Carburant, démarchage téléphonique, tabac… ce qui change ce 1er mars !

1er mars 2023 à 10h35 par La rédaction

Ce mercredi 1er mars marque l'entrée en vigueur de plusieurs évolutions majeures dans différents secteurs. Les consommateurs seront impactés par des modifications importantes, telles que des ajustements sur les prix des carburants, une réglementation plus stricte sur le démarchage téléphonique et des changements de tarifs sur certains produits.

Carburant
Crédit : IADE-Michoko - Pixabay

Les Français vont découvrir de nouvelles mesures qui auront un impact direct sur leur quotidien ce mercredi 1 mars. En effet, comme chaque début de mois, ce jour est marqué par une série de changements tarifaires et de nouvelles réglementations. 

Cette fois-ci, les domaines touchés sont nombreux : des ajustements sur les prix des carburants, une réglementation plus stricte sur le démarchage téléphonique, des modifications de tarifs sur les cigarettes, un nouveau taux d'usure ainsi que des changements sur les tickets-restaurants.

Les conséquences de ces évolutions touchent une large partie de la population ; il est donc primordial de faire le point sur ces nouveautés.

Plafonnement des prix des carburants dans certaines stations

Dans une annonce faite le 22 février, le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a déclaré que le prix de l'essence et du gazole serait plafonné à compter du 1er mars dans les stations Total. Selon les engagements pris par l'entreprise, les prix de ces deux types de carburants seront limités à 1,99€ par litre tout au long de l'année 2023.

Cette mesure a été appliquée dès le 25 février dans les stations TotalEnergies situées sur les autoroutes. Le PDG de Total a pris cette décision après que le président Emmanuel Macron ait appelé, le 21 février, les producteurs et distributeurs à faire un nouveau « geste » sur les prix à la pompe.

Il est important de noter que mars est le dernier mois pour bénéficier de l'indemnité carburant de 100€ instaurée en janvier par le gouvernement pour aider les foyers fiscaux les plus modestes. Cette initiative visait à soulager les dépenses liées aux carburants, qui ont augmenté de manière significative ces derniers mois.

Hausse des prix des cigarettes

Les fumeurs français vont devoir débourser un peu plus pour acheter leur paquet de cigarettes. En effet, ce mercredi 1er mars, de nombreuses marques ont augmenté leur prix de vente, franchissant ainsi la barre symbolique des 11€ par paquet. Une information provenant du site des douanes françaises, qui précise que cette hausse concerne à la fois les paquets de cigarettes et le tabac à rouler.

Selon les marques, cette augmentation peut atteindre jusqu'à plus d'un euro par paquet. Ainsi, le paquet de Lucky Strike Bleu (20 cigarettes) passe de 10€ à 10,50€, tout comme celui de Lucky Strike Red. Les Winston Classic ou Blue voient leur prix augmenter de 10€ à 10,60€ par paquet, et les célèbres Marlboro Red et Gold de 10,50€ à 11,50€.

Cette augmentation des prix s'inscrit dans une tendance de fond observée ces dernières années en France, où le coût du tabac ne cesse d'augmenter. Cette politique a pour objectif de dissuader les fumeurs, notamment les plus jeunes, de continuer à fumer. 

Encadrement du démarchage téléphonique

Depuis ce 1er mars, les règles encadrant les appels téléphoniques à des fins de prospection commerciale non sollicitées ont été modifiées en France. Un décret publié le 13 octobre 2022 prévoit en effet un nouvel « encadrement des jours, horaires et fréquence des appels téléphoniques à des fins de prospection commerciale non sollicitée », qui prend effet aujourd'hui.

Ainsi, le démarchage téléphonique des consommateurs est désormais autorisé du lundi au vendredi, de 10h à 13h et de 14h à 20h, mais il est interdit les samedis, dimanches et les jours fériés.

De nouvelles règles qui s'appliquent aussi bien aux personnes inscrites sur la liste Bloctel et sollicitées dans le cadre d'un contrat en cours, qu'à celles qui n'y sont pas inscrites. Toutefois, elles ne s'appliquent pas si le consommateur a donné son consentement exprès et préalable pour être appelé.

De plus, selon le décret, un consommateur ne peut être sollicité par voie téléphonique à des fins de prospection commerciale plus de quatre fois par mois par le même professionnel ou par une personne agissant pour son compte. Si un consommateur a exprimé son refus lors du démarchage, le professionnel ne peut plus le recontacter pendant une période de 60 jours.

