Entre mémoire et démonstration de puissance, l’Algérie célèbre le 70e anniversaire de la Révolution du 1er Novembre 1954 !
Entre mémoire, hommage et démonstration de puissance, l’Algérie célèbre le 70e anniversaire de la Révolution du 1er Novembre 1954 avec un défilé militaire en présence de son président et de plusieurs dignitaires étrangers.
Publié : 1er novembre 2024 à 16h00 par La rédaction
L’Algérie a commémoré ce vendredi 1er novembre, le 70e anniversaire du déclenchement de sa Révolution du 1er Novembre 1954, un événement marquant qui avait lancé la lutte pour l’indépendance face à la colonisation française.
Pour célébrer cette date historique, un défilé militaire de grande envergure a eu lieu à Alger, sous la supervision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Cet événement a non seulement rendu hommage aux héros de l’indépendance, mais il a également témoigné de la puissance militaire de l’Algérie.
Une cérémonie marquée par la solennité et la reconnaissance
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune, accompagné du Chef d’État-Major de l’Armée nationale populaire (ANP), le Général d’Armée Saïd Chanegriha, a passé en revue les formations militaires avant de donner le coup d’envoi du défilé. Escorté par la Garde républicaine et un escadron de motocyclistes de la Gendarmerie nationale, le président a assisté à cette parade militaire où 70 coups de canon ont retentis, marquant symboliquement les sept décennies écoulées depuis le début de la lutte pour l’indépendance.
Dans son discours, le chef d’Etat algérien Abdelmadjid Tebboune a rappelé que cet anniversaire « incarne la gloire, la dignité et la fierté » de l’Algérie, et « continue de réaliser des victoires en toute confiance grâce à ses enfants fidèles au message des valeureux Chouhada ». Il a salué la présence des délégations étrangères, soulignant que cette commémoration est aussi l’occasion de montrer le rôle de l’Algérie dans la stabilité régionale et son soutien aux causes justes dans le monde.
Un hommage appuyé à l’Armée nationale populaire
Le président de la République algérien a exprimé sa reconnaissance envers l’Armée nationale populaire, « digne héritière de l’Armée de libération nationale (ALN) », et les corps de sécurité, qu’il a salués pour leur engagement à protéger « notre terre pure » et à défendre la souveraineté de l’Algérie.
Les Forces aériennes ont ouvert le défilé avec une série de manœuvres aériennes spectaculaires, suivies par des parades des Forces terrestres, navales et de défense aérienne. Des démonstrations, mettant en avant des hélicoptères, des avions de chasse, des drones et des navires de guerre.
La RN 11, aux abords de la mosquée Djamaâ El-Djazaïr, a vu défiler des véhicules blindés, des chars, des systèmes d’artillerie et d’artillerie antiaérienne, ainsi que des unités de forces spéciales. La foule, composée de familles et de jeunes, a longuement applaudi chaque passage, arborant le drapeau algérien.
Un discours de cohésion et de fidélité au legs historique
Dans son allocution, Abdelmadjid Tebboune a insisté sur la place centrale de la Révolution du 1er Novembre dans l’identité nationale. Il a souligné que cette révolution est un « référent fondamental » pour le pays, marquant l’esprit de la « Nouvelle Algérie » qu’il s’efforce de construire. Ce projet repose sur des institutions fortes, une diplomatie influente et une économie prometteuse, tout en restant ancré dans les valeurs transmises par les moudjahidine et les martyrs de la guerre d’indépendance.
Abdelmadjid Tebboune a également réaffirmé la doctrine défensive de l’ANP, qui œuvre pour la protection de la souveraineté nationale et contribue à la sécurité régionale, conformément aux engagements internationaux de l’Algérie.
Une foule en liesse pour une Algérie unie
Le défilé s’est clôturé sous les applaudissements d’une foule compacte et enthousiaste, venue des quatre coins de l’Algérie pour célébrer cette journée de mémoire.
En marquant les 70 ans du déclenchement de la lutte pour l’indépendance, l’Algérie a voulu montrer non seulement son attachement à son passé, mais aussi son ambition pour l’avenir.
La France reconnaît le meurtre de Larbi Ben M’hidi
En parallèle de cette célébration en Algérie, la France a également rendu hommage au combat pour l’indépendance algérienne. Dans un communiqué, l’Élysée a officiellement reconnu que Larbi Ben M’hidi, l’un des dirigeants historiques de la Révolution algérienne, avait été « assassiné par des militaires français sous le commandement du général Aussaresses ».
Larbi Ben M’hidi, figure emblématique de la lutte pour la liberté, avait notamment joué un rôle clé dans la « bataille d’Alger » en 1957, avant d’être capturé et tué dans des circonstances longtemps obscures.
Cette reconnaissance s’inscrit dans l’initiative de réconciliation mémorielle entreprise par les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron, visant à « constituer une mémoire apaisée et partagée » entre les deux nations.