La précarité s’ancre dans le quotidien des Français, alerte le Secours populaire !
Le 19ᵉ baromètre de l’association, publié jeudi 11 septembre, révèle une situation sociale toujours préoccupante malgré un léger ralentissement de l’inflation. Un Français sur cinq se dit en précarité, et les jeunes expriment une inquiétude croissante face à l’avenir.
Publié : 11 septembre 2025 à 10h27 par La Rédaction
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Un constat alarmant. Le Secours populaire met en lumière une réalité préoccupante. Selon son baromètre annuel, 31 % des Français déclarent avoir du mal à se procurer une alimentation équilibrée permettant trois repas par jour. Dans le même temps, 39 % peinent à régler leurs factures d’électricité et 49 % renoncent à partir en vacances au moins une fois par an.
Pour Henriette Steinberg, secrétaire générale de l’association, « la précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale ».
L’étude, réalisée avec l’institut Ipsos auprès de 1 000 adultes, souligne qu’un Français sur cinq, soit 20 % de la population, se considère en situation de précarité. Ce chiffre, légèrement inférieur à celui de l’an dernier (24 %), reste à un niveau inquiétant.
Une situation qui perdure malgré un léger mieux
Selon Henriette Steinberg, « la situation en France s’est détériorée depuis une quinzaine d’années » mais connaît aujourd’hui « une stabilisation ». Ce ralentissement est attribué au recul de l’inflation, qui permet d’observer « un léger mieux sur certains indicateurs ». Mais le Secours populaire insiste : la situation sociale demeure « très préoccupante ».
En France, 57 % des personnes interrogées affirment connaître un proche en situation de pauvreté. Plus d’un citoyen sur cinq (22 %) dit même être directement concerné dans sa propre famille. Par ailleurs, 34 % des sondés estiment qu’ils risquent de basculer prochainement dans la précarité, et 59 % redoutent de ne pas pouvoir faire face à une dépense imprévue.
Les jeunes, premières victimes de l’urgence sociale
Le Secours populaire dresse aussi un focus sur les moins de 35 ans. Quinze ans après une première enquête, le constat est sans appel : la situation s’est dégradée.
Un jeune sur deux exprime « un fort sentiment d’angoisse en pensant à sa situation actuelle et son avenir ». Plus de 22 % vont plus loin et se disent « désespérés ». La moitié des jeunes interrogés déclarent être mécontents de leur niveau de vie, contre 33 % en 2010.
Les difficultés concernent de nombreux domaines : 40 % jugent leur accès aux soins insuffisant, 48 % peinent à se nourrir de façon équilibrée (contre 29 % en 2010), et 56 % disent ne pas pouvoir accéder à des activités de loisirs ou culturelles. Malgré cela, 52 % des jeunes affirment être prêts à s’investir dans une association de solidarité plutôt que dans un syndicat ou un parti politique.
Une précarité qui touche toute l’Europe
Le baromètre élargit son analyse à neuf autres pays européens. En moyenne, 28 % des habitants déclarent vivre dans une situation précaire. Les taux atteignent même des niveaux « très alarmants » en Grèce (46 %) et en Moldavie (45 %). Plus d’un Européen sur deux (51 %) a récemment fait face à une difficulté liée à sa situation financière.
Appels à une mobilisation collective
Face à ce constat, les associations appellent à l’action. La Fédération des acteurs de la solidarité a demandé « une mobilisation collective » pour « débloquer la lutte contre la précarité ».
En début de semaine, Anne Rubinstein, déléguée interministérielle à la lutte contre la pauvreté, a reconnu les « difficultés » rencontrées par l’État pour faire reculer un taux de pauvreté à un niveau record en 2023.
Le Secours populaire, qui a soutenu 3,7 millions de personnes en France l’an dernier, rappelle l’importance de la solidarité. Chaque jour, « 98 000 animateurs-collecteurs bénévoles » s’engagent pour aider les plus fragiles.
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