Un appel à la grève générale secoue la rentrée politique !
« Il faut que le 10 septembre soit un jour de blocage général » : devant des milliers de militants, Jean-Luc Mélenchon a appelé à la grève générale pour faire plier le gouvernement Bayrou et pousser Emmanuel Macron vers la sortie.
Publié : 24 août 2025 à 18h05 par La Rédaction
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« Le 10 septembre doit être la traduction citoyenne de la colère du peuple. » À Châteauneuf-sur-Isère, près de Valence, le leader de La France insoumise n’a pas mâché ses mots. Pour sa première prise de parole politique de la rentrée, Jean-Luc Mélenchon a placé la barre haut : un appel clair à la grève générale, devant une foule galvanisée.
« Il faut que le 10 septembre soit un jour de blocage général, c’est-à-dire, pour ce qui concerne le salariat, que le 10 septembre ce soit la grève générale », a-t-il martelé, avant de rappeler : « Ce n’est pas à moi d’en décider, bien sûr ».
Jean Luc Mélenchon inscrit ce rendez-vous dans une stratégie assumée. « Il nous faut la grève générale le 10 septembre parce que le 23 septembre, nous déposerons la motion de censure pour faire tomber le gouvernement de M. Bayrou », a-t-il insisté. Objectif affiché : faire chuter le Premier ministre à l’Assemblée.
Un mouvement citoyen encore flou
Le chef insoumis a salué l’ampleur de la mobilisation qui se dessine. « Personne ne sait comment tout ça s’est engagé, mais des milliers de gens s’y sont ralliés d’entrée de jeu », a-t-il souligné.
Il s’est félicité de voir émerger des assemblées locales : « Ce que tout le monde sait, c’est que d’entrée de jeu, il s’est créé des assemblées citoyennes et qu’il va s’en créer encore d’autres. »
Ce mouvement inédit, né sur les réseaux sociaux et encore peu structuré, exige davantage de justice fiscale et le rejet du plan budgétaire de François Bayrou pour 2026. Une contestation qui rappelle, par sa spontanéité, les débuts des Gilets jaunes.
Face aux critiques d’opportunisme politique, Jean-Luc Mélenchon a tenu à se défendre : « Notre stratégie est d’aider et de servir le mouvement. »
L’union de la gauche sous tension
Si les Insoumis avancent à grands pas, l’idée d’un rassemblement large à gauche reste plus fragile que jamais. Marine Tondelier avait martelé : « Arrêtons avec les attaques personnelles et les guerres picrocholines, et la commedia dell’arte (…) On n’a pas le temps ».
Du côté du Parti socialiste, Olivier Faure plaide aussi pour dépasser les querelles et offrir « un débouché politique » à la contestation. Mais les deux figures présidentiables, Raphaël Glucksmann et Jean-Luc Mélenchon, refusent encore de marcher main dans la main. Ce dernier n’écarte pas l’union, mais seulement derrière LFI et son programme de rupture.
« Notre vocation n’est pas de canaliser, de dompter, d’instrumentaliser, de soumettre, mais de lui offrir un débouché politique », a rappelé le premier secrétaire socialiste.
Une rentrée marquée par les polémiques
Au-delà du 10 septembre, LFI orchestre un programme de rentrée dense : débats sur les violences scolaires, meeting final de Mathilde Panot et Manuel Bompard… Mais la tension avec la presse s’est encore invitée. Alors que les universités d’été ont refusé l’accès au journaliste du Monde Olivier Pérou, Mélenchon a glissé une nouvelle pique aux médias.
« Nous ne sommes pas chagrins quand ils disent du mal de nous (…) souvent nous avons l’impression que ça nous aide plus que ça nous dessert », a-t-il ironisé, avant d’ajouter : « Vous serez bientôt remplacés par une intelligence artificielle, parce que vous ne disposez pas de plus de 200 mots pour penser la réalité. »
Un mouvement né d’une vidéo virale
À l’origine, tout part d’une séquence mise en ligne avant les annonces budgétaires de François Bayrou. Dans cette vidéo, on lit l’avertissement : « Alerte confinement général ». Diffusée par un collectif baptisé Les Essentiels, elle a d’abord été relayée par des réseaux d’extrême droite.
Ce mouvement anti-système se revendique apartisan. « Ils servent tous le même système, pas avec les mêmes mots, avec des rôles bien précis », affirme l’un des fondateurs contacté. Hostile à toute récupération, il prévient : « Il n’y aura pas de parti politique qui sera représenté parce qu’on est contre ce système. »
Une gauche en ordre dispersé
Pendant que LFI bat le rappel de ses troupes, le Parti communiste se réunit à Montpellier autour de Fabien Roussel, et les socialistes comme les « unitaires » (anciens Insoumis) feront leur rentrée la semaine prochaine. Chacun cherche sa place face à une rentrée sociale à haut risque.
Le 10 septembre pourrait donc devenir une date charnière. Entre colère citoyenne, prudence syndicale et calculs politiques, c’est un véritable test grandeur nature pour la gauche française.
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