L’Union européenne lance un contrôle automatisé aux frontières à partir du 12 octobre !

L’Union européenne s’apprête à déployer un système numérique pour enregistrer automatiquement les entrées et sorties des ressortissants non-européens. Ce dispositif, attendu depuis dix ans, promet plus de sécurité, mais suscite des inquiétudes sur l’allongement des files d’attente dans les aéroports.

Publié : 31 juillet 2025 à 13h24 par La Rédaction

Aéroport - voyage
Crédit : Deactivated - Pixabay

Le traditionnel tampon d’encre qui marquait le passage aux frontières de l’Union européenne va bientôt disparaître. À partir du 12 octobre 2025, un nouveau système automatisé entrera progressivement en vigueur. Baptisé « Système d’entrée et de sortie » (EES), il centralisera dans un fichier commun les données biométriques et les informations personnelles des voyageurs venus de pays tiers pour des courts séjours.

Un système modernisé pour renforcer la sécurité

Cette nouvelle mesure a pour objectif de recenser précisément les noms, numéros de passeport, empreintes digitales et photographies des visiteurs. Elle permettra notamment d’interdire l’accès à ceux qui n’auraient pas de visa ou auraient dépassé la durée autorisée de séjour dans l’espace Schengen. La Commission européenne explique que « les États membres, les voyageurs et les entreprises auront le temps de s’adapter au nouveau système ».

Henna Virkkunen, vice-présidente exécutive chargée de la souveraineté technologique et de la sécurité, a souligné : « Ce lancement constitue une étape supplémentaire pour faire de l’UE la destination de voyage la plus avancée au monde. En travaillant étroitement avec les États membres et le secteur des transports, nous créons un cadre sûr, efficace et convivial.».

Un déploiement progressif dans 29 pays

Le dispositif concernera 29 pays, soit tous les États membres de l’Union à l’exception de Chypre et de l’Irlande, ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse. Sa mise en place s’étalera sur six mois, durant lesquels les points de passage seront progressivement équipés de bornes permettant aux voyageurs de scanner leur passeport et fournir leurs données biométriques.

Une source d’inquiétudes pour les voyageurs et les transporteurs

Certaines compagnies de transport craignent un allongement des délais aux frontières, en raison des nouvelles formalités. Pour répondre à ces inquiétudes, la Commission européenne a annoncé qu’elle mettra en œuvre des campagnes d’information destinées à fluidifier le lancement. Elle insiste sur le fait que ce système vise à « prévenir la migration irrégulière et à protéger la sécurité des citoyens européens ».

Un pas vers une Europe plus numérique et sécurisée

Le système EES prépare aussi l’arrivée du système ETIAS, attendu fin 2026. Ce dernier exigera des voyageurs exemptés de visa d’obtenir une autorisation électronique avant leur arrivée. Ce dispositif, qui entrera en vigueur à partir de 2027, renforcera encore les contrôles en demandant une demande en ligne, des informations personnelles et une taxe de 20 euros.

Comparaison avec le Royaume-Uni

Parallèlement, le Royaume-Uni modernise ses procédures en remplaçant depuis juillet les vignettes collées sur les passeports par des eVisas numériques. Ces documents regroupent désormais les données d’immigration et les droits liés au séjour, simplifiant les démarches pour les étudiants et travailleurs étrangers.