Le Maroc écrit l’histoire en s’offrant la finale mondiale face à l’Argentine !

Le Maroc fait plier l'équipe de France au bout du suspense. Le vent du Pacifique n’aura pas suffi à calmer la fougue marocaine. Sur la pelouse du stade Elías Figueroa, les joueurs de Mohamed Ouahbi ont signé une page d’histoire en éliminant la France après 120 minutes d’un match haletant, conclues par une séance de tirs au but étouffante.

Après un début d’observation, la rencontre s’est vite animée. Othmane Maamma a allumé la première mèche d’une frappe enroulée qui a flirté avec la transversale. Quelques instants plus tard, le gardien Yanis Benchaouch repoussait un tir dangereux de Mayssam Benama.

À la 33e minute, le tournant du match : Ismaël Baouf obtenait un penalty. Yassir Zabiri le tirait, trouvant le poteau, avant que le ballon ne rebondisse sur Lisandru Olmeta pour finir au fond. Une réussite heureuse mais méritée tant les Lionceaux dominaient les débats.

Cinq minutes plus tard, Fouad Zahouani aurait pu creuser l’écart, mais sa reprise face au but vide passait au-dessus. La France reprenait alors espoir avant la pause, grâce à une tentative d’Ilane Touré brillamment repoussée par Benchaouch.

Les Bleuets réagissent, mais le Maroc ne cède pas

De retour des vestiaires, Bernard Diomède lançait son joker : Moustapha Dabo. Coaching gagnant. Le Nantais offrait une passe décisive à Lucas Michal pour l’égalisation (59e). Un cinquième but dans la compétition pour Michal, co-meilleur buteur du tournoi.

Les deux équipes tentaient ensuite de forcer le destin. Les Français dominaient la seconde période, les Marocains pliaient sans rompre. À la 87e minute, l’expulsion du Français Rabby Nzingoula changeait la donne, mais aucune des deux sélections ne trouvait la faille.

Blessé, le portier marocain Benchaouch devait céder sa place à Ibrahim Gomis. Puis, dans un coup de poker audacieux, le sélectionneur Ouahbi faisait entrer un troisième gardien, Abdelhakim El Mesbahi, juste avant la séance de tirs au but.

Une séance de tirs au but sous haute tension

L’atmosphère devenait irrespirable. Premier tireur français, Gady Beyuku trouvait le poteau. Olmeta, héros malheureux du penalty contre son camp, parvenait à sauver les siens sur le tir suivant. Mais le dernier mot revenait à El Mesbahi. Le jeune gardien marocain stoppait le tir décisif de Djylian N’Guessan, scellant la victoire marocaine et provoquant une explosion de joie dans le camp des Lionceaux.

« C’est la première finale mondiale de notre histoire, une fierté immense pour tout un pays », confiait un membre du staff, encore ému.

Une finale historique contre l’Argentine

Le Maroc affrontera désormais l’Argentine, sextuple championne du monde U20, vainqueur de la Colombie (1-0) en demi-finale. La grande finale aura lieu dans la nuit de dimanche à lundi à 1 h.

Pour Mohamed Ouahbi et ses joueurs, l’enjeu dépasse le simple trophée. C’est toute une génération qui s’apprête à écrire la plus belle page du football marocain.

Le rêve continue

Les Lionceaux de l’Atlas ont prouvé qu’ils pouvaient rivaliser avec les meilleures nations du monde. Solidaires, audacieux et inspirés, ils ont conquis le respect de tous. Lundi, face à l’Argentine, ils tenteront d’aller au bout d’un rêve devenu national.