Immigration : la première niche parlementaire de l'UDR subit un revers important !
La première niche parlementaire de l'UDR subit un revers important, marquée par un échec retentissant et des tensions croissantes autour de la question de l'immigration.
Publié : 28 juin 2025 à 11h23 par La rédaction
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L’Union des Droites Républicaines (UDR) d’Éric Ciotti a vu sa première niche parlementaire échouer. Aucun des textes défendus n’a réussi à obtenir une majorité à l'Assemblée nationale, malgré des propositions controversées sur l'inéligibilité, les accords franco-algériens et l'immigration.
Une niche parlementaire sans victoire
L’UDR d’Éric Ciotti espérait un grand coup ce jeudi 27 juin lors de sa première niche parlementaire, mais le résultat a été sans appel : aucun des textes proposés n’a été adopté.
Parmi les propositions rejetées, une résolution visant à réexaminer l’accord franco-algérien de 1968, ainsi qu’un projet de loi controversé sur l'inéligibilité des condamnés, notamment pour contrecarrer les effets de la condamnation de Marine Le Pen. La gauche et le bloc central ont fait front pour bloquer ces initiatives, alors que l’UDR comptait sur une majorité fragile.
Mariage et immigration : l'affrontement sur les mariages « irréguliers »
La seule proposition qui a réellement fait débat est celle concernant l’interdiction du mariage pour les personnes séjournant irrégulièrement sur le territoire français. Ce texte, qui visait notamment les individus sous le coup d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français), a divisé l’hémicycle.
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, n’a pas rejeté la mesure d’emblée, et certains groupes comme Horizons étaient prêts à la soutenir. Mais ce texte a mis le feu aux poudres et provoqué une vive réaction de la gauche.
Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris, a ouvertement critiqué cette proposition. Elle a adressé une charge virulente aux députés ciottistes et leurs alliés du Rassemblement national, leur rappelant que « la France n’est pas une île » et que « les Français de souche, ça n’existe pas ». Elle a défendu l’idée d’un « peuple français traversé par mille flux migratoires », faisant des mariages mixtes un symbole de l’identité nationale.
Sandrine Rousseau a également fustigé une vision de la société qu’elle qualifie de « rabougrie », dénonçant une France coupée du monde et fermée à l’immigration.
Tensions et obstruction : un blocage complet
L’ambiance dans l’Assemblée a été tendue tout au long de la journée. Les débats ont été marqués par de nombreuses interruptions, avec la gauche multipliant les rappels au règlement et demandant des suspensions de séance pour ralentir les travaux.
Ce chaos parlementaire a culminé à 23h30, lorsque le président de séance a mis fin aux discussions, alors même que les députés de l’UDR et du Rassemblement national quittaient l’hémicycle, après l’échec du vote.
La niche parlementaire d’Éric Ciotti a ainsi été un échec cuisant. Aucun des textes défendus n’a passé le cap du vote, et la proposition sur l’immigration a cristallisé les divisions idéologiques au sein de l’Assemblée nationale. Cette première expérience en tant que force parlementaire de l’UDR s’est conclue sans gain politique tangible, mais avec des tensions qui risquent de ressurgir lors des prochaines sessions parlementaires.
Une France divisée sur l’immigration
Cet épisode rappelle la fracture grandissante sur la question de l’immigration et de l’intégration dans la société française. D’un côté, des propositions de plus en plus restrictives concernant l’accès au territoire, de l’autre, une défense ardente de la mixité et de l’ouverture par une partie de la gauche.
Le mariage, perçu comme un symbole de l’intégration, devient ainsi un terrain de bataille entre deux visions opposées de la France. Le débat est loin d’être clos, et les tensions risquent de se raviver lors de futures confrontations parlementaires.