Les instituts français en Algérie au cœur d’une tempête médiatique !
Un média algérien accuse Paris d’avoir dévoyé leur mission culturelle et d’en avoir fait des outils d’influence et de renseignement.
Publié : 16 août 2025 à 18h36 par La Rédaction
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Le site d’information de L’Expression a publié une tribune virulente dénonçant le rôle des instituts français implantés en Algérie. L’article dépeint ces lieux non plus comme des espaces de coopération culturelle, mais comme des relais économiques et diplomatiques opaques. Selon L’Expression, « l’heure est venue de mettre fin à ces pratiques qui insultent la confiance et la souveraineté nationale ».
Une coopération née en 1962
À l’indépendance, Alger avait accepté d’accueillir cinq instituts français à Alger, Oran, Constantine, Tlemcen et Annaba. Leur vocation devait être claire : diffuser la langue, favoriser les échanges, renforcer l’amitié entre les deux peuples. « Dans un geste de bonne foi mais aussi de maturité politique, elle tendit la main à la France », rappelle L’Expression. Cette concession était alors perçue comme une ouverture, au nom d’un avenir fondé sur le respect mutuel.
Le média souligne toutefois que la France serait restée prisonnière de « ses vieux démons », hérités de « la sinistre OAS », incapables de respecter l’engagement initial.
Des centres culturels devenus “pompes à fric”
Pour le média algérien, la France n’a pas respecté cet esprit initial. Le journal accuse Paris d’avoir transformé ces lieux en sources de revenus lucratifs. Les cours de français, les examens DELF/DALF et surtout le TCF – obligatoire pour les étudiants souhaitant poursuivre leurs études dans l’Hexagone – constituent, selon lui, un véritable marché. « Lors des sessions d’examens, les encaissements peuvent atteindre plus de 20 millions de dinars par jour », écrit L’Expression, parlant d’« une ponction économique pure et simple, une rente coloniale recyclée ».
Un soupçon d’ingérence ?
Mais au-delà de l’aspect financier, l’accusation la plus lourde concerne l’espionnage. Le journal évoque des « relais d’espionnage » camouflés derrière la façade culturelle. À Alger, un restaurant situé dans l’enceinte de l’Institut servirait de lieu discret pour des rencontres entre diplomates français et jeunes Algériens. Selon L’Expression, l’objectif serait de recueillir des informations, dresser des profils et identifier de potentiels relais d’influence. Le média affirme même que ces diplomates cibleraient en particulier des jeunes « naïfs » ou « vulnérables », profitant de leur fragilité pour les enrôler comme relais locaux. Les prix élevés pratiqués dans ce lieu viseraient à maintenir le personnel algérien à distance et à préserver la confidentialité de ces échanges.
Une relation sous tension
Ces accusations ravivent les blessures d’un passé colonial encore sensible. L’Expression parle de « trahison » et dénonce « l’arrogance coloniale » de la France, qui aurait dévoyé l’esprit de coopération pour imposer une logique de domination économique et politique. « Ce qui devait être un pont culturel est devenu une tête de pont économique et diplomatique », accuse encore le quotidien.
Un climat politique fragile
Cet épisode s’inscrit dans une relation bilatérale déjà traversée par des tensions récurrentes. La question mémorielle, les restrictions de visas ou encore les dossiers diplomatiques sensibles nourrissent régulièrement la méfiance entre Alger et Paris. Les instituts français, censés incarner une passerelle culturelle, se retrouvent aujourd’hui au cœur d’une polémique qui illustre la fragilité de ce lien.
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