Passeports algériens à Toulouse : le ministre de l’Intérieur dénonce une « fraude » et menace de suspendre leur reconnaissance !

Bruno Retailleau accuse le consulat d’Algérie à Toulouse d’avoir délivré des passeports à des sans-papiers. Il annonce des mesures fortes, dont la non-reconnaissance de ces documents par les préfectures françaises. Une déclaration vivement contestée par le ministère des Affaires étrangères algérien.

Publié : 22 juillet 2025 à 1h36 par La Rédaction

Bruno Retailleau
Crédit : Bruno Retailleau - Facebook

Le consulat algérien de Toulouse est au cœur d’une vive polémique. Dans une interview au Figaro, Bruno Retailleau, ministre français de l’Intérieur, a affirmé que ce consulat aurait remis « des centaines de passeports à des clandestins ». Cette accusation lourde entraîne une riposte immédiate. Le ministre menace de ne plus reconnaître ces passeports pour les démarches administratives en France.

Accusations graves contre le consulat de Toulouse

Selon Bruno Retailleau, la remise de ces passeports dans des conditions suspectes porte atteinte au principe de réciprocité entre la France et l’Algérie. Il annonce que les préfets français recevront consigne de refuser la validité des documents émis dans ce contexte. Cela signifie que ces passeports ne pourront plus servir à l’obtention de titres de séjour ou à la régularisation des personnes concernées.

Le ministre ne s’arrête pas là. Il cible aussi des hauts responsables du régime algérien, accusés de tenir des propos hostiles envers la France. Pour lui, il faut limiter leur entrée et leur circulation sur le territoire français.

Un appel clair à rompre avec les accords de 1968

Bruno Retailleau pousse plus loin son offensive en demandant la fin des accords franco-algériens signés en 1968. Il considère que ces accords confèrent un statut dérogatoire injustifié aux immigrés algériens. « Si les accords de 1968 ne sont pas dénoncés avant la fin de ce quinquennat, il faudra le faire après la prochaine présidentielle », prévient-il fermement.

Dans son entretien, il insiste : « Je suis très favorable à la sortie des accords de 1968 ». Cette position marque un tournant dans la politique migratoire et diplomatique française envers l’Algérie.

Une riposte du ministère des Affaires étrangères

Face à ces annonces, une source officielle du ministère algérien des Affaires étrangères a réagi. Elle rappelle que la délivrance de passeports est un droit souverain de l’Algérie et que la France est légalement tenue de reconnaître ces documents.

Cette source qualifie la déclaration du ministre d’« arbitraire », de « discriminatoire » et d’« abus de pouvoir ». Elle souligne que ces propos vont à l’encontre du droit français et qu’ils sont politiquement motivés.

En outre, elle rappelle que les passeports algériens sont souvent émis à la demande même des préfectures françaises, qui en ont besoin pour établir les titres de séjour. Refuser de les reconnaître constituerait une violation des droits individuels et une rupture des engagements bilatéraux entre les deux pays.