ancien ministre des Affaires étrangères reste lucide sur les sondages qui ne le créditent que de 5 à 10 % d’intentions de vote. Pour lui, le paradoxe s’explique aisément : après une absence de 18 ans de la scène électorale, « les Français ne me situent pas forcément dans le combat politique » confie-t-il. Maintenant qu’il a pris à bras-le-corps les préoccupations du pays, Dominique de Villepin entend prouver qu’une alternative est possible face au scénario apparemment tout tracé. « Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que le chemin semble tout tracé pour le Rassemblement national. Est-ce que c'est une évidence ou est-ce qu'au contraire nous pouvons offrir une alternative, contrarier ce qui se passe ? » lance-t-il, déterminé à contrarier une ascension de l’extrême droite qu’il refuse de voir comme inéluctable.
Retrouver la politique du réel, loin de la « folie des images »
Si Dominique de Villepin revient aujourd’hui dans l’arène politique, c’est aussi par inquiétude de voir le débat public réduit à un spectacle superficiel. Il fustige la « folie des images » qui domine la vie politique à l’ère des réseaux sociaux. L’ancien diplomate aspire au retour d’une politique rugueuse, ancrée dans les idées et la réalité du terrain. « Je souhaite que la politique retrouve ses droits », explique-t-il, prônant la rugosité du débat d’idées et de la vérité plutôt que le règne de l’apparence.
Cette soif de sincérité s’accompagne d’un rejet total de la violence qui gangrène le jeu politique. Les incidents récents – qu’il s’agisse d’un enfarinage ou d’un jet d’œuf sur un dirigeant – illustrent à ses yeux une dérive dangereuse. « Nous sommes dans le pire de la politique, c'est-à-dire la politique qui conduit à la violence. Ceci doit être condamné par tous », martèle Dominique de Villepin, appelant à retrouver le sens de la dignité démocratique. Derrière la politique, rappelle-t-il, c’est le destin de la France et des Français qui se joue. Voilà pourquoi il sillonne à nouveau le pays, multipliant colloques et rencontres associatives : rien ne remplace la proximité avec les citoyens et l’écoute du terrain. Pour cet homme d’État, être président « c'est la rencontre entre un homme, un destin et les Français » – une rencontre qu’il souhaite provoquer en allant vers eux, conscient de la complexité de chaque problème et de l’importance d’y apporter des réponses concrètes.
Une France humaniste pour rassembler au-delà des clivages
Afin de porter cette ambition, Dominique de Villepin a créé son propre mouvement : « La France humaniste ». Un nom qui pourrait sembler redondant – « On aimerait croire que c’est un pléonasme », lui fait-on remarquer – tant l’humanisme fait partie de l’ADN national. Mais pour l’ancien Premier ministre, il y a urgence à réaffirmer cette valeur fondamentale : « Parce que ce n’est pas acquis. Et c’est un héritage qui est aujourd’hui menacé. », prévient-il, en pointant la montée des populismes, la polarisation et les radicalités qui fracturent la société. L’objectif de La France humaniste est justement de rester fidèles à la France de toujours, attachée à l’égalité, à la liberté et à la fraternité républicaines. « Donc, il faut se battre pour que notre capacité, à partir des principes qui sont les nôtres, principes d’égalité, liberté, soit véritablement défendue. Ce sont des biens fragiles, il faut le comprendre », insiste-t-il avec gravité.
Réarmer la démocratie et rassembler la Nation
Dans un contexte de crises multiples, Dominique de Villepin estime que le mot qui doit guider l’action n’est pas tant celui de « réarmement » militaire ou financier, mais celui de confiance démocratique.
À ses yeux, la France souffre avant tout d’une fragmentation interne. « Les Français sont divisés et ils se divisent », constate-t-il, déplorant que les partis politiques attisent ces divisions en ne songeant qu’à leurs « petites portions électorales » dans la perspective du premier tour présidentiel. À rebours de ces calculs, il prône l’unité nationale sans attendre : « Je crois qu'il faut affirmer d'emblée l'unité française, l'unité de la nation, l'unité de la République, et la vérité de nos principes vécus au quotidien ». Pour lui, c’est une condition indispensable pour sortir du blocage politique et économique qui paralyse le pays et empêche toute visibilité d’avenir.
Cette unité à rebâtir passe par un retour aux fondamentaux de la République. Dominique de Villepin s’inquiète de voir la France s’éloigner de ses principes fondateurs au fil des polémiques et des surenchères. « Un des grands drames de notre pays, c'est que nous nous sommes éloignés de ces principes », regrette-t-il en évoquant l’esprit critique généralisé qui vise pêle-mêle la justice, la police ou les institutions.
