François-Xavier Bellamy s’oppose à l’entrée de l’Algérie de la Palestine et de la Syrie dans Erasmus !
La Commission européenne souhaite ouvrir le programme Erasmus+ à dix pays du sud de la Méditerranée, dont l’Algérie, la Palestine et la Syrie. Une initiative présentée comme un pas vers une coopération renforcée, mais dénoncée par plusieurs députés européens Les Républicains, qui y voient un risque migratoire et une rupture avec l’esprit initial du programme.
Publié : 6 novembre 2025 à 13h40 par La Rédaction
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Un projet européen qui divise ? L’annonce vient de la vice-présidente de la Commission européenne, Kaja Kallas. Elle souhaite élargir Erasmus+ aux pays du Pacte pour la Méditerranée. L’objectif affiché : renforcer les échanges académiques, développer des coopérations universitaires et créer un espace plus intégré entre l’Union européenne et ses voisins du sud.
L’élargissement concernerait dix nouveaux pays, dont l’Algérie, la Syrie et les territoires palestiniens. Pour Bruxelles, il s’agit de favoriser le dialogue entre les jeunesses de la région, d’améliorer les formations et de soutenir les mobilités étudiantes. L’initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de rapprochement universitaire et diplomatique.
Mais ce projet fait déjà l’objet d’une contestation politique en France.
L’opposition ferme des députés Les Républicains
François-Xavier Bellamy, chef de file des élus LR au Parlement européen, et la députée européenne Céline Imart, s’opposent frontalement à cette extension. Ils ont lancé une pétition, soutenue selon eux par plusieurs milliers de signataires, pour forcer la Commission à renoncer.
Selon les deux élus, ce projet transforme la philosophie d’Erasmus+. Initialement conçu pour des étudiants issus de pays partageant des modèles académiques et politiques proches, le programme serait « profondément modifié ». Ils accusent la Commission d’en faire un outil de politique migratoire plutôt qu’un dispositif universitaire.
François-Xavier Bellamy affirme notamment : « Il y a, dans l’extension d’Erasmus aux pays méditerranéens, une dimension migratoire parfaitement évidente. » Il rappelle que l’immigration étudiante représente déjà une part importante des titres de séjour délivrés en France.
La question migratoire au cœur des critiques
Les Républicains soutiennent que beaucoup d’étrangers en situation irrégulière en France sont arrivés initialement avec un visa étudiant. Ils redoutent que l’ouverture du programme ne facilite ces situations. Pour eux, l’enjeu n’est pas seulement académique, mais aussi sécuritaire et diplomatique.
François-Xavier Bellamy insiste : « L’immigration étudiante est devenue le premier vecteur de délivrance de titres de séjour pour un pays comme la France. Le risque majeur, c’est que des étudiants qui ont reçu un visa étudiant ne repartent pas à l’issue de leur visa. »
Il ajoute que certaines nations concernées ne coopèrent pas dans les procédures de réadmission de leurs ressortissants en situation irrégulière, citant explicitement l’Algérie.
L’Algérie, point de tension majeur
L’inclusion de l’Algérie cristallise une grande partie du débat. Bellamy évoque notamment la situation de l’écrivain Boualem Sansal et du journaliste Christophe Gleizes. Selon lui : « On ne peut pas considérer avoir une communauté de valeurs sur le plan universitaire et académique avec un pays comme celui-là. »
Pour lui, associer l’Algérie à un programme symbolisant l’ouverture académique européenne reviendrait à légitimer un gouvernement qu’il accuse d’atteintes à la liberté d’expression.
Cependant, plusieurs universitaires rappellent que des échanges académiques existent depuis longtemps entre institutions algériennes et européennes, et qu’ils répondent avant tout à des enjeux de formation, de recherche et d’ouverture culturelle, indépendamment des tensions politiques.
Une vision stratégique différente de l’Europe
Dettes démographiques, tensions sur le marché du travail, nécessité de former de nouvelles générations : la Commission européenne défend au contraire une politique d’ouverture. Elle estime que la coopération universitaire peut constituer un levier diplomatique et un investissement dans l’avenir.
Les Républicains dénoncent, eux, ce qu’ils qualifient de « naïveté » européenne. François-Xavier Bellamy parle d’une « erreur historique » consistant à « croire que l’on résoudra le déficit démographique en important une population venue d’ailleurs ».
Une décision encore en débat
Pour l’heure, l’extension d’Erasmus+ n’est pas définitivement adoptée. Elle devra faire l’objet de discussions au Parlement européen et entre les États membres.
Cependant, la polémique révèle une fracture profonde : d’un côté, une vision d'ouverture et d’intégration régionale ; de l’autre, des inquiétudes liées à l’immigration, à la souveraineté et au rapport aux valeurs démocratiques.
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