Jimmy Cliff, légende du reggae, s’est éteint à 81 ans !
Artiste majeur et voix emblématique de la Jamaïque, Jimmy Cliff est mort à Kingston à la suite d’une crise convulsive et d’une pneumonie. Il laisse derrière lui une œuvre qui a façonné l’histoire du reggae et touché plusieurs générations.
Publié : 24 novembre 2025 à 15h49 par Djima Kettane
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Le reggae perd l’un de ses derniers géants. Lundi 24 novembre, l’épouse de Jimmy Cliff a annoncé sur Instagram la disparition de l’artiste. « C’est avec une profonde tristesse que j’annonce que mon époux, Jimmy Cliff, nous a quittés à la suite d’une crise convulsive suivie d’une pneumonie », écrit-elle. Elle a tenu à remercier ses admirateurs : « Il appréciait vraiment chacun de ses fans pour leur amour ».
Un enfant de Somerton devenu star mondiale
Né en 1944 dans le district de Somerton, en Jamaïque, Jimmy Cliff – James Chambers de son vrai nom – grandit dans une famille très modeste. Il quitte l’école tôt, attire par la musique américaine qu’il écoute en boucle et gagne Kingston encore adolescent pour tenter sa chance.
Son premier enregistrement se fait pour un sound system local. À la fin de 1961, il rencontre le producteur Leslie Kong, qui repère son potentiel et l’aide à enregistrer ses premières chansons. Après quelques succès dans l’île, il connaît une percée internationale grâce au titre Hurricane Hatty, sorti en Angleterre au même moment que celui d’un jeune artiste encore inconnu : Bob Marley.
En 1964, il est choisi pour représenter la Jamaïque à l’Exposition universelle. Un tournant. L’année suivante, il part pour Londres, travaille avec Chris Blackwell et s’installe dans la scène musicale émergente des années 1960.
Le monde découvre sa voix avec “The Harder They Come”
Jimmy Cliff conquiert la scène internationale à la fin de la décennie. En 1968, il remporte un concours au Brésil avec Waterfall et devient populaire en Amérique du Sud. Il enchaîne ensuite les succès : Wonderful World, Beautiful People, Vietnam, puis la ballade Many Rivers to Cross, qui deviendra l’un de ses titres les plus repris.
En 1972, il accède à la notoriété mondiale grâce au film The Harder They Come, dont il incarne le rôle principal. La bande-son, où figurent You Can Get It If You Really Want ou Sitting in Limbo, est aujourd’hui encore considérée comme une œuvre fondatrice du reggae moderne.
Après cette période, Jimmy Cliff explore d’autres styles, navigue entre pop, rythmes sud-américains et reggae traditionnel. Il sort plusieurs albums marquants et collabore avec de nombreux artistes jamaïcains.
Des années 1980 marquées par des succès planétaires
Les années 1980 ouvrent un nouveau chapitre. En 1982, Many Rivers to Cross revient sur le devant de la scène en France grâce à une publicité. La chanson devient un hit. Jimmy Cliff signe ensuite avec CBS et rencontre Amir Bayyan, membre de Kool & The Gang, avec qui il produit plusieurs albums majeurs.
The Power & The Glory, Cliff Hanger – qui lui vaut un Grammy Award du meilleur album de reggae en 1986 – ou Hanging Fire installent définitivement Jimmy Cliff comme star mondiale. Les membres de Kool & The Gang participent largement à ces productions, qui portent une touche humaniste chère à l’artiste.
En 1992, il retrouve le chemin des charts avec sa version de I Can See Clearly Now, bande-son du film Rasta Rockett. Deux ans plus tard, il participe à la musique du Roi Lion avec Hakuna Matata, un titre devenu culte.
Son duo avec Bernard Lavilliers, Melody Tempo Harmony, scelle son immense popularité en France, pays où il a vendu plus de deux millions de singles et un million d’albums.
Un artiste qui n’a jamais cessé de se renouveler
Au début des années 2000, Jimmy Cliff multiplie les collaborations prestigieuses, de Joe Strummer à Annie Lennox ou Sting. Il est décoré par le gouvernement jamaïcain en 2003 et devient membre du Rock and Roll Hall of Fame en 2010.
En 2012, son album Rebirth lui offre un deuxième Grammy Award. Dix ans plus tard, il revient avec l’album Refugees, enregistré avec Wyclef Jean, Dwight Richards et sa fille Lilty Cliff.
En parallèle, il apparaît dans plusieurs documentaires, dont Reggae Got Soul en 2011, consacré à Toots and the Maytals.
La disparition d’un monument du reggae
En annonçant sa mort, son épouse a rappelé l’amour que Jimmy Cliff portait à son public. Sa voix lumineuse, son énergie militante et son éclectisme musical ont façonné l’histoire du reggae autant qu’ils ont inspiré des artistes du monde entier.
De Many Rivers to Cross à Reggae Night, en passant par The Harder They Come ou I Can See Clearly Now, ses chansons continueront de résonner longtemps. Avec lui disparaît un pilier du reggae, un artiste libre, généreux, et l’un des plus grands ambassadeurs de la culture jamaïcaine.
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