"Sept hivers à Téhéran" : un film captivant sur l’affaire Reyhaneh Jabbari, une jeune iranienne condamnée à mort pour avoir poignardé l’homme qui était sur le point de la violer !

28 février 2023 à 10h11 par La rédaction

La cinéaste Steffi Niederzoll frappe fort avec son premier long métrage qui sort au cinéma le 29 mars. Un documentaire d'enquête captivant qui explore les aspects les plus intimes et politiques de l'affaire Reyhaneh Jabbari, une jeune iranienne qui a été pendue en 2014 pour avoir tué un homme qui avait tenté de la violer.

« Sept hivers à Téhéran », le premier long métrage de l'actrice allemande Steffi Niederzoll, aborde inévitablement cette question délicate : que peut faire le cinéma face à la réalité ? 


À travers des interviews poignantes et des images percutantes, Steffi Niederzoll offre un regard perspicace sur les circonstances entourant la mort de Reyhaneh Jabbari et les luttes qui ont suivi pour obtenir justice. 


Le synopsis du film 


Le film raconte le destin tragique de Reyhaneh  Jabbari,  une jeune femme iranienne emprisonnée à l'âge de 19 ans et exécutée à 26 ans, dont l'histoire avait suscité une vive émotion à l'époque. Sa faute ? Avoir riposté avec un couteau à l'attaque d'un homme qui, après l'avoir piégé, avait tenté de la violer.


Un film puissant qui donne voix aux proches de la victime et questionne le pouvoir du cinéma face au réel


Le film s'empare habilement de l'histoire de Reyhaneh Jabbari en recueillant les témoignages des membres de son entourage proche, interrogés individuellement par la réalisatrice. 


La capacité de long-métrage est de capter les émotions et à donner une voix à la victime, grâce à la présence récurrente de ses propres mots. Ces derniers évoquent son martyre, l'injustice de sa situation, sa vie en détention, mais aussi ses interactions avec d'autres femmes et la force des liens de sororité qui se créent dans ces circonstances difficiles. 


Toutefois, c'est lorsque le film s'appuie sur des images du caméscope familial de Reyhaneh Jabbari , qui illustrent la banalité des moments de la vie, que l'impact émotionnel est le plus saisissant.


L'harmonie ordinaire est alors brutalement rompue, volée par une tragédie qui aurait pu toucher n'importe qui.