Aïd al-Adha 2025 : vers une célébration commune ?
Les regards se tournent vers le ciel ce mardi 27 mai 2025. C’est à cette date que la majorité des pays musulmans, dont le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et la France, scruteront le ciel pour apercevoir le croissant lunaire marquant le début du mois de Dhou al-Hijja, dernier mois du calendrier hégirien.
Publié : 27 mai 2025 à 11h46 par La rédaction
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Comme chaque année, le Maroc s’en remet à l’observation oculaire du croissant lunaire pour fixer le début de Dhou al-Hijja. Le ministère des Habous et des Affaires islamiques mobilisera ses observateurs ce mardi 27 mai, tout en indiquant que les données astronomiques rendent la vision du croissant peu probable ce soir-là. Le début du mois sacré pourrait donc être officiellement annoncé pour le jeudi 29 mai, et la fête de l’Aïd fixée au samedi 7 juin.
Mais cette année, un changement de taille marque les esprits : les Marocains sont appelés à renoncer au sacrifice rituel. Le roi Mohammed VI a encouragé ses concitoyens à suspendre cette pratique, invoquant la crise économique et la baisse du cheptel due aux sécheresses répétées. Une décision inédite, dictée par « les défis économiques et climatiques persistants ».
Pour les pèlerins marocains qui se rendront à La Mecque, cette date déterminera aussi les grandes étapes du Hajj, notamment le jour de Arafat, prévu pour le vendredi 6 juin.
Arabie saoudite : un appel à l’unisson
De son côté, la Cour suprême d’Arabie saoudite a également appelé les fidèles à observer le croissant de lune ce mardi 27 mai. Une tradition commune qui montre l’importance symbolique de cette date dans l’ensemble du monde musulman.
Algérie : vers une fête prolongée sur fond de calendrier favorable
La date de l’Aïd devrait également coïncider avec le vendredi 6 ou le samedi 7 juin, selon la visibilité du croissant lunaire. Le Centre international d’astronomie, basé à Abu Dhabi, confirme que l’observation sera possible dans plusieurs zones du globe ce mardi 27 mai, notamment en Afrique du Nord. En cas de ciel dégagé, le croissant pourrait être visible à l’aide de télescopes, voire à l’œil nu dans certaines régions.
La fête du sacrifice, qui donne droit à trois jours de congé pour les travailleurs algériens, tomberait cette année en plein week-end. Un facteur qui pourrait renforcer la participation familiale et religieuse à cette célébration.
Tunisie : observation scientifique et célébration familiale
La Tunisie s’inscrit également dans la dynamique d’observation lunaire traditionnelle, tout en s’appuyant sur les calculs astronomiques. Selon les prévisions du Centre international d’astronomie, le croissant de Dhou al-Hijja sera visible dans plusieurs parties du pays, ce qui laisse envisager une célébration de l’Aïd le vendredi 6 juin.
Fête familiale par excellence, l’Aïd el-Kébir en Tunisie reste un moment de grande ferveur religieuse. Les autorités religieuses tunisiennes attendent la confirmation des observations pour valider officiellement la date.
France : une fête sous haute surveillance et bien organisée
La date de l’Aïd al-Adha a été annoncée dès le 24 mai par le Conseil Théologique Musulman de France (CTMF). Sur la base des données astronomiques, l’organisation a fixé la célébration au vendredi 6 juin 2025, rejoignant ainsi le consensus mondial.
Comme chaque année, cette fête mobilisera de nombreuses familles musulmanes. Le ministère de l’Agriculture encadre strictement l’abattage rituel. Environ 100 000 moutons sont sacrifiés chaque année à cette occasion, dans des structures agréées, conformément à la réglementation française. Cette fête religieuse, célébrée sur plusieurs jours, s’inscrit pleinement dans la liberté de culte garantie par la Constitution.
Une fête aux origines spirituelles profondes
L’Aïd al-Adha, aussi appelé Aïd el-Kébir, commémore l’épisode du prophète Ibrahim, prêt à sacrifier son fils en obéissance à Dieu, avant que celui-ci ne lui envoie un bélier. Ce geste symbolise la foi, la soumission à la volonté divine et le partage. Aujourd’hui encore, les croyants perpétuent cette tradition en sacrifiant un mouton ou un autre animal autorisé, et en redistribuant une partie de la viande aux plus démunis.
Cette commémoration, ancrée dans la tradition islamique, incarne l’esprit de solidarité, de piété et de fraternité. Une fête profondément spirituelle qui unit les musulmans autour d’un même message, au-delà des frontières.
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