Le projet de loi de finances 2026 algérienne ouvre la voie à l’importation de véhicules d’occasion pour les Algériens de l’étranger ?

Adopté en Conseil des ministres, le projet de loi de finances (PLF) 2026 introduit une mesure attendue depuis longtemps par la diaspora algérienne : la possibilité d’importer des véhicules de moins de cinq ans lors d’un retour définitif au pays. Un changement majeur qui modernise le Certificat de changement de résidence (CCR).

Publié : 9 octobre 2025 à 20h57 par La Rédaction

Voitures - port
Crédit : Voitures - port

Une réforme clé pour la diaspora algérienne ? Le gouvernement algérien a validé dimanche 5 octobre le projet de loi de finances pour 2026. Parmi les nouveautés, une disposition retient particulièrement l’attention des Algériens établis à l’étranger : la levée de l’obligation d’importer uniquement des véhicules neufs lors d’un retour définitif.

Jusqu’à présent, seuls les véhicules neufs pouvaient être introduits en Algérie en franchise de droits et taxes douanières grâce au Certificat de changement de résidence (CCR). Ce dispositif permettait à tout ressortissant inscrit au consulat d’Algérie à l’étranger de rapatrier un véhicule neuf, à condition de justifier d’au moins trois années de séjour continu hors du pays et de respecter le plafond fixé par la loi.

Cette franchise douanière restait limitée à une valeur de dix millions de dinars – huit millions pour les étudiants et stagiaires – selon le Consulat général d’Algérie à Paris.

Des véhicules d’occasion désormais autorisés

L’article 122 du PLF 2026 modifie en profondeur cette règle. Il prévoit, selon le texte officiel, « l’extension de la possibilité donnée aux nationaux immatriculés auprès des représentations diplomatiques et consulaires algériennes, ainsi qu’aux agents diplomates et consulaires, lors de leur changement de résidence, de procéder au dédouanement des moyens de transport de moins de cinq ans d’âge ».

Concrètement, cela signifie que les Algériens de la diaspora pourront bientôt importer des véhicules d’occasion récents, âgés de moins de cinq ans, lors de leur retour définitif. Le texte précise que cette mesure concernera uniquement ceux qui n’ont jamais bénéficié d’un CCR auparavant et justifient d’au moins trois années de résidence ininterrompue à l’étranger.

Les détails techniques – comme la cylindrée, les délais ou les plafonds de dédouanement – seront définis ultérieurement, une fois la loi adoptée par le Parlement. Si le texte est validé sans modification, l’entrée en vigueur est prévue pour le 1er janvier 2026.

Une mesure sans impact sur les finances publiques

Le gouvernement algérien insiste sur un point : cette ouverture n’aura aucune conséquence financière sur les recettes fiscales ni sur les réserves de change. Les véhicules seront importés uniquement via les fonds personnels en devises des bénéficiaires, sans recours à une quelconque prime de change.

Cette précision vise à rassurer sur la stabilité des équilibres économiques, tout en répondant à une revendication ancienne de la communauté algérienne à l’étranger, souvent freinée par le coût d’un véhicule neuf.

Une avancée symbolique ?

Pour beaucoup d’Algériens de l’étranger, cette réforme dépasse le simple aspect administratif. Elle marque une reconnaissance de leur rôle dans la société et de leur contribution au développement national.