Octobre Rose 2025 : un mois pour briser les tabous et sauver des vies !

Un fléau qui frappe toutes les générations ! En France, les chiffres sont implacables. Chaque année, environ 61 200 femmes apprennent qu’elles sont atteintes d’un cancer du sein. Près de 12 700 en meurent, faisant de cette maladie « la première cause de décès par cancer chez les femmes ». L’âge médian du diagnostic est de 64 ans, mais près de 3 000 jeunes femmes de moins de 40 ans sont touchées chaque année.

Ces données rappellent que personne n’est à l’abri. Et pourtant, la prévention existe. Grâce aux avancées médicales et à la généralisation des mammographies, le taux de survie à cinq ans atteint 88 %. Mais pour cela, il faut un diagnostic précoce. Comme le rappelle la Ligue contre le cancer, « plus une tumeur est détectée tôt, plus les chances de guérison sont grandes ».

Un dépistage encore trop faible

Le dépistage organisé reste pourtant sous-utilisé. Moins d’une femme sur deux (46,3 %) effectue la mammographie de dépistage tous les deux ans, alors que l’objectif fixé est de 70 %. Ces examens, proposés gratuitement aux femmes de 50 à 74 ans, sont intégralement pris en charge par l’Assurance maladie.

Dans certaines régions, la participation est plus encourageante – comme en Loire-Atlantique où le taux atteint 52 % – mais l’ensemble du territoire reste en retard.  C’est pourquoi Octobre Rose insiste sur la nécessité d’aller vers les femmes, de parler plusieurs langues, et de rappeler que la mammographie est un droit, pas une contrainte.

Une mobilisation qui dépasse les frontières

En France, une vague rose est lancée, le 30 septembre, la Tour Eiffel s’est illuminée de rose, marquant le lancement officiel d’Octobre Rose par l’association Ruban Rose. Au Champ-de-Mars, un spectacle gratuit a rassemblé familles, associations et soignants. Partout dans l’Hexagone, des marches, des courses solidaires, des conférences et des dépistages gratuits sont organisés.

Des mairies aux petites communes rurales, les initiatives se multiplient : stands d’information, ventes caritatives, illuminations de monuments. Dans les hôpitaux et centres de santé, des consultations gratuites sont proposées pour encourager les femmes à franchir le pas.

Une enquête récente souligne que 77 % des femmes se disent favorables au dépistage dans des unités mobiles qui viendraient directement à leur rencontre. Cette piste est déjà expérimentée dans plusieurs départements pour briser les freins logistiques et psychologiques.

Au Maghreb, un défi immense

Le mois d’Octobre Rose dépasse les frontières françaises. Au Maroc, le cancer du sein représente 36 % des cancers féminins. Chaque année, 12 000 femmes sont diagnostiquées et 4 000 en meurent. L’association Dar Zhor multiplie les campagnes de proximité et sensibilise dans les quartiers populaires comme dans les zones rurales.

En Tunisie, on compte près de 3 000 nouveaux cas par an, soit 30 % des cancers féminins. Mais seuls 40 % sont détectés à temps. Les autorités misent désormais sur des unités mobiles pour atteindre les zones reculées. En Algérie, les efforts des dernières années ont permis de tripler le nombre de mammographies depuis 2016, grâce à une stratégie nationale et à la mobilisation des associations.

Transformer la peur en espoir

Octobre Rose 2025 se veut donc un mois aussi humain qu’informatif, factuel qu’émotionnel. Les messages-clés sont lancés : le cancer du sein se traite beaucoup mieux quand il est pris à temps, la mammographie sauve des vies, et chaque femme a le droit de se protéger. Parlez-en autour de vous : à une voisine, à votre mère, à votre collègue. Encouragez-les à prendre leur rendez-vous. Ainsi, en unissant leurs forces et leurs voix, la société tout entière peut transformer la peur en espoir et faire reculer ce fléau. Dans cette course contre le temps, le dépistage est notre meilleur allié – alors agissons tous ensemble dès ce mois d’Octobre Rose.