Certes, reconnaît-il, il faut « réenchanter » la démocratie par l’éducation, la culture et la transmission – comme il l’écrit dans son dernier ouvrage Le pouvoir de dire non – mais sans verser dans la fuite en avant permanente ni l’abandon des repères. Un État solide est la colonne vertébrale d’une nation fière d’elle-même. Or aujourd’hui, avertit Dominique de Villepin, « l'État est en train de s'affaisser… l'État doute, hésite, se fragilise. » Il plaide donc pour une véritable reconstruction républicaine, un réarmement de l’État pour remettre chaque chose à sa place et redonner à chacun son rôle.
Dominique de Villepin met en garde contre le “piège identitaire” et appelle à un sursaut républicain
Connu pour son franc-parler, il n’hésite pas à dénoncer le « piège identitaire » qui gangrène le débat public. Faute de réussir à améliorer concrètement la vie des citoyens, beaucoup d’hommes politiques cèdent à la facilité : « Comme on n'y arrive pas, qu'est-ce qu'on fait ? Eh bien, on divise, on stigmatise, on essentialise l'autre », déplore-t-il. Cette « machine identitaire » sert de diversion et attise peurs et ressentiments au lieu de résoudre les problèmes. L’ancien Premier ministre appelle au contraire à revenir aux valeurs républicaines qui ont fait la force de la France, à commencer par la laïcité bien comprise. Il fustige par exemple les tentatives de certains responsables de jeter de l’huile sur le feu en utilisant des symboles religieux pour diviser : interdiction du voile par-ci, polémique sur le jeûne du Ramadan par-là. « la laïcité, ce n'est pas de s'en prendre à une religion pour privilégier une autre, mais de préserver la neutralité de l'État et le respect de la liberté de conscience », rappelle-t-il fermement.
Plutôt que de cultiver la peur de l’autre, Dominique de Villepin en appelle à l’esprit de rassemblement, dans la plus pure tradition gaullienne. « Arrêtons d'opposer des origines, arrêtons d'opposer des confessions. Rassemblons-nous, c'est l'essence même du gaullisme », exhorte-t-il, citant le Général de Gaulle qui voyait dans le « peuple du sursaut » un peuple uni capable de faire face à la difficulté. Donner une place à chacun, sans distinguer les « bons » des « mauvais » citoyens, voilà l’idéal républicain qu’il veut restaurer.
Droit international et justice : la boussole de sa diplomatie
Sur la scène mondiale, Dominique de Villepin s’est toujours fait remarquer par un discours indépendant et fidèle à certains principes – on se souvient de son plaidoyer historique à l’ONU contre la guerre en Irak en 2003. Aujourd’hui, c’est à nouveau sa vision diplomatique à contre-courant qui retient l’attention, en particulier sur deux dossiers sensibles : le conflit israélo-palestinien et les relations franco-algériennes. Sur la Palestine, l’ancien ministre des Affaires étrangères refuse toute langue de bois. Il rejoint le constat d’Edwy Plenel (Mediapart) selon lequel « On ne répare pas un crime par une injustice » et rappelle la responsabilité morale de l’Occident dans ce drame.
Face à la tragédie de Gaza, il martèle que la France doit s’en tenir à deux boussoles cardinales : le droit international et la justice. « En toutes circonstances, nous devons nous référer au droit et le respecter », affirme-t-il, ajoutant que « nous avons une deuxième boussole, c'est la justice ». Or, cette justice exige enfin la création et la reconnaissance d’un État palestinien, trop longtemps absente depuis 1948. « Sans cette reconnaissance, le Moyen-Orient ne pourra pas trouver son équilibre », prévient Dominique de Villepin, comme le savent selon lui tous les pays arabes et musulmans de la région.
La France, admet-il, n’a que tardivement évolué vers cette position d’équilibre en s’engageant à reconnaître l’État palestinien. Il exhorte Paris et l’Union européenne à redoubler d’efforts pour obtenir un cessez-le-feu durable à Gaza et la libération complète des otages – premières étapes indispensables, selon lui. Le chemin de la paix reste long et semé d’embûches, reconnaît-il, tant la situation demeure volatile – en Cisjordanie, où la violence s’aggrave, comme au Liban ou en Syrie, impactés par les opérations militaires en cours. Mais l’urgence humanitaire impose d’agir : il en va du destin de Gaza comme de la stabilité du Moyen-Orient tout entier. Et sur ce terrain, Dominique de Villepin est constant : la France doit poursuivre son combat pour la paix et le droit des peuples, sans faiblir.