Des sanctions sont prévues pour les personnes ne respectant pas cette règle : une amende de 75 000€ pour les personnes physiques et de 375 000€ pour les personnes morales.

Cette mesure s'inscrit dans une volonté de mieux encadrer les pratiques de démarchage téléphonique, qui peuvent être jugées intrusives et agaçantes pour de nombreux consommateurs.

Vers une hausse des produits alimentaires ? 

Les négociations entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs vont se terminer le 1er mars. À partir de cette date, les hausses de prix vont progressivement être répercutées en rayon.

La loi Egalim 2, qui prévoit une meilleure rémunération des producteurs, avait déjà laissé entrevoir une hausse des prix. Mais l’inflation, la guerre en Ukraine, les aléas climatiques et la hausse des prix de l’énergie devraient également impacter les prix de vente dans les rayons.

Selon Olivier Dauvers, expert en grande distribution, ce mois de mars sera un « mars rouge », avec l'entrée en vigueur de nouveaux tarifs qui pourraient peser lourd sur le porte-monnaie des Français.

Michel-Edouard Leclerc, le patron des magasins éponymes, estime quant à lui que la période la plus difficile sera le deuxième trimestre. De son côté, le gouvernement a voulu rassurer la population en affirmant qu’il n’y aura pas de « mars rouge », comme l’a déclaré le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire.

Dans tous les cas, les prix devraient continuer à augmenter, que ce soit de manière brutale ou non.

Régularisation de la complémentaire retraite

La complémentaire retraite Agirc-Arrco annonce un changement d'envergure pour plus de 13 millions de retraités ce mercredi 1er mars. Une opération de régularisation rétroactive sera mise en place afin de corriger les prélèvements effectués sur leur pension de retraite.

Cette opération consistera en un rattrapage des prélèvements auprès des retraités dont le taux de contribution sociale généralisée (CSG) a augmenté en 2023. Le montant de leur pension sera ainsi réduit ce mois-ci pour compenser le trop-perçu des mois précédents.

Les retraités dont le taux de CSG a, quant à lui, baissé en 2023 recevront un virement supplémentaire de régulation pour compenser les cotisations en trop prélevées en janvier et février.

Des changements sur les titres-restaurants

Les conditions d'utilisation des tickets-restaurants, des chèques déjeuner, des cartes Swile et des Up déjeuner seront modifiées. Les détenteurs de titres-restaurants ne pourront plus dépenser plus de 19€ par jour, contre 38 € depuis juin 2020, en raison d'un décret pris pendant la pandémie de Covid-19 et prolongé à plusieurs reprises. 

De plus, il ne sera plus possible de dépenser ces titres-restaurants les week-ends et jours fériés, sauf pour les personnes dont le contrat de travail l'autorise. Ces dispositions ont été mises en place pour harmoniser les règles d'utilisation des titres-restaurants avec les conditions normales avant la pandémie.

Évolution du taux d’usure

Un décret publié dans le Journal Officiel le dimanche 26 février annonce une augmentation du seuil maximal selon lequel les banques peuvent prêter dans le cadre des prêts immobiliers de 20 ans et plus.

À partir du 1er mars 2023, ce seuil passe de 3,79% à 4%. Pour les prêts immobiliers de moins de 10 ans, le taux d'usure passe de 2,75% à 3,67%, tandis que pour ceux compris entre 10 et 19 ans, le taux d'usure passe de 2,90% à 3,87%.

Ces changements ont pour objectif de faciliter l'octroi de crédits en adaptant le taux d'usure aux évolutions des autres taux d'intérêt liés aux frais d'un achat immobilier.

Des tests Covid plus remboursés à 100%

Les tests Covid-19 ne seront plus remboursés intégralement par la Sécurité sociale pour les personnes vaccinées en France.

Toutefois, certaines catégories continueront de bénéficier d'un remboursement total, notamment les personnes âgées de plus de 65 ans, les mineurs et les professionnels de santé.

Les personnes atteintes d'une maladie chronique nécessitant un traitement coûteux, appelées affections de longue durée (ALD), pourront également continuer à être remboursées à 100%.

Le Pass Navigo en partie remboursé

À partir du 14 mars, les Franciliens, qui ont acheté trois forfaits mensuels entre septembre et décembre 2022 pour le Pass Navigo, pourront commencer à demander un remboursement d'un demi-mois d'abonnement. Cette compensation fait suite à la dégradation du service de transport en fin d'année dernière.

Le montant de cette compensation est de 37,60€ mais certains usagers des RER B et D auront droit à des indemnisations supplémentaires. La plateforme de dédommagement sera ouverte pendant un mois.