Ahmed Faras, légende du football marocain, s’éteint à 78 ans !

Le Maroc pleure la disparition de son premier Ballon d’or africain, une icône du Chabab Mohammédia et un capitaine emblématique des Lions de l’Atlas.

Publié : 16 juillet 2025 à 21h30 par La Rédaction

Photo Ahmed Faras
Crédit : Photo Ahmed Faras - Fondation Mohammed VI des Champions Sportifs - Facebook

Le football marocain et africain est en deuil. Ahmed Faras est décédé ce mercredi 16 juillet 2025, à l’âge de 78 ans, après une longue lutte contre la maladie. Figure marquante du football marocain, il reste à jamais gravé dans l’histoire comme le premier Marocain à avoir remporté le prestigieux Ballon d’or africain. Son départ laisse un vide immense dans le sport national marocain et africain. 

Une carrière exceptionnelle au service du Chabab Mohammédia

Né le 7 décembre 1946 à Mohammédia, Ahmed Faras a débuté sa carrière dans le club local, le SC Chabab Mohammédia. Très vite, il s’est imposé comme un joueur clé. Son talent offensif lui a permis de devenir le meilleur buteur du championnat marocain à deux reprises, en 1969 et 1973.

Il a également guidé son club vers de nombreux succès : deux Coupes du Trône remportées en 1972 et 1975, la Supercoupe du Maroc en 1975, et la consécration ultime en 1980 avec le titre de champion du Maroc. En 1973, il a aidé son équipe à décrocher la Coupe du Maghreb des vainqueurs de coupe, un titre continental important à l’époque.

Sa fidélité au club fut remarquable : il a porté les couleurs du SC Chabab Mohammédia pendant 17 ans, jusqu’à sa retraite en 1982. Il est encore aujourd’hui le joueur le plus capé et le meilleur buteur de l’histoire du club.

Un capitaine hors norme et héros des Lions de l’Atlas

Sur la scène internationale, Ahmed Faras a brillé avec la sélection nationale. Il a fait ses débuts en 1966 et a rapidement assumé le rôle de leader, devenant capitaine de l’équipe marocaine.

Il a notamment participé à la Coupe du monde 1970 au Mexique, puis a conduit le Maroc à l’un de ses plus grands exploits : le sacre à la Coupe d’Afrique des Nations en 1976. Cette victoire historique a été saluée comme un moment fondateur pour le football marocain.

Il se souvient de cette époque avec émotion : « Je garderai toujours en mémoire cette ambiance familiale qui nous liait avec le staff technique. Mardarescu avait les idées claires. Celles-ci répondaient aux objectifs et aux principes fixés par le Colonel Belmejdoub : privilégier la notion de groupe, mettre les talents dont nous disposions au service du collectif. »

Cette même année, il a été couronné Ballon d’or africain, une reconnaissance de son talent exceptionnel et de sa contribution au football du continent.

Hommage officiel et derniers adieux

La Fédération royale marocaine de football a réagi dès l’annonce de son décès. Dans un communiqué publié sur X le 16 juillet, Fouzi Lekjaa, président de la fédération, a exprimé « ses plus sincères condoléances » à la famille d’Ahmed Faras ainsi qu’à toute la communauté du football national.

Le communiqué souligne que « le défunt Ahmed Faras est considéré comme l’un des noms immortels de l’histoire du football marocain », rappelant son rôle clé dans les succès de l’équipe nationale et son lien indissociable avec le SC Chabab Mohammédia.

Les funérailles auront lieu ce jeudi 17 juillet à Mohammédia, après la prière d’Addohr, où ses proches, les supporters et le monde du football se réuniront pour lui rendre un dernier hommage.

Un héritage inoubliable

Ahmed Faras laisse derrière lui un héritage immense. Au-delà des trophées, il est une source d’inspiration pour les générations futures, un exemple de loyauté, de talent et de dévouement.

Sa mémoire restera vivante dans les cœurs de tous ceux qui aiment le football marocain et africain. En ces heures douloureuses, le pays tout entier salue la carrière et la vie de cet homme qui a porté si haut les couleurs du Maroc.

« Que Dieu accorde Sa sainte miséricorde au défunt, l’accueille en Son vaste paradis, et apporte à sa famille, à ses proches et à l’ensemble des composantes du football national patience et réconfort », conclut la Fédération royale marocaine de football.