Dominique Villepin appelle à une réconciliation sincère entre la France et l’Algérie pour tourner enfin la page du passé
Concernant l’Algérie, il adopte une approche tout aussi franche et bienveillante, loin des postures de confrontation trop souvent entendues ces dernières années. À ceux qui soufflent sur les braises du passé colonial ou multiplient les propos blessants envers Alger, il répond qu’au contraire l’heure est à la réconciliation des mémoires et à la reconstruction d’une confiance mutuelle. « Il nous faut retrouver un langage commun, il nous faut retrouver un objectif commun », plaide-t-il, convaincu que les deux nations peuvent y parvenir. « Nous avons une histoire partagée. Nous avons des franco-algériens, nous avons des Algériens qui vivent en France. Nous devons, à tout cela, de retrouver une parole commune. », insiste l’ancien ministre, rappelant l’évidence des liens humains et culturels entre les deux rives. La libération récente de l’écrivain algérien Boualem Sansal, et l’espoir de voir bientôt le journaliste français Christophe Gleizes recouvrer la liberté, sont autant de signaux positifs qu’il salue.
Pour Dominique de Villepin, le prochain président français devra accomplir ce que ses prédécesseurs n’ont su achever : « tourner la page » définitive de la guerre d’Algérie. Emmanuel Macron a initié un travail mémoriel – reconnaissance de la torture du mathématicien Maurice Audin, discours sur la répression sanglante de 1961… – mais il faut aller plus loin. « Il faut véritablement assumer toute notre histoire et reconnaître toutes les douleurs qui se sont produites de part et d'autre », affirme-t-il sans détour. Cette reconnaissance doit être globale et réciproque, « de peuple à peuple, d’État à État ». Elle implique d’accepter le récit de l’autre et de ne plus opposer les mémoires. À l’image de la réconciliation franco-allemande, Français et Algériens doivent pouvoir regarder ensemble leur passé commun, fût-il douloureux, pour mieux avancer.
Dans cette optique, Dominique de Villepin se montre pragmatique. Plutôt que d’alimenter les polémiques sur les « repentances » ou les demandes de réparations – comme celle formulée récemment par le président algérien Tebboune auprès des ex-puissances coloniales – il préconise un chemin plus apaisé. « Je dis bien reconnaissance et je ne dis pas repentance », résume-t-il.
L’important est d’être lucide sur le passé, sans tomber dans les chausse-trappes mémorielles qui braquent les opinions. Ce qu’il faut chercher avant tout, c’est le « sésame » du rapprochement franco-algérien : « l'intérêt général » partagé. En clair, travailler ensemble à l’avenir plutôt que de se quereller sur le passé. Les défis ne manquent pas où Français et Algériens ont tout intérêt à coopérer : développement économique de l’Algérie et de tout le Maghreb, lutte contre le terrorisme au Sahel, apaisement des tensions autour du Sahara occidental… Dominique de Villepin observe d’ailleurs avec satisfaction l’Algérie se repositionner sur la scène internationale – que ce soit via son rapprochement des BRICS ou son dialogue renouvelé avec les grandes puissances. « Regardons vers l’avenir. Et c’est ensemble que nous pourrons bâtir un avenir commun », veut-il croire, convaincu qu’un partenariat fort entre Paris et Alger serait bénéfique des deux côtés de la Méditerranée.
Défendre la liberté d’expression et l’unité républicaine
L’esprit de dialogue ouvert et de refus des extrêmes imprègne l’ensemble du discours de Dominique de Villepin. Il s’est ainsi trouvé récemment au cœur d’une polémique malgré lui, lorsqu’un colloque au Collège de France auquel il devait participer sur le Proche-Orient a failli être annulé – accusé à tort d’antisémitisme par certains. S’il se félicite que finalement « le colloque a eu lieu » et qu’il a pu y prendre la parole, l’ancien Premier ministre s’alarme du climat intellectuel actuel. « On s'arrête à la polémique mais on ne cherche pas à comprendre ce qui se passe », déplore-t-il. La France, selon lui, doit rester un lieu où l’on peut parler de tout avec tout le monde, dans un esprit de compréhension mutuelle. « J'appelle de mes vœux une France où on puisse parler avec tout le monde et parler de tout, dans un esprit de dialogue », confie-t-il, profondément attaché à la liberté d’expression. Car «quand la parole est limitée, quand elle est empêchée, eh bien, ce qui surgit immédiatement, c’est la violence», prévient-il. Il appelle donc à écarter tout soupçon de censure et à préserver ce « patrimoine d’échange » qu’est notre débat démocratique.
