Européennes 2024 : entre victoire du RN et dissolution de l’Assemblée national… épilogue d’une soirée électorale historique !

Les résultats définitifs des élections européennes ont été publiés par le Ministère de l’intérieur ce lundi 10 juin : le RN est en tête avec 31,36%. Face à cette déroute historique, la réaction d’Emmanuel Macron ne s’est pas fait attendre.

Publié : 10 juin 2024 à 13h21 par La rédaction

Emmanuel Macron (Européennes 2024)
Crédit : Emmanuel Macron - Facebook (capture d'écran)

Les résultats définitifs des élections européennes sont désormais disponibles sur le site du ministère de l'Intérieur. Avec 31,36% des suffrages, le Rassemblement National (RN) remporte une victoire historique.

La liste macroniste menée par Valérie Hayer subit une déroute avec seulement 14,60% des voix. Raphaël Glucksmann et ses alliés obtiennent 13,83%, suivis par La France Insoumise (9,89%), la droite de François-Xavier Bellamy (7,24%), les écologistes de Marie Toussaint (5,50%) et le parti Reconquête de Marion Maréchal (5,47%).

Le chef d’Etat annonce la dissolution de l’assemblée Nationale

Quelques heures après l’annonce des résultats des Européennes 2024, véritable séisme politique, Emmanuel Macron annonce dans une courte allocution la dissolution de l'Assemblée nationale : « Les défis exigent la clarté dans nos débats [...]. J’ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote. Je dissous ce soir l’Assemblée ».

Le premier tour des législatives aura lieu le 30 juin, le second tour le 7 juillet.

Une décision contestée par le premier ministre 

Ce coup de théâtre annoncé par le président de la République n’était pas du goût du chef de Matignon. Selon les informations de la journaliste de BFMTV Anne Saurat-Dubois, Gabriel Attal a tenté de dissuader Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale.

« Je suis le fusible » aurait affirmé le premier ministre qui plaide pour sa démission. « Non, tu es le meilleur pour mener la campagne" lui aurait répondu le président de la République, rapporte la journaliste sur son compte X.

Réaction d’Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a réuni le gouvernement dimanche soir à l'Élysée. Il a laissé entendre qu'il s'exprimera bientôt devant les Français pour détailler les grandes lignes politiques à venir.

Une intervention est donc attendue en début de semaine pour commenter les résultats et expliquer pourquoi ces élections européennes ont été un « détonateur » pour la décision politique majeure annoncée hier soir.

Jean-Luc Mélenchon déjà en campagne

Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise (LFI), a rapidement réagi. Il a déjà lancé la campagne de LFI pour les législatives anticipées, appelant à une mobilisation massive.

« La nouvelle France doit se dresser. Nous avons gagné le premier tour de l’élection législative de 2022. Nous pouvons gagner de nouveau et tout changer en utilisant les bulletins de vote ! Peuple des villes et des banlieues, appropriez-vous la France ! Faites-en votre patrie ! », a-t-il déclaré.

Les appels à un « Front Populaire » à gauche

François Ruffin et Olivier Faure ont appelé à un « front populaire ». Fabien Roussel, du Parti communiste français, les a rejoints en appelant à un « pacte pour la France ». « Un•e seul•e candidat•e à gauche dans chaque circonscription le 30 juin prochain », a-t-il écrit sur X. Cette initiative vise à unifier la gauche pour les législatives anticipées.

Emmanuel Bompard appelle à l’unité de la Nupes 

Emmanuel Bompard, coordinateur national de la France Insoumise, a adressé sur son compte X, une proposition de rencontre aux « formation politique de la Nupes » ce lundi 10 juin.

Le député des Bouches-du-Rhône a déclaré : « Aujourd’hui, la situation exige de travailler à l’unité et à la clarté pour battre le Rassemblement Nationale et gouverner le pays ».

Yaël Braun-Pivet prend ses distances

La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a exprimé sa déception face à la décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée.

« Il y avait un autre chemin, celui d’une coalition, d’un pacte de gouvernement. Le président de la République a estimé en conscience que ce chemin n’existait pas, il a pris ses responsabilités, j’en prends acte », a-t-elle déclaré.

Elle déplore l'incapacité à dépasser les querelles partisanes et espérait plus de coopération entre les différents partis.

Clément Beaune : « rien n'est joué » !

Clément Beaune, député Renaissance de Paris, se projette déjà sur les législatives. « On commence aujourd'hui une campagne, rien n'est joué », a-t-il affirmé sur franceinfo. Il a critiqué le projet du RN et de Marion Maréchal, le qualifiant de « dangereux ».

Jordan Bardella vise Matignon

Sébastien Chenu, vice-président du RN à l'Assemblée nationale, a confirmé que Jordan Bardella ambitionne de devenir Premier ministre. « Jordan Bardella mènera la campagne des 577 candidats pour aller à Matignon », a-t-il déclaré sur RTL.