Intrusion suspecte dans une mosquée de Nice : l’UMAM tire la sonnette d’alarme !

La communauté musulmane des Alpes-Maritimes réclame une protection renforcée à l’approche de l’Aïd.

Publié : 4 juin 2025 à 10h56 par La rédaction

Mosquée de la Madeleine de Nice
Crédit : Mosquée de la Madeleine de Nice - Facebook

À quelques jours de l’Aïd el-Kébir, un incident a semé le trouble dans une mosquée niçoise. Lundi soir, un homme a pénétré sans autorisation dans la mosquée de la Madeleine, suscitant l’inquiétude des fidèles et de l’Union des Musulmans des Alpes-Maritimes (UMAM).

L’homme, inconnu des lieux, a été aperçu en train de filmer l’intérieur de l’édifice à l’aide de son téléphone portable. Selon les témoignages recueillis, il a ensuite rapidement quitté les lieux. Ce comportement alerte les responsables du lieu de culte, qui évoquent la possibilité d’un « repérage en vue d’une action ultérieure ».

Sur les images de vidéosurveillance, on voit l’individu marcher en chaussures sur les tapis de prière, un geste considéré comme irrespectueux par les pratiquants. Le directeur de la mosquée a aussitôt signalé les faits aux autorités compétentes. Une plainte a été déposée ce mardi matin.

Une intrusion qui ravive les peurs

L’acte survient dans un climat déjà tendu. La veille, un attentat meurtrier a endeuillé la commune de Puget-sur-Argens. Pour l’UMAM, cet enchaînement d’événements renforce le sentiment de vulnérabilité au sein de la communauté musulmane locale.

« L’UMAM condamne cette intrusion qui inquiète la composante musulmane de Nice », peut-on lire dans leur communiqué. À l’approche de la fête de l’Aïd, prévue le 7 juin, l’organisation demande aux autorités de ne pas minimiser la menace.

Un appel à la vigilance et à la cohésion

L’Union appelle les pouvoirs publics à « assurer une protection renforcée des lieux de culte de la ville ». Ce renforcement, selon elle, est d’autant plus nécessaire que les tensions actuelles attisent la crainte de nouveaux actes hostiles.

« La menace qui pèse contre les Français de confession musulmane n’est pas une vue de l’esprit », prévient l’UMAM, qui en appelle à la vigilance de tous. Il en va, ajoute-t-elle, « de la cohésion nationale ».

Cette affaire intervient dans un climat inquiétant : selon un rapport officiel, les infractions racistes, xénophobes ou antireligieuses ont bondi de 11 % en 2024, avec plus de 9 000 faits recensés.