Cette position équilibrée se retrouve dans son refus d’alimenter les guerres de tranchées idéologiques. Dominique de Villepin se garde bien de cibler telle personne ou telle association par leur nom, préférant rappeler des principes. Interrogé sur le rôle de certaines organisations communautaires très médiatisées dans la lutte contre le racisme ou l'antisémitisme, il refuse de polémiquer : « Je suis respectueux du rôle de chacun », dit-il à propos du CRIF, de la LICRA ou d’autres, tout en rejetant l’« essentialisation » des débats. Ce qu’il combat, c’est la prétention qu’aurait quiconque à détenir seul la vérité et à délégitimer la parole de l’autre.
De même, il se méfie des procès en « entrismes » ou « séparatismes » brandis sans discernement. Sa ligne de conduite est claire : ni naïveté ni stigmatisation, mais l’unité autour des valeurs républicaines. « Moi, je refuse l’instrumentalisation des deux côtés », affirme-t-il avec force, observant que durant toute la crise de Gaza chacun a tenté de tirer la couverture à soi. La France, répète-t-il, doit rester « au-dessus de cela », guidée seulement par la recherche de la paix et de la justice. Pas question de verser dans la démagogie pro-quelqu'un ou anti-quelqu'un : « Notre objectif, ça reste l’essentiel. C’est la paix et la justice », tranche-t-il à propos du Proche-Orient.
Pour autant, Dominique de Villepin met en garde contre les tentatives de déstabilisation venant des extrémismes de tous bords. « Nous ne devons pas être naïfs. Il y a des mouvements islamistes qui existent dans notre pays et qui veulent tirer avantage de ces divisions », avertit-il notamment. Or, en dressant les Français les uns contre les autres, on fait précisément le jeu de ces ennemis de la République. Il cite à cet égard la récente proposition de loi d’un parti de droite dure, qui « ajoute de la division, de la stigmatisation » au lieu de résoudre les problèmes – une allusion à la proposition de Laurent Wauquiez sur les signes religieux qui, selon lui, « rate sa cible ». Maintenir l’unité de tous les Français est pour Dominique de Villepin la priorité absolue. « L’objectif pour nous, c’est de maintenir l’unité de tous les Français en évitant la division », insiste-t-il, faute de quoi ce sont ceux « qui ne nous veulent pas du bien » qui tireront profit de nos dissensions.
Contre les violences faites aux femmes : l’exigence de résultats
En fin d’entretien, Dominique de Villepin aborde un sujet de société : le fléau des féminicides et des violences faites aux femmes. Il le qualifie d’emblée de drame national silencieux, trop longtemps relégué à l’arrière-plan parce qu’il se joue dans la sphère privée. « La violence contre les femmes, dont on ne parle pas assez, parce qu’elle est à l’intérieur de la vie familiale… », souligne-t-il, en rappelant que chaque jour des familles sont brisées par ce fléau. Il dresse un constat sans appel : « chaque heure, chaque jour, trop de femmes sont victimes ».
Face à l’horreur des chiffres, l’ancien Premier ministre appelle à une mobilisation générale de la société et de l’État pour mieux protéger ces victimes. Il déplore la lenteur et l’insuffisance des dispositifs actuels : trop souvent les alertes d’une femme menacée restent sans suite jusqu’au drame, faute de réponse assez rapide des autorités ou de places d’hébergement d’urgence disponibles. Dominique de Villepin préconise donc de renforcer les moyens sur tous les fronts : améliorer l’écoute et l’accueil des femmes en danger, rendre les dispositifs de protection beaucoup plus réactifs, et multiplier les hébergements sécurisés – y compris confidentiels – où les victimes et leurs enfants puissent se mettre à l’abri immédiatement. Des solutions existent et sont connues, insiste-t-il, mais elles doivent être appliquées plus systématiquement et plus tôt. « Je crois qu’il y a aujourd’hui très identifié, beaucoup de réponses, beaucoup de solutions, mais c’est la mobilisation de tous, l’attention de tous, qui est aujourd’hui requise», conclut-il, appelant à l’effort collectif pour enfin endiguer ce fléau.
Au fil de cet entretien fleuve, Dominique de Villepin aura brossé le portrait d’une France à la croisée des chemins, menacée par la division mais riche d’atouts si elle sait renouer avec le meilleur d’elle-même. Celui qui fut le porte-voix de la France unie à l’ONU rappelle aujourd’hui les Français à leur histoire et à leur destin commun. Son retour en politique sonne comme un appel à la raison et au cœur : ne pas céder aux sirènes de la discorde, rester fidèle aux valeurs humanistes qui fondent la République, et s’engager avec exigence dans la défense du bien commun. Il assume de dire « non » – au défaitisme, aux extrémismes, aux injustices – pour mieux redire « oui » à l’espoir d’un avenir partagé. Un véritable hommage à la France « de toujours », celle qui sait se rassembler pour surmonter les épreuves et éclairer le monde de ses principes.
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