Kaïs Saïed défend la souveraineté de l’État et appelle à la reddition des comptes !

Le président tunisien a reçu la cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzri au palais de Carthage. Au cœur des échanges : la réforme des services publics et le projet de loi de finances 2026. Kaïs Saïed insiste sur la primauté du peuple et le refus de toute substitution à l’État.

Publié : 16 août 2025 à 16h53 par La Rédaction

Kaïs Saïed
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Le président Kaïs Saïed a présidé une réunion avec la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri. L’entretien a porté sur la situation des services publics et le projet de loi de finances pour 2026.

Le chef de l’État a martelé qu’« aucune voix ne doit primer sur celle du peuple », rappelant que la Tunisie dispose de ses propres lois et institutions. Selon lui, le pays traverse « un moment historique de triage » entre ceux qui soutiennent les aspirations populaires et ceux qui s’y opposent.

Refonte des institutions et sanctions

Kaïs Saïed a réaffirmé sa volonté de restructurer plusieurs organismes jugés inutiles. Il a appelé à remplacer « sans hésitation tout responsable ayant failli à ses devoirs ». Pour le président, il est temps d’écarter ceux qui manquent de conscience professionnelle et patriotique.

Il a aussi rejeté toute tentative visant à imposer des financements ou cotisations obligatoires en dehors de l’autorité de l’État. « Il est hors de question que quiconque se substitue à l’État », a-t-il insisté.

Reddition des comptes et argent du peuple

Le président a assuré ne pas chercher à régler des comptes personnels. Mais il reste ferme : « Il n’est pas question de renoncer à la reddition des comptes, ni d’hésiter à récupérer chaque millime appartenant au peuple tunisien. »

Selon lui, les chômeurs de longue durée, même sans expérience, peuvent jouer un rôle actif grâce à leur patriotisme. Il les considère capables de contribuer à ce qu’il appelle « la bataille de libération nationale ».

Un peuple au centre des priorités

Kaïs Saïed a souligné que « plus les défis sont grands, plus la détermination à les relever se renforce ». Il a salué la résilience des Tunisiens face aux « tentatives désespérées des forces réactionnaires et de leurs alliés ».

Le chef de l’État distingue clairement « ceux qui se rangent aux côtés du peuple » et ceux qui choisissent « le camp opposé ». Ces derniers, dit-il, « paraissent unis, alors que leurs cœurs sont divisés ».

Il a enfin rappelé que les avancées sociales en cours visent à répondre aux attentes fondamentales : emploi, liberté et dignité nationale.