Stellantis investit 1,4 milliard de dollars pour faire du Maroc le champion africain de l’automobile électrique !

Le constructeur automobile accélère à Kénitra avec un plan massif d’extension de son usine. Objectif : tripler la production de moteurs et de véhicules électriques d’ici 2030, et asseoir le leadership du Maroc sur le continent.

Publié : 15 août 2025 à 13h39 par La Rédaction

Automobile - voiture
Crédit : NadinLisa - Pixabay

Le groupe Stellantis a annoncé un investissement stratégique de 1,4 milliard de dollars pour agrandir son site de Kénitra selon Hespress. Ce chantier, lancé à la mi-juillet 2025, vise à faire passer la production annuelle de moteurs de 100 000 à 350 000 unités d’ici 2030. La fabrication de véhicules électriques pour la mobilité légère sera également renforcée, passant de 20 000 à 70 000 unités par an.

Un appui fort des autorités marocaines

Pour soutenir cette montée en puissance, les autorités ont mis sur la table un plan complet : allègements fiscaux, mise à disposition de terrains industriels et programmes de formation qualifiante pour les métiers spécialisés. Cette extension s’inscrit dans la stratégie nationale qui vise à atteindre un million de véhicules produits en 2026, contre 700 000 en 2024.

Un leader continental en pleine ascension

Déjà premier producteur africain de voitures particulières et deuxième pour les utilitaires, le Maroc capitalise sur ses atouts : infrastructures logistiques performantes, main-d’œuvre qualifiée et réseau d’accords de libre-échange. Cette dynamique lui permet de s’imposer dans la chaîne de valeur mondiale de l’automobile et de la mobilité électrique.

Afrique du Sud : un concurrent en recul

Ce succès contraste avec la situation en Afrique du Sud, longtemps numéro un du secteur. Le pays subit la concurrence croissante des constructeurs chinois, le recul des ventes de marques historiques comme Mercedes-Benz ou BMW, et l’impact des droits de douane américains de 30 % sur ses exportations automobiles depuis avril 2025.

Côté véhicules électriques, l’écart est net : malgré une hausse de 100,6 % en 2024, l’Afrique du Sud n’a produit que 15 611 unités, loin des ambitions marocaines.

Un enjeu mondial pour 2035

Les réglementations européennes et britanniques, qui interdiront la vente de moteurs thermiques à l’horizon 2035, renforcent la nécessité d’accélérer la transition. Avec l’investissement de Stellantis, le Maroc se positionne comme une véritable locomotive de l’automobile africaine et un acteur clé dans la mobilité électrique mondiale.