Miliana prochainement classée "Secteur Sauvegardé"

15 mai 2020 à 15h19 par Manuel Mariani

La Ministre de la Culture algérienne Malika Bendouda a déclaré que Miliana, l'une des plus vieilles villes d'Algérie située dans la Wilaya de Aïn Defla, "serait bientôt classée sur la liste des secteurs sauvegardés en Algérie", une liste qui compte actuellement 22 sites.

BEUR FM
Crédit : D.R.

Alors que la ministre répondait à une question d'un député de l'Assemblée populaire nationale, à propos du classement de la ville de Miliana comme ville patrimoniale, elle a déclaré que "le dossier de création du secteur sauvegardé de la ville de Miliana serait présenté devant la Commission nationale chargée de la classification des biens culturels immédiatement après la levée des mesures de prévention contre le Covid-19".

En réponse à une autre question sur le sort du musée de la ville de Djemila à Sétif, particulièrement l'état de la mosaïque décorant la façade dont les travaux de restauration ont débuté et la mosaïque du sol de cette structure, Mme. Bendouda a expliqué qu'il s'agissait bien de "la mosaïque du musée du site et non du Musée public national de Sétif", rappelant que le musée Djemila qui dispose de plus de 900 m2 de mosaïque".

La ministre a indiqué que l’Office National de Gestion et d'exploitation des biens culturels protégés (OGEBC), placé sous la tutelle du ministère de la Culture, a chargé un restaurateur algérien de prendre en charge la mosaïque couvrant le sol du Musée sur une superficie de 25 m2.

«Pour des raisons techniques et pour manque de certaines matières indispensables importées de l’étranger, les travaux de restauration n’ont pas encore été parachevés», a souligné la ministre.

Elle a annoncé, en outre, la mise en service d’un atelier de restauration, créé en 2019, dans la ville de Tipasa.

Ledit atelier équipé de moyens modernes est géré par une équipe d’archéologues formés à l’étranger, chargés de restaurer deux tableaux de mosaïque au Musée.

«Des instructions ont été données aux responsables du site archéologique de Djemila pour prendre des mesures préventives urgentes afin de stopper la dégradation de la mosaïque murale, due aux conditions climatiques, en attendant la préparation des conditions idoines pour le parachèvement des travaux de restauration, a-t-elle rappelé.