"L’Algérie en chansons" : un coffret musical pour célébrer les 60 ans d’indépendance de l’Algérie !

8 mars 2022 à 10h09 par La rédaction

5 CD, 100 titres… L’Algérie en chansons un coffret musical pour célébrer la diversité musicale algérienne à l’occasion du 60ème anniversaire de l’indépendance du pays.

L'Algérie en chansons

La musique algérienne est connue pour sa diversité de genres et son riche répertoire. Les chants classiques arabophone, les chansons kabyles et la musique arabo-andalouse sont très populaires dans les grandes villes du pays.

Elle se décline sous quatre formes : le gharnati à Tlemcen, le çanaa à Alger, le kabyle et le malouf à Constantine. D'autres styles de musiques plus populaires coexistent, comme le hawzi, l'aroubi, le mahjouz et le chaâbi.

Au niveau régional, le ra​​ï est né dans l'ouest de l'Algérie, tandis que le staïfi a émergé dans l'est du pays. La musique contemporaine berbère se retrouve principalement en Kabylie et les mélodies modernes sont présentées à travers une variété de styles tels que le rock et le rap.

Au cours des années 1940-1950 et 1960, deux styles musicaux se sont  développés en Algérie : le chaâbi populaire et « gharbi » ou folklore d'Oran, pas encore estampillé « raï »,  avec Hocine Lasnami qui est le premier à émerger des anciennes forteresses d'Alger sous la direction de Hadj Mohamed El Anka.

La notoriété du chaâbi s'est étendue en France, grâce à Dahmane El Harrachi, partisan de « l'immigration » qui lui apportera sa virtuosité et un brin de mélancolie avec son titre baptisé « Ya Rayah », repris par Rachid Taha.

Durant les années 1970, un nouveau répertoire musical a émergé avec comme objectif d’acquérir une stature originale au sein de la société algérienne. Ce renouvellement musical a été inspiré par des chanteurs comme  Idir qui marque une nouvelle génération d’auteur-compositeur-interprète. Cette génération dorée va encore se populariser, prouvant ainsi que l'art est universel.

Parallèlement à cela, des artistes comme Djamel Allam et Lounès Matoub vont accélérer le processus d’une lignée artistique qui va marquer l’histoire musicale de l’Algérie. 

Quant au raï d’oranais, porté par Cheikha Rimitti dans les années 1980, ce nouveau registre artistique devient dominant dans le pays, grâce  aux voix de Cheb  Khaled, Cheb Mami, Cheb Hasni et Raïna Raï. Leurs musiques sont particulièrement appréciées par les jeunes car ils chantent l’amour et exclus les problèmes sociaux, un renouveau qui a séduit la jeunesse algérienne.

Des  artistes comme Cheb Hasni ont accompagné des milliers d’algériens durant leurs vies, avec des chansons légendaires tel que « Tal Gheyabek Y a Ghezali »  ou encore « Ma Tebkiche ». Le natif d’Oran a même continué à chanter alors que la menace terroriste planait à cette époque sur les artistes.

A ce titre, les répertoires musicaux algériens façonnés par  sa diversité, et ses caractéristiques renvoient à un sentiment d'appartenance collective et à toute une histoire.

A travers le coffret « L’Algérie en chansons » édité par Wagram en partenariat avec Beur FM, qui célèbre les 60 ans d’indépendance de l’Algérie, il porte le témoignage le plus probant d’une histoire musicale singulière qui continue de marquer des générations entières.