Enfermée six jours à l’aéroport malgré ses papiers en règle, Sarah dénonce un cauchemar administratif et humain !
Installée en France depuis sept ans, une jeune Marocaine a été retenue six jours dans une zone d’attente à son retour du Maroc. Malgré un récépissé valide et un dossier accepté par la préfecture, elle s’est vue notifier une expulsion et une interdiction de territoire de 40 ans.
Publié : 24 août 2025 à 19h15 par La Rédaction
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Elle a raconté son histoire sur la chaine YoutubeLe Média.Le 9 juillet dernier, Sarah, 28 ans, rentrait en France après avoir rendu visite à ses parents au Maroc. Comme lors de ses précédents séjours, elle se présentait confiante aux contrôles de la police aux frontières. Mais cette fois, tout a basculé.
« Je me suis fait arrêter à la PAF. Ils m’ont expliqué que j’étais sous OQTF, obligation de quitter le territoire français, et sous IRTF, interdiction de rentrer au territoire français », raconte-t-elle.
En dépit d’un récépissé valable jusqu’en septembre 2025 et d’un dossier considéré comme complet par la préfecture, Sarah a été placée en rétention. Les autorités lui reprochaient d’avoir fourni une attestation de réussite plutôt que son diplôme définitif. Une irrégularité que la jeune femme juge incompréhensible : « La préfecture avait déjà accepté mon dossier, j’avais mon récépissé. Pourquoi m’avoir classée en situation irrégulière ? ».
Des conditions d’enfermement jugées inhumaines
Sarah décrit les six jours passés dans la zone d’attente comme un véritable calvaire. « Ils m’enfermaient dans une sorte de cachot où il faisait très froid », témoigne-t-elle. La zone, selon elle, n’est qu’« une prison déguisée » : portes électrifiées, téléphones confisqués, absence de suivi médical et cohabitation entre hommes, femmes, enfants et nourrissons.
Elle évoque aussi des agressions verbales et sexuelles. « J’étais entourée de plein d’hommes. Je me sentais clairement comme un objet sexuel », confie-t-elle. Des propos humiliants l’ont marquée : « t’es belle quand tu pleures », « j’ai envie de te faire des enfants ».
Ces violences psychologiques, combinées à l’isolement, l’ont profondément traumatisée. « Je ne dormais pas, j’étais constamment en alerte. Aujourd’hui encore, j’ai peur d’aller aux aéroports », souffle-t-elle.
La justice reconnaît une atteinte disproportionnée
Présentée devant le tribunal administratif de Cergy, Sarah a vu son expulsion annulée. Le juge a estimé que l’OQTF et l’interdiction de territoire étaient infondées et a ordonné à la préfecture de lui délivrer un titre de séjour dans un délai de deux mois.
« J’ai toujours été loyale et fidèle à la France. Pour moi, la France aujourd’hui, c’est un pays qui m’a trahi », affirme la jeune femme, encore sous traitement psychologique.
Si elle a obtenu gain de cause, son état reste fragile. « Même si l’OQTF a été annulé, les séquelles sont toujours là », confie-t-elle.
Un dossier emblématique des dérives administratives
Cette affaire soulève de nombreuses questions sur la gestion des procédures de séjour et les conditions de détention en zone d’attente. Alors que Sarah attend toujours la remise officielle de son titre, son cas illustre les conséquences humaines dramatiques d’erreurs administratives.
« Je suis totalement en légalité. Pourquoi me condamner à 40 ans d’interdiction pour un document que je possède et qui ne m’a jamais été demandé ? », interroge-t-elle, révoltée.
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