Andaloussiyat, un festival consacré aux musiques arabo-andalouses à l’Institut du Monde Arabe du 25 au 30 mars !

Pour sa première édition, le festival Andaloussiyat mettra à l'honneur l’Algérie et ses traditions musicales, du 25 au 30 mars 2025 à Paris.

Publié : 7 mars 2025 à 18h51 par La rédaction

Andaloussiyat
Andaloussiyat
Crédit : Institut du Monde Arabe

L’Institut du Monde Arabe (IMA) en partenariat avec Beur FM inaugure un tout nouveau rendez-vous musical en 2025 : Andaloussiyat, un festival entièrement consacré aux musiques arabo-andalouses. Du mardi 25 au dimanche 30 mars, cet événement offrira au public un voyage sonore au cœur de l’héritage musical de l’Algérie, pays invité de cette première édition.

Un festival dédié à un patrimoine musical millénaire

Née de la rencontre entre les traditions musicales arabes venues d’Orient et celles pratiquées dans la Péninsule ibérique au VIIIᵉ siècle, la musique arabo-andalouse occupe une place centrale dans l’identité culturelle des pays du Maghreb. Sa transmission s’est perpétuée au fil des siècles, portée par des écoles prestigieuses et des maîtres musiciens qui ont su préserver et enrichir cet art.

Avec Andaloussiyat, l’IMA ambitionne de mettre en lumière cette richesse en proposant un programme varié : concerts, conférences, projections de films, ateliers d’initiation aux instruments traditionnels et cours de chant.

« Le festival est pensé sur trois ans, et chaque édition mettra en avant un pays ou une aire culturelle du Maghreb », précisent les organisateurs. Pour cette première édition, l’Algérie sera à l’honneur avec un focus sur ses styles musicaux emblématiques : le maâlouf de Constantine, la sanâa d’Alger et l’école de Tlemcen.

Un programme riche en découvertes

Durant 6 jours, Andaloussiyat accueillera des figures majeures du répertoire arabo-andalou. Parmi elles, le maître constantinois Salim Fergani, le chanteur Abbas Righi, ou encore la soprano Amel Brahim-Djelloul, accompagnée de l’ensemble Amedyez. Des artistes venus du Maroc et de Tunisie seront également présents, illustrant la diversité et l’influence de cette musique au-delà des frontières algériennes.

Le programme détaillé

Le festival de musique arabo-andalouse propose une programmation riche et variée, mettant à l'honneur le maâlouf et les traditions musicales du Maghreb. Le mardi 25 mars, Salim Fergani, maître incontesté du maâlouf constantinois, ouvrira les festivités.  Le lendemain, Meryem Koufi et Mehdi Haddab dévoileront Nuba Nova 2, une relecture moderne du genre.

Jeudi 27 mars, Abbas Righi, autre grand spécialiste du maâlouf, prendra le relais avec son ensemble. Vendredi 28 mars, la soprano Amel Brahim-Djelloul et l’ensemble Amedyez revisiteront le répertoire arabo-andalou. Le samedi 29 mars, Lila Borsali transportera le public à Grenade avec Il était une fois… à Grenade.

Enfin, le dimanche 30 mars, le festival s’achèvera en apothéose avec le concert de Takht Attourath, réunissant des musiciens d’Algérie, du Maroc et de Tunisie pour un moment de partage et de transmission culturelle.

Conférences et ateliers pour approfondir l’expérience

Au-delà des concerts, Andaloussiyat propose également une immersion dans l’histoire et les techniques de la musique arabo-andalouse. Une conférence reviendra notamment sur son rôle au Congrès du Caire de 1932, un événement clé dans la reconnaissance et la préservation de ce patrimoine musical.

Les amateurs et curieux pourront également participer à des ateliers de pratique instrumentale et vocale, encadrés par des experts du genre. Ces sessions permettront aux participants de découvrir les subtilités du chant andalou et de s’initier à la maîtrise d’instruments traditionnels.

Un hommage à un héritage culturel vivant

Sous la direction du commissaire général François Gouyette, en collaboration avec Dorothée Engel, responsable du spectacle vivant et de la musique à l’IMA, Andaloussiyat s’inscrit dans une démarche de valorisation et de transmission d’un héritage musical unique.

Ce festival ambitionne de faire découvrir ou redécouvrir au public la richesse et la profondeur de la musique arabo-andalouse, en mettant à l’honneur ses interprètes les plus talentueux.

Avec cette première édition consacrée à l’Algérie, l’IMA inaugure un cycle qui, au fil des ans, explorera d’autres traditions musicales du Maghreb. Une invitation à plonger dans l’histoire et la poésie de ces mélodies intemporelles.