Un budget record pour la santé et l’éducation, la promesse d’un Maroc plus équitable !

Le Maroc mise sur l’humain pour construire l’avenir. Dans un contexte social tendu et marqué par les attentes de la jeunesse, le Maroc fait un choix fort : investir massivement dans la santé et l’éducation. Le Conseil des ministres, présidé par le Roi Mohammed VI le 19 octobre, a entériné une hausse historique du budget alloué à ces deux secteurs vitaux dans le cadre du Projet de loi de finances 2026.

Publié : 21 octobre 2025 à 11h39 par La Rédaction

Drapeau Maroc
Crédit : Pixabay - cuivie

Un effort budgétaire inédit !  Le Maroc prévoit de consacrer 140 milliards de dirhams, contre 118 milliards en 2025, soit une augmentation d’environ 19 %. Un engagement qui se traduit aussi par la création de 27 000 nouveaux postes, principalement dans la santé et l’éducation. Cet investissement massif illustre la continuité des orientations royales : renforcer la justice sociale et consolider le développement territorial intégré.

Le secteur de la santé bénéficiera à lui seul d’un budget record de 42,4 milliards de dirhams, en hausse de 30 % par rapport à l’an dernier. Objectif : moderniser les infrastructures, améliorer la qualité des soins et renforcer les ressources humaines.

Le communiqué du Conseil des ministres précise : « Ces programmes seront élaborés à l’issue d’une concertation élargie avec l’ensemble des acteurs concernés au niveau local, en mettant l’accent sur la création d’emplois pour les jeunes, la promotion concrète des secteurs de l’éducation et de la santé, ainsi que la modernisation des territoires. »

Des hôpitaux modernisés et un système de santé repensé

Les investissements annoncés permettront d’achever plusieurs Centres hospitaliers universitaires : Ibn Sina à Rabat (7,5 milliards DH), Agadir et Laâyoune (6 milliards DH pour 1 367 lits), tandis que Béni Mellal, Guelmim et Errachidia verront leurs chantiers se poursuivre (6,8 milliards DH pour 3 800 lits supplémentaires).

Une vaste opération de rénovation de 90 hôpitaux est également prévue. Elle mobilisera plus de 3 milliards de dirhams, avec des priorités régionales claires : Rabat, Fès, Meknès, Oujda, Agadir et les provinces du Sud.

Le plan prévoit aussi la réhabilitation de 1 400 centres de santé et le lancement de 1 600 nouveaux établissements de proximité. Au total, plus de 2,7 milliards DH seront consacrés à ce programme. En parallèle, 12 centres régionaux de transfusion sanguine verront le jour, dont deux dès 2026, à Casablanca et Rabat.

Autre tournant : la digitalisation. L’année 2026 marquera la généralisation du dossier patient électronique et l’interconnexion des hôpitaux pour fluidifier la coordination des soins.

L’éducation au cœur du « Maroc émergent »

Le PLF 2026 poursuit la réforme du système éducatif avec une ambition claire : rendre l’école plus équitable. L’État entend généraliser le préscolaire, renforcer les dispositifs de soutien scolaire et améliorer la qualité de l’enseignement public.

Revalorisation sociale et protection des familles

Autre volet fort : la revalorisation des allocations familiales. Le gouvernement prévoit une aide mensuelle comprise entre 50 et 100 dirhams par enfant, pour les trois premiers, ainsi qu’une aide spéciale aux enfants orphelins et abandonnés pris en charge dans des structures sociales.

Ce dispositif s’inscrit dans le chantier royal de généralisation de la protection sociale, qui touchera près de 4 millions de ménages. Une réforme d’envergure censée donner corps à la promesse de justice sociale prônée par le Roi.

Donner une place à la jeunesse

Le gouvernement souhaite aussi favoriser la participation politique des jeunes. Des aides financières couvriront jusqu’à 75 % des frais de campagne pour les candidats de moins de 35 ans. Un projet de loi vise à moderniser les partis et encourager l’engagement des femmes et des jeunes.

Réduire les fractures territoriales

Le PLF 2026 promet enfin une attention particulière aux régions marginalisées : zones montagneuses, oasis et littoral. Objectif : réduire les inégalités territoriales, souvent dénoncées par le collectif Gen Z 212.