Une dynamique renforcée entre Paris et Tunis pour un co développement industriel durable !

Plus de 200 entreprises françaises et tunisiennes se sont réunies à Paris pour la 7ᵉ édition des Rencontres d’Affaires Tunisie–France. Au cœur des échanges : le renforcement du partenariat économique, l’innovation technologique et la volonté commune de bâtir une coopération industrielle équilibrée et durable.

Publié : 3 novembre 2025 à 11h43 par La Redaction

Anne Guéguen
Crédit : Anne Guéguen - Facebook

Une rencontre stratégique pour les deux rives ! Le siège de Business France a accueilli à Paris, chefs d’entreprises, acteurs du commerce extérieur et représentants institutionnels venus de Tunisie et de France. L’ambassadrice de France en Tunisie, Anne Guéguen, a ouvert la rencontre en rappelant l’importance du lien économique qui unit les deux pays. Elle a salué la présence d’acteurs venus de divers secteurs, soulignant que cette rencontre « illustre l’importance et la vitalité des liens économiques qui unissent nos deux pays ».

Cette 7ᵉ édition a mis en lumière plusieurs filières clés : l’automobile, la mécatronique, la fabrication d’équipements électriques et électroniques, ainsi que le numérique. Les tables rondes ont également examiné les défis d’une chaîne d’approvisionnement plus respectueuse de l’environnement, la place du capital humain et le rôle déterminant de la diaspora tunisienne en France dans le développement économique.

Un partenariat économique déjà solide

La relation économique entre les deux pays repose sur des échanges constants et anciens. La France demeure le premier partenaire commercial de la Tunisie, avec près de 11,5 milliards d’euros d’échanges en 2024. Plus de 1 600 entreprises à participation française sont implantées sur le territoire tunisien, dont près de 600 filiales appartenant à de grands groupes internationaux. Elles emploient environ 170 000 personnes, représentant ainsi une part importante des emplois créés par des sociétés étrangères en Tunisie.

L’ambassadrice a rappelé l’engagement continu de l’Agence Française de Développement (AFD), qui a mobilisé plus de 4 milliards d’euros en faveur de projets structurants depuis 1992. Ces investissements concernent notamment l’énergie, les infrastructures, la santé et l’éducation.

Mais elle a également insisté sur la dimension réciproque de ce partenariat. La Tunisie est aujourd’hui le premier pays africain investisseur en France pour la sixième année consécutive. En 2024, quinze projets tunisiens ont été recensés, générant plus de 240 emplois sur le territoire français. Ce dynamisme place la Tunisie devant d’autres partenaires du Maghreb en matière d’investissements.

« Après trente ans de succès, il est temps de donner une nouvelle dimension »

L’accord d’association signé en 1995 entre la Tunisie et l’Union européenne a été un élément clé du rapprochement des économies tunisienne et européenne. Il a permis au tissu industriel tunisien de s’insérer progressivement dans les chaînes de production régionales.
Pour l’ambassadrice, une nouvelle étape s’ouvre : « Après trente ans de succès, il est temps de donner une nouvelle dimension à ce partenariat ». Elle a invité les entreprises à travailler de concert pour développer « une nouvelle ère de codéveloppement industriel ».

L’innovation et l’intelligence artificielle, nouveaux moteurs communs

L’édition 2025 a également mis en lumière la montée en puissance de la coopération technologique. Anne Guéguen est revenue sur la création récente du Club IA Tunisie, inauguré le 22 octobre 2025 en partenariat avec Business France, la French Tech Tunis et la Caisse des Dépôts et Consignations. Le club rassemble déjà 30 entreprises françaises et tunisiennes pour renforcer la collaboration dans l’intelligence artificielle, la recherche et la formation numérique.

Elle a annoncé la tenue du prochain Forum méditerranéen de l’IA à Tunis, prévu les 20 et 21 novembre 2025, après une première édition organisée à Marseille.

Vers une vision commune du développement

La diplomate a appelé à un co développement équilibré, centré sur l’innovation, la durabilité et la création d’emplois. « Nous ne devons nous fixer aucune limite », a-t-elle affirmé, en citant notamment les secteurs de l’industrie, du numérique, de la santé, de l’agriculture et de l'éducation.

Elle a rappelé que ces rencontres ne se résument pas à un événement annuel mais constituent « un espace de dialogue stratégique où les entrepreneurs français et tunisiens peuvent imaginer, bâtir et concrétiser des projets communs ».