Les Cœurs Oubliés, une main tendue pour sauver des vies !
À Mantes et Saint-Denis, une campagne inédite de dépistage cardiaque s’installera au cœur des quartiers et des villages pour offrir aux jeunes un accès gratuit à des examens essentiels. L’objectif : détecter à temps les maladies cardiaques, souvent ignorées jusqu’au drame.
Publié : 15 août 2025 à 17h18 par La Rédaction
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Dans certaines villes et zones rurales, consulter un médecin relève encore du parcours du combattant. Face à ce constat, l’initiative « Les Cœurs Oubliés » veut changer la donne. Créée par le Dr Mansour Kara, cardiologue à l’Hôpital Européen Georges Pompidou et spécialiste des cardiopathies congénitales, cette opération associe prévention, dépistage et sensibilisation.
« Les Cœurs Oubliés, c’est une main tendue. C’est choisir de rester auprès de celles et ceux qui ont un accès limité aux soins... Parce que face à la maladie, il n’y a plus “eux” et “nous”. Il n’y a que des vies à sauver », rappelle le médecin.
Un dépistage au plus près des habitants
L’événement s’adresse aux jeunes de moins de 18 ans, qu’ils vivent dans les quartiers populaires ou les campagnes isolées. Les adultes déjà diagnostiqués d’une cardiopathie, mais sans suivi, pourront aussi bénéficier de l’opération.
Les examens seront gratuits, directement réalisés sur place grâce à des dispositifs d’échographie mobiles. À Mantes, la campagne se tiendra les 30 et 31 août ; à Saint-Denis, les 6 et 7 septembre.
Le parcours est simple :
Consultation médicale avec contrôle de la tension, ECG et auscultation. Échographie en cas de suspicion de problème cardiaque. Orientation vers un service hospitalier spécialisé si nécessaire. Des ateliers de massage cardiaque et de prévention dentaire complèteront la journée.
Un enjeu de santé publique
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les maladies cardio-neuro-vasculaires représentent 1,2 million d’hospitalisations par an en France. Elles touchent davantage les communes défavorisées, avec des taux jusqu’à 60 % plus élevés pour l’insuffisance cardiaque. À peine 11 % des Français présentent aujourd’hui une santé cardiovasculaire idéale.
Pour le Dr Kara, l’enjeu est clair : « La santé n’est pas un privilège qu’on accorde, c’est un lien qui nous unit ».
Mobiliser toutes les énergies
Le projet repose sur une équipe de médecins, infirmiers, animateurs d’ateliers, mais aussi sur le soutien d’associations locales. Les organisateurs lancent un appel à volontaires – médecins, infirmier(e)s, étudiants – pour renforcer l’impact de cette campagne.
L’ambition sera simple : offrir à chaque cœur la chance d’être écouté avant qu’il ne soit trop tard.
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