Le prix du meilleur couscous de France attribué à un Marocain

27 novembre 2020 à 17h01 par La rédaction

Chef cuisinier du restaurant toulousain "La Pente Douce", le Marocain Hamid Miss a été élu "Meilleur couscous de France" par l'équipe de l'émission "Très Très Bon", diffusée tous les dimanche sur la chaîne Paris Première.

BEUR FM
Crédit : Marocains du monde

« J’ai été surpris d’avoir été retenu parmi 109 candidats de toute la France et sélectionné parmi les cinq meilleurs. Je l’ai été encore davantage quand j’ai su que j’avais gagné. Je suis surtout heureux d’avoir donné à Toulouse cette récompense » déclare-t-il à La Dépêche. C’est lors de l'émission culinaire de Paris première « Très, Très bon » que le plat de ce chef de 45 ans a séduit.

Originaire de Kénitra, il a su développer son amour pour la cuisine en grandissant parmi les femmes de sa famille dont sa mère Hadda. « J’ai vécu au Maroc jusqu’à l’âge de 14 ans avant de venir retrouver mon père en France, se souvient-il. Je suis arrivé à Valence d’Agen (Tarn-et-Garonne), sans papier. Rien n’était simple. J’ai appris le français tout seul. Il fallait que je m’en sorte. Je ne voulais pas être expulsé. »

Après avoir régularisé sa situation, il fait ses premiers pas en mécanique de précision chez Airbus. « Après mon service militaire à Clermont-Ferrand, j’ai rejoint les chasseurs alpins où je suis resté deux ans. J’ai failli y faire carrière avant de renoncer et de revenir à Toulouse » nous rapporte Hamid. Il rencontre quelque temps plus tard son épouse qui le fait revenir à ses premiers amours : la cuisine. « J’ai rencontré mon épouse Tiphaine. Un déclic m’a fait comprendre que ce métier était mon rêve et ma vraie passion », dit-il.

Assoiffé de connaissance, Hamid s'intéresse de plus en plus à la gastronomie française à travers différents livres de cuisine ainsi que des reportages. Il y apprend les secrets des plus grands chefs, et la façon de cuisiner les plats traditionnels : coq au vin, pot-au-feu, gratin dauphinois... Pendant ce temps, pour faire bouillir la marmite, Hamid travaille comme plongeur dans plusieurs établissements du centre-ville.

C'est alors que l'idée d'ouvrir un restaurant se mette à le tarauder. Pour commencer lui et sa compagne achètent une maison où ils installent une modeste table d'hôte : « On recevait nos amis pour des moments de partage en toute simplicité » Très rapidement, la pente douce voit le jour à Toulouse. En plus des plats toulousains, le restaurant se spécialise dans le couscous, non sans lui apporter une touche particulière. Les clients en raffolent. « Il atteint des sommets », ajoute François-Régis Gaudry, journaliste gastronomique.