Marseille frappée en plein cœur après le meurtre de Mehdi Kessaci !
Un nouveau drame endeuille la famille d’Amine Kessaci. Son frère Mehdi, 20 ans, a été abattu en pleine rue dans le 4e arrondissement de Marseille. Un crime qui relance les inquiétudes autour de la violence liée aux trafics et soulève une hypothèse glaçante : un assassinat destiné à intimider un militant engagé contre le narcobanditisme.
Publié : 14 novembre 2025 à 23h19 par La Rédaction
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Un choc brutal pour une famille déjà meurtrie. L’après-midi de ce jeudi 13 novembre touchait à sa fin quand les premiers témoins ont entendu les tirs. Vers 14h30, Mehdi Kessaci venait de garer sa voiture devant le conseil départemental. Une moto s’est approchée. Le passager a ouvert le feu à plusieurs reprises. Les enquêteurs ont retrouvé plusieurs douilles de calibre 9 mm. Le jeune homme n’a pas survécu.
Le procureur de la République, Nicolas Bessone, a confirmé que la victime était « totalement inconnue des services de police et de justice ». Il a précisé que Mehdi rejoignait probablement son domicile au moment de l’attaque.
Les deux hommes à moto ont disparu aussitôt après les tirs.
Le frère d’un militant devenu symbole local
Le nom de la victime a rapidement circulé. Mehdi était l’un des frères d’Amine Kessaci. À seulement 22 ans, ce dernier est devenu une figure incontournable de la lutte contre le narcotrafic à Marseille. Il avait créé l’association Conscience après la mort atroce de son grand frère en 2020, tué puis brûlé dans une affaire qui avait profondément marqué la ville.
Son association revendique aujourd’hui 800 membres répartis dans plusieurs villes. Elle accompagne les familles brisées par cette violence et milite pour que les victimes ne soient plus invisibles.
Amine Kessaci avait également tenté sa chance aux législatives en 2024 sous l’étiquette EELV. Il avait échoué de peu. Sur les réseaux sociaux, la secrétaire nationale des Écologistes lui a adressé un message : « Amine : nous t’aimons ».
Une hypothèse qui inquiète les autorités
L’enquête a été ouverte pour « assassinat en bande organisée » et « association de malfaiteurs ». Pour le procureur, une piste reste possible, même si elle demande prudence. Il n’exclut pas un meurtre destiné à toucher indirectement le jeune militant : « Avec le plus grand conditionnel, ce jeune homme a pu être assassiné pour atteindre indirectement son frère ».
Invité de Franceinfo, il a également jugé que cette piste n’était « absolument pas exclue ».
Le maire de Marseille, Benoît Payan, alerte sur la gravité d’un tel scénario. Selon lui, si cette hypothèse se confirme, « on entrerait dans une nouvelle phase ». Il évoque même un « cap très grave », rappelant qu’une telle logique d’intimidation serait inédite depuis l’assassinat du juge Michel en 1981.
Une ville sous le choc
L’émotion est immense. Le maire parle d’un drame « terrible » pour la famille et pour la cité phocéenne. Il a aussi révélé que Mehdi avait un rêve : intégrer la police. Le jeune homme repassait le concours pour devenir gardien de la paix. Pour l’édile, ce geste meurtrier vise à faire taire celles et ceux qui refusent la fatalité.
Depuis janvier, 14 personnes ont été tuées dans des « narchomicides » dans les Bouches-du-Rhône.
Une violence qui change de visage
L’affaire Kessaci pourrait marquer un tournant. Plusieurs spécialistes y voient le signe d’une mutation des pratiques criminelles. L’enseignante-chercheuse Clotilde Champeyrache estime que l’hypothèse d’un assassinat d’intimidation s’inscrirait dans une logique proche des méthodes sud-américaines. Selon elle, un tel acte rappellerait l’ultra-violence observée dans certains pays gangrenés par les cartels.
Elle souligne aussi le paysage éclaté du narcotrafic français. Pas de hiérarchie unique, mais une multitude de groupes, de tailles diverses, qui s’influencent et se copient. Les modèles de violence circulent. Certains jeunes, parfois extérieurs au trafic, sont instrumentalisés et exposés à une brutalité qu’ils ne maîtrisent pas.
Une guerre déclarée, mais sans résultats durables ?
Marseille affiche depuis plusieurs années une politique offensive contre les réseaux. Pourtant, les chiffres montrent que la cocaïne circule. Les saisies augmentent, mais les prix baissent. Pour certains experts, cette situation illustre l’incapacité des opérations policières classiques à enrayer le trafic.
Un drame qui interroge toute une société
Dans son livre, Amine Kessaci écrivait : « Une vie s’éteint, encore. Nihil novi sub sole, rien de nouveau sous le soleil. » Une phrase amère sur une violence qui se répète. La mort de son frère Mehdi donne à ces mots une résonance tragique.
Le militant, qui vivait sous protection policière, se retrouve à nouveau frappé par une douleur indescriptible. Et Marseille, une fois encore, doit regarder en face une réalité qui dépasse le simple règlement de comptes : une violence qui change, qui se radicalise, et qui menace désormais ceux qui tentent de la combattre.
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