Algérie : Bruno Retailleau relance la polémique, Jean-Noël Barrot réplique !
Face à une relation franco-algérienne de plus en plus tendue, le ministre de l’Intérieur prône un durcissement de la politique française. Il critique la diplomatie actuelle et réclame la fin des accords bilatéraux de 1968.
Publié : 20 juillet 2025 à 1h24 par La Rédaction
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Les tensions entre la France et l’Algérie s’aggravent. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a fait entendre sa voix dans une interview au Figaro, dénonçant une diplomatie trop douce qui, selon lui, a échoué. Il réclame un changement radical dans la stratégie française, avec un retour à la fermeté et un réexamen des accords historiques.
Une diplomatie jugée inefficace ?
Depuis plusieurs mois, les relations entre Paris et Alger sont marquées par des désaccords profonds. Pour Bruno Retailleau, la politique menée jusque-là n’a rien donné de concret. « La diplomatie des bons sentiments a échoué », estime-t-il, en évoquant notamment le cas de l’écrivain Boualem Sansal, détenu en Algérie depuis huit mois, ainsi que celui du journaliste Christophe Gleizes. Ce dernier se retrouve accusé d’« apologie du terrorisme ». Le ministre dénonce une instrumentalisation de ces arrestations pour faire pression sur la France.
Il précise qu’il abordera ce sujet directement avec le président de la République Emmanuel Macron, « Il faut changer de ton, assumer un rapport de force que le pouvoir algérien a lui-même choisi. J’y suis prêt, depuis le début de cette crise. »
Accusations contre le consulat algérien et mesures annoncées
Bruno Retailleau s’en prend également aux autorités algériennes pour la délivrance de passeports. Selon lui, le consulat d’Algérie à Toulouse aurait remis des centaines de documents à des personnes en situation irrégulière. Il annonce qu’il ordonnera aux préfets français de ne plus reconnaître ces papiers, ce qui rendra plus difficile la délivrance de titres de séjour en France.
Sortir des accords de 1968 : un enjeu majeur pour le locataire Place Beauvau
L’un des points forts de la prise de position de Bruno Retailleau est son appel à la dénonciation des accords franco-algériens de 1968. Ces accords offrent un statut particulier aux ressortissants algériens en France. Le ministre les juge dépassés et contraires aux intérêts français. Il précise : « Je suis très favorable à la sortie des accords de 1968 car ils procurent aux immigrés algériens un statut dérogatoire au droit commun qui n’a plus lieu d’être. »
Selon lui, cette question dépasse le cadre du gouvernement actuel et devrait être abordée sérieusement lors de la prochaine présidentielle si elle n’est pas réglée avant. En attendant, une mesure urgente consiste à bloquer, au niveau européen, la négociation en cours sur l’accord d’association avec l’Algérie. Pour Bruno Retailleau, cet accord avantage largement l’Algérie, notamment grâce à des tarifs douaniers préférentiels.
La sécurité au cœur des préoccupations
Le ministre alerte sur la situation migratoire en France, où une large part des étrangers en situation irrégulière dans les centres de rétention sont algériens (42%). Il rappelle que l’Algérie refuse souvent de réadmettre ses ressortissants expulsés, ce qui pose un problème de sécurité pour les Français. « Je ne peux pas rester muet parce que c’est d’abord une question de sécurité des Français et que je suis ministre de l’Intérieur », explique-t-il.
La réponse du Quai d’Orsay
Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, a réagi sur X aux accusations de Bruno Retailleau en rappelant qu’il n’existe « ni diplomatie des bons sentiments, ni diplomatie du ressentiment. Il y a juste la diplomatie ».
Un gouvernement en tension mais déterminé
Malgré ces divergences, Bruno Retailleau assure que le gouvernement reste un « gouvernement d’utilité nationale » composé de personnes aux sensibilités diverses. Il affirme aussi qu’il continuera à s’exprimer sur plusieurs sujets majeurs, au-delà du dossier algérien.
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