L'an II de la révolution algérienne a commencé

11 mars 2019 à 12h42 par Nacer Kettane

Une vague citoyenne sans précédent déferle sur le pays tel un tsunami que rien ne saurait arrêter !

Figure de proue de cette scène historique qui se joue devant nos yeux et en temps réel : la jeunesse. Une jeunesse décomplexée, insensible aux chantages traditionnels : la décennie noire qui revient, la martyrologie rentière, le complotisme intérieur et extérieur ou encore l'ancienne puissance coloniale qui n'attend que ça pour revenir.


Paradoxalement, cette jeunesse vient rappeler au monde entier que les algériens sont matures et ont soif de démocratie comme tous les peuples de la planète. Un schisme générationnel se produit sous nos yeux et ce tremblement de terre agit comme un électrochoc sur un peuple qui a définitivement brisé la glace.


Réappropriation de son identité amazigh, réinstallation de la femme à la place qu'elle n'aurait jamais dû perdre en abrogeant le code de la famille, élaboration d'une vraie constituante avec disparitions de toutes ces assemblées croupions, insignifiantes et ô combien illégitimes.


Relégation du FLN au musée et émergence des sociétés civiles, confier les rênes du pays à toutes ces compétences issues de l'université algérienne qui la plupart du temps choisissent l'exil ou la reconversion en raison d'un système inique.


Personne ne doit avoir peu de cette situation.


La respiration démocratique algérienne a repris ses droits.