Le Maroc règne sur les CAF Awards 2025 à Rabat

Un doublé historique pour Hakimi et Chebbak. La soirée avait des airs de triomphe. Sous les lumières de Rabat, Achraf Hakimi est monté sur scène pour recevoir le trophée de Joueur africain de l’année. Le latéral droit du Paris Saint-Germain sort d’une saison 2025 XXL. Ligue des champions, Supercoupe d’Europe, Ligue 1, Coupe de France, finale de la Coupe du monde des clubs. À cela s’ajoute une qualification décisive du Maroc pour la Coupe du monde 2026.

Avec ce titre, il entre un peu plus dans l’histoire. Achraf Hakimi devient le premier défenseur sacré depuis Bwanga Tshimen en 1973. Et le premier Marocain à recevoir cette distinction depuis Mustapha Hadji en 1998.

Chez les femmes, Ghizlane Chebbak a elle aussi marqué l’année. Capitaine et buteuse, elle a porté les Lionnes de l’Atlas jusqu’à la deuxième place de la CAN féminine, seulement devancées par le Nigeria. Meilleure buteuse de la compétition, elle a confirmé en club après son départ de l’ASFAR pour rejoindre Al-Hilal en Arabie saoudite, où elle évolue aux côtés de l’incontournable Asisat Oshoala. Elle devient la première Marocaine à être élue Joueuse africaine de l’année.

Bounou et Nnadozie, gardiens d’un continent

La soirée a aussi récompensé ceux qui protègent les cages. Yassine Bounou a été élu Gardien africain de l’année. Le portier marocain, désormais à Al-Hilal, sort d’une saison pleine, marquée notamment par sa présence dans l’équipe type de la Coupe du monde des clubs 2025.

Chez les femmes, la Nigériane Chiamaka Nnadozie confirme sa domination. Elle conserve son titre de Gardienne africaine de l’année pour la troisième fois d’affilée. Avec les Super Falcons, elle a largement contribué au sacre du Nigeria lors de la CAN féminine 2024 organisée au Maroc. Son année en club avec Brighton & Hove Albion a renforcé encore un peu plus son statut.

Maamma, Doha El Madani et la jeunesse marocaine en lumière

Au-delà des stars confirmées, la CAF a mis en avant la relève. Othmane Maamma a été désigné Jeune joueur africain de l’année. Le milieu marocain a joué un rôle clé dans le sacre historique de la sélection U20 à la Coupe du monde 2025. Ce titre mondial a fait basculer le Maroc dans une nouvelle dimension chez les jeunes.

Doha El Madani a, elle, conservé le trophée de Jeune joueuse africaine de l’année. Avec l’AS FAR, elle a remporté le championnat féminin marocain. Sur la scène continentale, elle a terminé meilleure buteuse de la CAN féminine de futsal 2025, compétition également gagnée par le Maroc.

Ces distinctions confirment un constat simple : le Maroc ne brille plus seulement avec ses cadres. Il installe aussi sa jeunesse tout en haut du football africain.

Cap-Vert, Nigeria et Pyramids FC complètent le tableau

Les CAF Awards 2025 ne se sont pas limités aux stars marocaines. Le Cap-Vert a vécu un moment historique avec Bubista, élu Entraîneur de l’année chez les hommes. Le sélectionneur a qualifié son pays pour la Coupe du monde 2026, une première dans l’histoire de l’archipel.

Le Nigeria repart lui aussi avec un trophée majeur. Les Super Falcons ont été désignées Équipe nationale féminine de l’année. Une récompense logique après leur titre à la CAN féminine 2025 au Maroc, leur deuxième sacre consécutif.

Chez les hommes, c’est la sélection U20 du Maroc qui a été élue Équipe nationale de l’année. Un hommage au parcours parfait des jeunes Lions, champions du monde U20.

Du côté des clubs, Pyramids FC, en Égypte, a été sacré Club africain de l’année. Le club cairote a remporté la Ligue des champions 2024-2025, porté par un homme en particulier : Fiston Mayele. L’attaquant congolais, meilleur buteur de la compétition, a été élu Joueur interclubs africain de l’année.

Un but venu de Tanzanie et des arbitres récompensés

Le plus beau but de l’année vient lui de Tanzanie. Clement Mzize a reçu le trophée du But de l’année pour une frappe lointaine avec Young Africans face au TP Mazembe en Ligue des champions. Il s’agit du seul prix attribué par le vote des fans, symbole de la place grandissante du public dans ces distinctions.

Les artisans de l’ombre ont également été mis en avant. Le Somalien Omar Abdulkadir a été nommé Arbitre africain de l’année. Son compatriote de la région, Liban Abdoulrazack (Djibouti), a été sacré meilleur arbitre assistant.

Côté arbitres féminines, l’Ougandaise Shamirah Nabadda a été distinguée comme Arbitre africaine de l’année. La Sénégalaise Tabara Mbodji a, elle, reçu le trophée d’Arbitre assistante de l’année.

Un continent en pleine affirmation

La cérémonie de Rabat a rassemblé joueurs, entraîneurs, anciennes gloires et dirigeants venus de tout le continent. Au-delà des trophées, la soirée a mis en scène un football africain sûr de sa force, capable de produire des champions en club, en sélection et chez les jeunes.

Avec le doublé Hakimi-Chebbak, la montée en puissance de Bounou, l’explosion de Maamma et de Doha El Madani, le Maroc a pris une place centrale dans ce récit. Mais derrière ces noms, c’est toute une cartographie du football africain qui s’est redessinée. Du Cap-Vert au Nigeria, de l’Égypte à la Tanzanie, le message est clair : le continent n’est plus seulement une réserve de talents. Il est devenu une scène majeure, avec ses héros, ses clubs et ses propres grands soirs.