Le Maroc et l’Algérie retiennent leur souffle après les blessures de leurs cadres !

Le timing ne pouvait pas être plus cruel. Alors que la CAN 2025 se rapproche, les blessures s’accumulent et bousculent les plans de deux des favoris annoncés. Au Maroc comme en Algérie, l’inquiétude grandit. L’ombre d’une compétition disputée sans certains cadres plane désormais.

Le Maroc secoué par deux coups durs ?

L’information a d’abord frappé le Maroc comme une onde de choc : Achraf Hakimi souffre d’une entorse de la cheville. L’arrière droit du PSG pourrait manquer le début de la compétition, dont le match d’ouverture est prévu le 21 décembre face aux Comores. Un possible forfait qui serait lourd, d’autant plus symbolique que le Maroc organise la CAN et rêve de soulever le trophée à domicile.

Comme si cela ne suffisait pas, une seconde alerte est survenue. Nayef Aguerd a quitté la pelouse lors de la victoire de l’OM face à Brest. Pilier de la défense olympienne, sa blessure arrive au pire moment pour Marseille. Son absence obligerait Roberto De Zerbi à repenser sa ligne arrière, déjà fragilisée.

Mais c’est surtout côté marocain que l’inquiétude est la plus forte. Aguerd n’est pas un joueur parmi d’autres. Titulaire lors du parcours historique au Mondial 2022, il incarne la stabilité et l’autorité défensive. Si un repos prolongé s’impose, la sélection perdrait l’un de ses repères principaux.

En conférence de presse, Roberto De Zerbi n’a pas caché ses préoccupations. « Il pourrait manquer la CAN, il y a aussi la Supercoupe au Koweït même si je ne comprends pas pourquoi on va là-bas pour jouer », a-t-il regretté. Il a ensuite ajouté : « C’est un mois décisif pour la Ligue des Champions. J’espère que ce n’est rien de grave et qu’il pourra se remettre rapidement. »

Signe de la gravité de la situation, le joueur va passer des examens complémentaires. Dans l’immédiat, il a été remplacé dans la liste de Walid Regragui par Abdelhamid Aït-Boudlal.

Youcef Belaïli blessé, l’Algérie retient son souffle

La mauvaise nouvelle ne concerne pas que le Maroc. En Algérie, c’est Youcef Belaïli qui a quitté le terrain dès les premières minutes du derby entre l’Espérance de Tunis et le Club Africain, après un choc violent au genou. Les images montrent un contact lourd. Le joueur s’est immédiatement arrêté, visiblement touché dans une zone déjà fragile.

Les examens sont sans appel : rupture du ligament croisé du genou droit. Belaïli sera absent plusieurs mois. Il manquera donc la Coupe d’Afrique des nations, programmée du 21 décembre au 18 janvier au Maroc. L’interrogation porte même sur sa présence à la Coupe du monde 2026. La blessure arrive au pire moment, alors que l’ailier revenu en forme espérait confirmer sa place en sélection.

Champion d’Afrique en 2019, il devra également renoncer à la Coupe arabe en décembre. Deux rendez-vous importants qu’il espérait utiliser pour relancer son rôle dans le groupe. Le coup est dur, sportif mais aussi humain, tant son influence dans le vestiaire reste forte.

Amine Gouiri également contraint de déclarer forfait

Et ce n’est pas la seule absence majeure. Quelques semaines plus tôt, c’est Amine Gouiri qui avait officiellement renoncé à la CAN 2025. L’attaquant de l’Olympique de Marseille a été victime d’une blessure à l’épaule lors du match de l’Algérie face à l’Ouganda, le 14 octobre dernier à Tizi-Ouzou, dans le cadre des éliminatoires du Mondial 2026. Déjà touché au même endroit quelques semaines auparavant, le joueur a finalement dû se résoudre à l’opération. Une décision assumée par son club, « choisie dans un objectif clair : permettre à Amine de retrouver toutes ses capacités physiques sans appréhension et de revenir plus fort sur les terrains », a indiqué l’OM. Une absence lourde pour l’Algérie, qui perd un attaquant en pleine progression et un élément clé du projet offensif.

Une CAN fragilisée avant même de débuter

La CAN 2025 n’a pas encore débuté que les premiers coups durs redistribuent déjà les cartes. Entre incertitudes médicales, réajustements tactiques et espoirs contrariés, le Maroc comme l’Algérie abordent la compétition avec moins de certitudes qu’attendu. Les prochains jours seront décisifs. Ils diront si ces sélections peuvent absorber ces absences et maintenir leurs ambitions, ou si ces blessures auront, avant même le premier coup de sifflet, déjà changé le visage du tournoi.