Du 9-3 à la NASA : l’incroyable parcours d’Allan Petre !

24 novembre 2023 à 11h27 par La rédaction

Dans le quartier animé de Villemomble, en Seine-Saint-Denis, le parcours d'Allan Petre est devenu un véritable conte de fées moderne.

Allan Petre
Crédit : X Allan Petre

Intégrer la NASA est le rêve de tout passionné d'aérospatiale mais il peut sembler hors de portée, surtout quand on est un jeune français qui n'a pas choisi la bonne filière et dont les parents ne peuvent pas financer les études.

Allan Petre, un ingénieur aéronautique de 23 ans diplômé du Conservatoire National des Arts et Métiers en partenariat avec l'ISAE-ENSMA, prouve le contraire puisqu’il vient de décrocher son billet pour intégrer en janvier prochain la NASA. 

Une passion enracinée et un parcours atypique

Dans une interview accordée à nos confrères du Parisien, il a témoigné sa fascination pour l’espace : « Depuis l'école primaire, l'espace m'a toujours fasciné. C'est mystérieux, hors de portée, et ça m'a toujours intéressé. » Ces rêveries enfantines sur le ciel nocturne et notre place dans l'univers ont éveillé sa passion. « La NASA était mon rêve, nourri par des vidéos de Neil Armstrong et d'Apollo ! » dit-il.

Cependant, son parcours académique initial ne reflétait pas cette passion. Ses professeurs de physique et de mathématiques l'avaient prévenu des difficultés du secteur aérospatial. « Ils ne m’avaient pas bloqué mais prévenu que le chemin allait être compliqué » se souvient Allan. Par manque de confiance, il a d'abord opté pour un DUT GEA à Marne-la-Vallée, qui s'est bien passé mais ne correspondait pas à ses aspirations.

Un virage audacieux vers l'ingénierie

Déterminé à ne pas vivre avec des regrets, Allan a fait le choix audacieux de se réorienter. « Mes parents n’avaient pas les moyens financiers pour m’aider », ce qui l'a conduit à opter pour un DUT en génie thermique et énergétique à Paris Nanterre Ville-d’Avray, visant une école d'ingénieurs en alternance.

Ce choix l'a conduit à une alternance chez Ariane Group, leader européen des lanceurs spatiaux. « Tout le monde parle des fusées Ariane, ça fait rêver ! », a-t-il affirmé 

Le pas vers la NASA

Et sa détermination a porté ses fruits. Allan a profité d'un stage à l’université de Floride dans un laboratoire d’astrophysique, une expérience qu’il qualifie de très enrichissante. 

Sa persévérance a finalement payé lorsqu'il a été sélectionné pour rejoindre la NASA. « J’ai contacté une chercheuse de la NASA dont le travail m’intéressait beaucoup ! » dit-il.

Chez la NASA, Allan travaillera au Jet Propulsion Laboratory sur les missions Veritas et Da Vinci+, des sondes interplanétaires vers Vénus. « Ça paraît tellement irréel, je ne réalise toujours pas que j’ai été sélectionné à la NASA… ».

Un élan de motivation et d'audace

Pour le jeune homme, sa réorientation a été un tournant majeur. « Passer par une formation qui ne me plaisait pas m’a mis un coup à la tête, ça m’a donné un élan de motivation incroyable, et conduit à être audacieux ».

Son histoire est un témoignage édifiant de la manière dont la persévérance, l'audace et la passion peuvent transformer un rêve lointain en une réalité éclatante.

Une « réussite à la française »

Pour Allan, sa réussite tient autant à son audace qu'à sa volonté de ne pas vivre avec des regrets. Comme rapporté par nos confrères de Midi Libre, son parcours exceptionnel lui vaut même les félicitations du président de la République, Emmanuel Macron via LinkedIn, soulignant qu'Allan est un exemple de « réussite à la française ».