"Nos frangins" de Rachid Bouchareb, un film poignant sur les affaires Oussekine et Benyahia !

14 novembre 2022 à 13h21 par La rédaction

Présenté en avant-première au festival de Cannes 2022, le film "Nos frangins" de Rachid Bouchareb revient sur la mort dramatique et scandaleuse de Malik Oussekine et d'Abdel Benyahia décédés durant une répression policière le 6 décembre 1986.

Nos frangins

Trente-six-ans après les faits, le réalisateur franco-algérien, Rachid Bouchareb, revient, dans "Nos frangins" (en salle le 7 décembre 2022), sur deux affaires qui ont ébranlé le pays suite à l’assassinat de deux jeunes français d’origine algérienne : Malik Oussekine et Abdel Benyahia. Le cinéaste dénonce une nouvelle fois l’histoire des oubliés de la France dans un long-métrage poignant.

Le synopsis du film 

La nuit du 5 au 6 décembre 1986, Malik Oussekine est mort à la suite d’une intervention de la police, alors que Paris était secoué par des manifestations estudiantines contre une nouvelle réforme de l’éducation. Le ministère de l’intérieur est d’autant plus enclin à étouffer cette affaire, qu’un autre français d’origine algérienne a été tué la même nuit par un officier de police.

"Nos frangins" est un récit très émouvant de deux erreurs qui ont conduit à la mort de Malik Oussekine et d’Abdel Benyahia, et des trois jours qui ont suivi l’affaire. Le cinéaste a notamment créé un personnage qui représente le policier et a même réuni la famille de Malik et Abdel dans le couloir de l'institut médico-légal dans une scène complètement imaginaire.

Des images d’archives très fortes ! 

Rachid Bouchareb s’est vraiment appuyé sur un grand nombre d'images d'archives. De la manifestation des étudiants avant la mort de Malik Oussekine jusqu’à celle en hommage au jeune homme, des entretiens avec des responsables politiques de l'époque ou encore des témoignages qui ont pu incriminer le policier responsable de la mort de Malik Oussekine.

Cependant, le cinéaste a dû mettre en scène toutes les images de l’assassinat d'Abdel Benyahia car il n'y avait aucune image autour de cette bavure policière.

A travers ce long-métrage de 92 minutes, le réalisateur franco-algérien signe un film poignant qui se concentre sur la douleur des deux familles et la manipulation exercée par les autorités pour étouffer cette bavure policière. Le film s’achève avant que les deux victimes ne soient enterrées, une scène qui plongeant les spectateurs dans l’émotion face à cette mort injuste.

La bande annonce du film